
L’Irlande espère alléger le coût du sauvetage de ses banques
Dublin vient d’obtenir un soutien de poids dans ses discussions avec ses bailleurs de fonds internationaux: celui du FMI. Le 2 mars, le chef du Fonds monétaire dans le pays, Craig Beaumont, a invité l’Union européenne (UE) à accorder à l’Irlande des conditions de financement plus favorables. Même si le pays a rempli ses objectifs de déficit et de dette en 2011, «les perspectives de regagner un accès substantiel au financement de marché en 2013 restent incertaines», relève le FMI. Au mieux, la dette publique culminera à 118% du PIB l’an prochain, et ne reviendra qu’à 112% en 2016.
Les négociations portent sur les «promissory notes», un instrument financier que l’Irlande a utilisé pour renflouer ses banques. Il s’agit de titres émis par l’Etat, à hauteur de 31 milliards d’euros, soit 19,8% du PIB, au bénéfice de l’Irish Bank Resolution Corporation (IBRC), la structure qui a repris Anglo Irish Bank.
Enregistrées à l’actif d’IBRC, ces obligations comptent dans le ratio de fonds propres durs. La structure les a utilisées pour se refinancer via la ligne d’urgence de la Banque centrale irlandaise: celle-ci a donc financé la mesure avec une hausse temporaire de l’offre de monnaie, en attendant d’être remboursée. L’Etat, lui, étalera sur vingt ans le versement du principal et des intérêts (environ 8%) des promissory notes, jusqu’en 2031, avec un prochain décaissement de 3,1 milliards d’euros prévu le 31 mars. Mais au sens des ratios de Maastricht, les 31 milliards ont dû être comptabilisés dans le budget 2010. Pour réaliser les paiements de 2012 et 2013, Dublin tire sur les fonds de l’UE et du FMI.
Trois options sont sur la table. «Diviser par deux le taux d’intérêt des titres donnerait à l’Etat une marge de 0,5% du PIB sur son objectif de déficit», relève Mark Wall, chez Deutsche Bank. La deuxième solution serait de reporter les paiements de 2012 et 2013. Troisième option: l’Irlande emprunterait les fonds des promissory notes en une fois auprès de la Facilité européenne de stabilité financière (FESF), ce qui reviendrait à accroître la taille du plan de sauvetage.
«La marge de manœuvre pour restructurer les titres est relativement limitée», reconnaît Mark Wall. L’arbitrage sera politique, entre une Union européenne disposée à limiter les frais, et une Irlande qui va soumettre à référendum le nouveau pacte de stabilité signé par 25 des 27 pays de l’UE.
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