
Les défis restent nombreux pour la taxonomie verte de l’UE

Une somme de 200 pages, avec 64 recommandations, dont 18 sont jugées « hautement prioritaires » : le rapport publié mardi par la Plateforme sur la finance durable va donner matière à réfléchir à la Commission européenne pour faire progresser le chantier de la taxonomie des investissements verts de l’UE. Nulle garantie toutefois que l’exécutif européen y donnera suite. En février dernier, Bruxelles n’avait pas hésité à ignorer l’avis de ce groupe d’experts indépendants en prévoyant l’inclusion, à certaines conditions, d’investissements liés au gaz et au nucléaire dans le label européen.
«Des quelque 2000 grandes entreprises non financières, soumises à la directive NFRD, qui doivent produire cette année un rapport se tenant à déclarer l’éligibilité de leurs activités, la moitié l’avait fait fin septembre. Et parmi celles-ci 500 l’ont également fait au sujet de l’alignement de leurs activités avec les critères de la taxonomie, bien qu’elles n’y soient pas encore obligées avant l’année prochaine, ce qui est un signe très encourageant quant à l’adoption de la taxonomie», estime Nadia Humphreys co-rapporteur et Business Manager for Sustainable Finance Solutions chez Bloomberg. Le document pointe en revanche la faible «convivialité» des premières salves de normes de reporting environnemental utilisées par les entités financières et non financières depuis janvier 2022, et par conséquent, la difficulté à exploiter les données qui en sont tirées pour les investisseurs. «D’après les utilisateurs que nous avons interrogés, il y a un fort besoin d’orientations supplémentaires de la part de la Commission», poursuit Nadia Humphreys.
Taxomania
Le dernier bloc du rapport porte sur les défis liés à l’adoption du label à l’international, avec, là aussi autant d’enthousiasme, que de pain sur la planche pour la Commission. «La taxonomie est encore en construction, mais son influence est déjà extraordinaire. Il y a une forme de ‘taxomania’ au niveau mondial : 30 pays travaillent sur des taxonomies et font référence à celle de l’UE. Mais cela constitue aussi un défi d’harmonisation et d’interopérabilité, car le capital est global», résume Sean Kidney, directeur général et cofondateur de Climate Bonds Initiative, et membre de la Plateforme. Le rapport souligne notamment la crainte que la taxonomie crée des obstacles aux investissements dans les pays en voie de développement en raison de plus grandes difficultés à y vérifier certains critères techniques.
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Yémen : 35 morts et 131 blessés dans des raids israéliens sur les Houthis
Sanaa - L’armée de l’air israélienne a bombardé mercredi des sites des Houthis au Yémen, faisant 35 morts et 131 blessés, ont indiqué ces rebelles, qui contrôlent de larges pans du pays y compris la capitale Sanaa. «Le nombre de martyrs et de blessés parmi les citoyens victimes du crime sioniste perfide est passé à 35 martyrs et 131 blessés», a déclaré le porte-parole du ministère de la Santé houthi, Anees Alasbahi, sur X, en précisant que ce décompte n'était pas définitif. Il avait dans un premier temps fait état de neuf morts et 118 blessés, et de recherches dans les décombres pour retrouver des disparus. Les raids ont ciblé la capitale Sanaa et la province de Jawf (nord), où Israël a indiqué avoir frappé des «cibles militaires» des Houthis. «Nous continuerons à frapper. Quiconque nous attaque, nous l’atteindrons», a déclaré après ces raids le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu. La télévision Al-Massirah, organe des Houthis, a fait état de «martyrs, blessés et plusieurs maisons endommagées dans l’attaque israélienne contre le quartier général de l’Orientation morale», du nom donné aux services de communication des forces rebelles dans la capitale. Un grand panache de fumée grise s’est élevé au-dessus de Sanaa après les frappes, dont le bruit a résonné dans toute la ville, régulièrement attaquée par Israël, ont constaté des journalistes de l’AFP. «Nos défenses aériennes affrontent actuellement des avions israéliens qui lancent une agression contre notre pays», a déclaré dans l’après-midi le porte-parole militaire houthi, Yahya Saree. Tirs vers Israël Selon deux journalistes de l’AFP à Sanaa, un bâtiment utilisé par les forces armées houthies a été touché. Al-Massirah a également fait état de frappes israéliennes contre des bâtiments gouvernementaux à Jawf. L’armée israélienne, qui avait annoncé la veille avoir intercepté un missile tiré du Yémen, a dit avoir frappé des «camps militaires où des membres du régime terroriste avaient été identifiés, le siège des relations publiques militaires des Houthis et un site de stockage de carburant». Sa nouvelle attaque survient trois jours après qu’un tir de drone, revendiqué par les Houthis depuis le Yémen, a blessé un homme en tombant sur l’aéroport de Ramon, dans le sud d’Israël. Le mois dernier, des bombardements israéliens ont tué le Premier ministre et 11 responsables houthis, dans la plus importante opération israélienne contre ces rebelles proches de l’Iran. Depuis le début de la guerre à Gaza, déclenchée par l’attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël le 7 octobre 2023, les Houthis ont multiplié les tirs contre Israël et les attaques de navires marchands qui lui sont liés au large du Yémen, affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens. En réponse, Israël a mené plusieurs séries de frappes meurtrières au Yémen, visant des ports, des centrales électriques et l’aéroport international de Sanaa. © Agence France-Presse