
Macron président des riches ? Ce n’est pas ce que disent les chiffres
A quoi tiennent les réputations ? Emmanuel Macron, pour avoir converti l’ISF en IFI (impôt sur la fortune immobilière) s’est vu coller l’étiquette de « président des riches » par son opposition politique. Or les chiffres ne confirment pas cette encombrante réputation. Car les riches ont continué à quitter le pays à un rythme soutenu, au moins jusqu’à l’an dernier.
Au palmarès des grandes victimes de départs de grandes fortunes (HNWI, ou high net worth individuals), établi par l’institut de recherche New World Wealth, la France arrive en cinquième position mondiale, avec 3.000 départs recensés, soit 1% de sa population la plus aisée. Elle arrive ex-aequo avec la Grande Bretagne qui, elle, souffre de la perspective du Brexit.
Seules la Chine, la Russie, l’Inde et la Turquie enregistrent une hémorragie plus sérieuse. Il est vrai que ces pays souffrent de contextes locaux difficiles, essentiellement pour cause de liberté, de sécurité ou de santé publiques déficientes, ou de systèmes d’éducation peu performants.
A cette aune, c’est l’Australie, désormais destination favorite des migrants fortunés de la planète avec 12.000 arrivées, puis les Etats-Unis et le Canada qui tirent le mieux leur épingle du jeu ; le Portugal, destination fort prisée des migrants français aisés, est aussi bien placé, en dixième position.
En termes d’accumulation de richesses par les particuliers, le bilan d’Emmanuel Macron n’est pas plus convaincant. Aucun des 10 principaux pays par la richesse de leurs habitants n’a fait pire que la France l’an dernier.
Avec une richesse cumulée de 5.851 milliards de dollars, les Français – à la 9ème place - ont vu fondre leur patrimoine de 12%, davantage que les Italiens (-10%). La France s’est fait brûler la politesse par l’Australie, dont la population ne pèse que 40% de la sienne mais accumule une richesse globale dépassant 6.000 milliards de dollars.
Il est vrai que, pour l’Europe, 2018 a été une année difficile sur une base dollar, avec une bourse en fort recul et un euro très faible. Mais même sur plus longue période, le compte n’y est pas pour les fortunes françaises. La richesse des Français a fondu de 7% en 10 ans. Seule parmi les dix pays les plus riches, l’Italie, avec -14%, a fait pire !
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