«Nous ne serions pas surpris de voir une correction sur le S&P 500»

Sandra Craignou, directrice générale déléguée, responsable des investissements, chez Aberdeen AM
Bruno de Roulhac

- L’Agefi : Pourquoi estimez-vous que le CAC 40 comme le S&P 500 n’ont peu ou pas de potentiel de croissance ?

- Sandra Craignou: Les niveaux atteints aujourd’hui par l’indice américain constituent les plus hauts de 2000 et 2007. Une résolution à court terme du «fiscal cliff» et le soutien continu des banques centrales ont entraîné une hausse significative du marché actions américain. Néanmoins, nous ne serions pas surpris de voir une correction, probablement liée à des mesures fiscales aux Etats-Unis ou à des inquiétudes sur la politique monétaire. En effet, le danger réside aussi dans le niveau de dépendance des investisseurs à la politique monétaire. Ainsi, tout changement d’attitude de la part des banques centrales pourrait constituer un risque de baisse. La situation en Europe est différente. Les incertitudes politiques en Italie et à Chypre entraînent un retour de l’aversion pour le risque sur les actions européennes, y compris sur l’indice CAC 40, ce qui constitue un frein à l’investissement.

- Quels catalyseurs attendez-vous pour faire preuve de plus d’optimisme ?

- Nous ne sommes pas réellement pessimistes sur les marchés actions, ni sur la croissance globale mais pensons que l’année sera marquée de nouveau par des incertitudes et donc une certaine volatilité. Aujourd’hui, le momentum autour de la croissance mondiale s’est amélioré, tiré par les Etats-Unis et l’Asie. L’abondance de liquidité continue de soutenir le marché. Mais l’austérité des politiques fiscales reste une menace pour la croissance en Europe. Ainsi, nous pensons que les mesures décidées en zone euro pour retrouver de la croissance seront cruciales.

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