«Nous nous positionnons sur certains émetteurs d’Europe du Sud»

Emmanuel Schatz, responsable crédit corporate de Natixis AM
Krystèle Tachdjian

- L’Agefi: Craignez-vous une surchauffe sur le crédit corporate plus particulièrement sur le segment high yield ?

- Emmanuel Schatz: Le crédit a récemment connu de bonnes performances, mais nous ne voyons pas de surchauffe à ce stade. La rémunération du crédit est toujours attractive comparativement au monétaire ou aux titres d’Etat «core». Ainsi, le rendement actuel à plus de 2% de l’indice crédit Barclays Euro Aggregate Corporate, pour une maturité moyenne de 5 ans, reste supérieur d’environ 120 points de base à celui d’une OAT de même durée. Or, les grandes entreprises ont nettement amélioré la solidité de leur bilan depuis l’avènement de la crise. Quant aux banques, elles se détournent des activités risquées et renforcent leurs capitaux propres dans l’optique de Bâle 3. Elles bénéficient aussi du soutien de la liquidité des banques centrales. Sur le high yield, les rendements autour de 5% offrent aussi une prime intéressante au regard des taux de défaut anticipés.

- Quelle est votre stratégie obligataire ?

- Nous conservons un biais positif à la fois sur l’investment grade et le high yield. Au sein de l’investment grade, nous surpondérons les financières, dont les spreads sont en moyenne plus élevés. Concernant l’Europe du Sud, nous nous positionnons de façon à bénéficier des rendements avantageux, mais essentiellement sur des émetteurs ayant une forte présence internationale. S’agissant du high yield, il existe toujours de nombreux dossiers attractifs. Il convient cependant, dans le contexte de récession en Europe, d’être très sélectif en analysant précisément les paramètres de crédit de chaque émetteur.

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