
Natixis AM filialise son investissement responsable au sein de Mirova
Il s’agit de «relier création de valeur et développement durable». Dans l’univers de la gestion d’actifs, ce vœu passe par la mise en avant d’un investissement dit responsable. Natixis Asset Management a franchi dans ce cadre un pas supplémentaire en annonçant hier la filialisation (à 100%) à compter du 1er janvier de sa marque Mirova, lancée en novembre 2012 et assurant la gestion de 3,4 milliards d’euros d’actifs au 30 septembre dernier. Contre 292,5 milliards pour Natixis AM.
Directeur général délégué de Natixis AM, Philippe Zaouati a indiqué avoir « décidé de [se] consacrer à 100% au développement de Mirova», dont il devient le directeur général. Pascal Voisin, directeur général de Natixis AM, en prend la présidence du conseil d’administration. Jens Peers sera responsable de la gestions actions et taux de Mirova.
Philippe Zaouati s’est félicité de pouvoir prendre les rênes d’une «société de gestion indépendante qui développera désormais sa philosophie sur l’ensemble des classes d’actifs (actions cotées, obligations, entreprises solidaires, infrastructures)». Le dirigeant sait «pouv(oir) compter» sur le soutien de Natixis AM dans cette «aventure» d’un investissement «plus connecté à l'économie ‘réelle’, plus soucieux de l’intérêt général et de ses impacts environnementaux et sociaux».
La filialisation de Mirova a vocation à permettre à cette dernière d’accélérer son développement international, selon sa maison-mère. L’ambition n’est rien de moins que de faire de la nouvelle société «dans les cinq prochaines années, un des leaders de l’investissement responsable sur la scène internationale». Mirova a bien «des ambitions fortes», selon son directeur général.
Certes le groupe assure répondre aux attentes des investisseurs institutionnels, soucieux de «solutions créatrices de valeur sur le long terme, tout en intégrant les enjeux du développement durable», tout comme «au besoin de sens, de proximité et de simplicité exprimé par les épargnants». Déjà, Mirova se targue du statut de numéro deux européen dans la gestion des fonds ouverts ISR et de numéro un français et européen de la gestion solidaire.
Après une année d’existence au sein de Natixis AM, Mirova a créé Impact ES, la première Sicav d’épargne salariale dédiée à l’ISR selon le gestionnaire, tout comme elle a lancé les Mirova Funds, «une des seules Sicav à compartiment en Europe exclusivement dédiées à l’investissement responsable».
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Paris - «C’est pas une sortie à la Mendès-France, mais en rase-campagne», ironise un cadre du camp présidentiel. Neuf mois après l’avoir supplanté, François Bayrou cède Matignon à Sébastien Lecornu, un échec pour le centriste qui devait forger des compromis au Parlement et avec les partenaires sociaux. François Bayrou ne s’est pas éternisé pour son discours de passation. Sébastien Lecornu non plus, qui l’a raccompagné à la porte du 57, rue de Varenne. Le patron du MoDem a auparavant promis «d’aider» son successeur à Matignon. Il a exhorté le pays et sa classe politique à se «rassembler». Et comme il l’a souvent fait ces dix derniers mois, il a appelé à «inventer le monde nouveau» qui «va s’imposer» à partir de la «réalité». Une claire allusion à l'état d’endettement du pays, son mantra depuis un quart de siècle, dont le constat maintes fois répété n’a pas empêché le renversement de son gouvernement par l’Assemblée. Sébastien Lecornu s’y est référé en évoquant l’"extraordinaire courage» avec lequel son prédécesseur a défendu ses «intimes convictions de militant et de citoyen». Tout en ajoutant, dans un discours laconique: «il va falloir aussi changer, être sûrement plus créatif, plus sérieux dans la manière de travailler avec nos oppositions». La scène résume bien l'état d’esprit du camp macroniste, où la mansuétude n’est guère de mise pour un Premier ministre qui, après s'être imposé à Emmanuel Macron, a semblé accélérer sa chute avant même l’examen du budget. La promesse d’un renouveau du dialogue social et politique, porté par le dirigeant centriste adepte de la «co-responsabilité», a échoué lors du conclave entre partenaires sociaux sur les retraites, puis sur ce faux-départ budgétaire sans négociation estivale, après la présentation d’un plan drastique mi-juillet. Jusqu'à ce vote de confiance sollicité à la surprise générale. «C’est malin», écrit, après cette annonce, une ex-ministre MoDem dans une boucle interne. Sauf que les conditions d’une issue positive du vote n’ont été négociées ni avec le PS, ni avec le RN. Surprise dans les rangs du parti, comme au sein du gouvernement, dont les membres n’ont été informés que quelques minutes auparavant. «Jamais rêvé de Matignon» Au sommet de l’Etat, on prend soin de ne pas accabler le Premier ministre, tout en insistant sur le caractère inédit de la méthode. Lors d’un déjeuner à l’Elysée, la semaine dernière, Emmanuel Macron aurait même évoqué l’idée de renoncer à ce vote de confiance, selon l’entourage de l’un des participants. François Bayrou «a échoué sur ce qui était pourtant censé être un mantra, c’est-à-dire une capacité à dialoguer. C’est quand même singulier d’entrer à Matignon en ayant la responsabilité de devoir trouver une voie de passage et de compromis et de se montrer inflexible à toute concession», juge un cadre d’un des partis du bloc central. En témoigne le détail du vote de l’Assemblée lundi: seuls 194 députés lui ont accordé la confiance. François Bayrou n’a pas fait le plein dans le socle commun. 13 députés des Républicains ont même voté contre, et 9 se sont abstenus. «C’est d’une tristesse pour lui... Quarante ans de vie politique qui finit comme ça. Et puis dans l’indifférence générale. Voire dans le soulagement», feint de s'émouvoir un cadre du camp macroniste. Carrière terminée ? C’est mal connaître le Béarnais, murmurent ses proches. Non, François Bayrou ne nourrit pas d’ambition présidentielle. «Ma liberté c’est que je savais, en passant le portail ici, que ça n'était pas compatible», expliquait-t-il à l’AFP début août. Mais «son projet n'était pas d'être Premier ministre mais président de la République. Il n’a jamais rêvé d'être à Matignon», glisse un de ses proches. Le Premier ministre sortant a déjà cédé le pas dans la course à l’Elysée au profit d’Emmanuel Macron en 2017. Et pour la suite ? Un soutien à Edouard Philippe ou à Gabriel Attal n’a rien d’une évidence, tant les relations sont fraîches. Et François Bayrou est encore, jusqu’en 2027, président du MoDem. Baptiste PACE © Agence France-Presse -
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