Les fonds spéculatifs accroissent leurs positions longues sur le pétrole

Alors que le prix du baril de pétrole tutoie ses sommets de début 2011, les fonds d’arbitrage renforcent leur exposition. Les acteurs «non commerciaux» du marché ont accru de 26.400 contrats futures, à 254.600 contrats, leurs positions longues nettes sur le WTI lors de la semaine achevée le 28 février, selon les statistiques hebdomadaires de la Commodity Futures Trading Commission (CFTC) américaine. La seule catégorie «managed money», où se trouvent les hedge funds, détient 228.400 contrats en position longue nette. Une attitude qui contraste avec celle des banques et autres swaps dealers, contreparties des fonds, dont les positions courtes dépassent les 200.000 contrats.

Même constat sur le Brent, où les positions nettes longues des fonds sont passées de 107.000 à plus de 122.000 contrats en une semaine, selon les statistiques d’ICE, après déjà une augmentation la semaine précédente.

«La tension géopolitique générale continue à se diffuser dans les prix du brut», indiquaient hier les analystes de BNP Paribas, ce qui alimente l’intérêt des fonds. Malgré la révision en baisse par Pékin de sa croissance en 2012 à 7,5%, sous l’objectif officiel de 8% en vigueur depuis 2005, les cours du WTI et du Brent baissaient à peine hier après-midi, à 107,2 et 123,5 dollars respectivement. La rencontre Obama-Netanyahu à la Maison Blanche sur le dossier iranien a éclipsé les mauvaises nouvelles chinoises. Résultat, le pétrole a refait son apparition sur le radar des économistes, ses prix élevés pesant sur le consommateur et menaçant de faire dérailler les grandes économies, comme au deuxième trimestre 2011 (L’Agefi Quotidien du 20 février).

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