
Les courtiers inaugurent le « Ronia » sur le marché du prêt sécurisé en sterling
Les courtiers risquent de faire de l’ombre aux banques fixant le Libor sur le marché monétaire d’outre-Manche. Tandis que la crédibilité du taux de rémunération des dépôts interbancaires non sécurisés est sous le feu des critiques - car basé uniquement sur des déclarations des vingt membres de la British Bankers’ Association (BBA)- la Wholesale Market Brokers’ Association (WMBA), composée de sept membres courtiers intermédiaires, dont GFI, Icap, BGC Partners ou encore Tullett Prebon, a inauguré hier le Repurchase Overnight Index Average (Ronia).
Le nouveau taux monétaire, dont la publication aura lieu chaque jour à 17 heures, heure britannique, est construit sur la base d’une moyenne pondérée des transactions quotidiennes sécurisées libellées en livre et effectuées à Londres par les sociétés membres entre minuit et 16h15 avec toutes leurs contreparties et pour une taille de transaction minimum de 25 millions de livres.
La création de ce taux est une réponse au besoin grandissant d’un taux de référence officiel pour permettre aux participants de marché de couvrir contre le risque de taux les expositions sur les prêts sécurisés et les «secured overnight swaps» ou SOIS. Ces derniers sont des accords de rachat (repo) qui prévoient que les titres soient vendus s’ils sont rachetés le jour suivant. Les banques utilisent les SOIS pour rendre plus efficace la gestion de leurs exigences de liquidités.
Après avoir créé en 1997 et en 1999 les taux de rémunération des dépôts interbancaires du jour non sécurisés en livre et en euro, à savoir le Sonia et l’Euronia, l’association des courtiers joue donc la carte de l’innovation, non seulement pour améliorer le processus de couverture du risque de taux, mais aussi pour rendre le système financier plus sûr. L’activité de prêt non sécurisés entre les banques a pâti des craintes de risque de contrepartie depuis l'éclatement de la crise, seules banques les plus solides pouvant emprunter sur le marché monétaire sans collatéral.
En revanche, le marché du prêt sécurisé est, lui, monté en puissance, dans un contexte de provisionnement accru des banques contre le risque de contrepartie et l’adossement de leurs portefeuilles à du collatéral. Le segment a vu son activité mensuelle bondir à 400 milliards de livres, contre 150 milliards à la mi-2007. Le premier Ronia a été publié hier à 0,5477%.
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La Havane - Le courant a été rétabli à Cuba, a annoncé jeudi le ministère de l’Energie et des mines, au lendemain d’une coupure générale, la cinquième en moins d’un an. «Le réseau électrique national est désormais rétabli», a fait savoir le ministère sur le réseau social X. En début de matinée, la compagnie nationale d'électricité avait annoncé que le courant était à nouveau disponible dans 11 provinces sur 15. Dans la capitale, la circulation et les activités ont repris quasiment normalement, a constaté l’AFP. «Le courant est revenu à 3h30 (7h30 GMT) du matin. Nous nous en sommes aperçus parce que nous avions laissé toutes les lumières allumées pour le savoir», a raconté à l’AFP Maria Beltran, 58 ans, qui vit dans un quartier populaire de l’ouest de La Havane. «Hier, ce n’a pas été facile. Nous sommes restés chez nous (...) assis dans un fauteuil toute la journée», a-t-elle ajouté, alors que ces coupures générales paralysent la vie économique de l'île et chamboulent la vie quotidienne des habitants. Mercredi matin, un arrêt de la centrale électrique Antonio Guiteras, la plus importante du pays, située au centre de l'île, a provoqué la déconnexion du système électrique sur l’ensemble du pays. Les autorités ont précisé par la suite que la coupure était due à un signal erroné de surchauffe dans la chaudière de la centrale. Depuis octobre 2024, l'île communiste a ainsi subi cinq pannes généralisées, dont certaines ont duré plusieurs jours. Cette dernière coupure a duré un peu plus de 24 heures. Cuba est en proie depuis cinq ans à une profonde crise économique, avec un manque cruel de devises, et le système électrique vétuste souffre d’avaries fréquentes et de pénuries de combustible. Les huit centrales électriques du pays ont presque toutes été inaugurées dans les années 1980 et 1990. Elles tombent régulièrement en panne ou doivent être arrêtées pour de longues semaines de maintenance. L’installation récente de trente parcs photovoltaïques, soutenue par la Chine, sur les 52 prévus pour cette année, n’a pas permis pour l’heure de faire diminuer les coupures. Pendant les fortes chaleurs l'été, lorsque la consommation atteint des pics à cause de l’utilisation de la climatisation, les délestages se sont multipliés. Selon les autorités, ces coupures programmées ont duré en moyenne près de quinze heures par jour en août et seize heures en juillet, dans tout le pays. Cuba traverse sa pire crise économique depuis trois décennies. Aux faiblesses structurelles de son économie planifiée et centralisée s’ajoutent l'échec d’une réforme monétaire récente et un renforcement de l’embargo américain, en vigueur depuis 1962. © Agence France-Presse