
« Nous persistons à éviter le secteur de la consommation discrétionnaire »
L’Agefi : Quand pourriez-vous revenir vers un portefeuille plus offensif ?
Olivier Rudigoz : En fait, nous avons déjà commencé. Plus personne ne conteste la réalité du ralentissement économique américain ni son impact négatif sur les croissances bénéficiaires de 2008. Et ceci est déjà reflété dans les cours de certaines valeurs. La question du secteur financier subsiste, mais il semble qu’une bonne partie du chemin en termes de besoins de provisions ait été faite, même si ce n’est pas terminé comme l’indique l’évolution des marché de crédit sur le premier trimestre 2008. Le secteur bénéficie de mesures de sauvetage de la part des banques centrales voire des gouvernements. Il faudra ensuite, selon les cas individuels, qu’il se recapitalise. Mais on a déjà constaté l’appétit de certains investisseurs asiatiques ou du Moyen-Orient pour participer à ces augmentations de capital. Les financières «de qualité» et qui ont autant souffert que le secteur devraient se reprendre. Ce que nous persistons à éviter, c’est le domaine, au sens large, de la consommation discrétionnaire.
Quel attrait trouvez-vous au secteur de la santé ?
La santé ne recouvre pas exclusivement les laboratoires pharmaceutiques. Nous sommes présents – et depuis longtemps – dans des valeurs de santé telle la société allemande Fresenius qui opère dans l’univers hospitalier. Ce type d’entreprise bénéficie de tendances lourdes qui assurent sa croissance à venir avec un excellent niveau de visibilité. Le cas des laboratoires pharmaceutiques est plus controversé. Il apparaît toutefois que les niveaux de valorisation – très déprimés – prennent bien en compte tous les défis – largement commentés : tombée de brevets, grande réticence des autorités à accorder de nouvelles autorisations de mise sur le marché pour des produits qui n’apportent pas de «plus» thérapeutiques, renchérissement des coûts de développement – auxquels ils doivent faire face.
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