
Les conditions d’accès au crédit des PME se dégradent légèrement dans la zone euro
Les conditions de financement des PME restent très hétérogènes entre les différents pays de la zone euro. Si en Allemagne la plupart des indicateurs sont passés dans le vert, certains pays, comme l’Italie, font état d’une détérioration de l’accès au crédit. Selon l’enquête menée entre avril et septembre 2013 par la Banque centrale européenne, 16% des quelque 8.000 sociétés interrogées continuent d’affirmer que le financement reste leur principal problème.
Le pourcentage net des entreprises faisant état d’une augmentation de leurs besoins de financement est ressorti à 5%. Un chiffre équivalent à celui enregistré pour les six mois précédents. Les besoins sont particulièrement criants en Grèce (15%) et en Italie (12%). Dans le même temps, l’accès au crédit s’est légèrement dégradé. Le pourcentage net de PME témoignant de difficultés croissantes est passé à -11% contre -10%. La situation semble être devenue particulièrement pénible pour les PME italiennes (-22% contre -7%), néerlandaises (-29% contre -23%) et belges (-22% contre -15%). En revanche, elle s’est améliorée en Allemagne et au Portugal (2% contre -32%) et est moins difficile en Irlande (-7% contre -22%) en Espagne (-7% contre -17%).
Les difficultés d’accès au crédit s’expliquent, selon les PME, par le contexte économique général. Aux yeux des PME portugaises, espagnoles et grecques, il est cependant beaucoup moins pesant que lors de la dernière enquête. En revanche, les entreprises françaises et italiennes s’en inquiètent davantage. Dans l’ensemble, les PME européennes sont moins nombreuses à penser que les banques sont réticentes à accorder des crédits (-17% contre -21%). Aux yeux des entreprises portugaises et espagnoles, ces dernières sont un peu plus à leur écoute qu’avant. Au Pays-Bas, en France et en Italie, les banques sont toutefois perçues commes plus tâtillonnes.
Le taux de succès des demandes de crédit reste inchangé dans la zone euro avec 65% des entreprises affirmant qu’elles ont reçu tous les fonds souhaités même si les demandes de crédit rejetées ont légèrement augmenté, à 12% contre 11%. Par ailleurs, le pourcentage net d’entreprises témoignant d’une hausse des taux d’intérêt a augmenté à 19% contre 17%. Là encore, la situation diffère grandement selon les pays. Elle reste très préoccupante en Espagne et Italie. Elle s’est aggravée en Irlande et en Grèce
mais s’améliore en France et en Allemagne.
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