
Les actionnaires de Primonial réclament 700 millions d’euros à Altarea

Ce sera beaucoup plus que ce qui avait été envisagé au départ. Les grands actionnaires de Primonial, dont Bridgepoint, Latour Capital ou Sogecap, qui représentent 85,7% du capital du gestionnaire d’actifs, doivent déposer ce lundi 16 janvier auprès du tribunal leurs demandes de réparation, à la suite de l’annulation par Altarea de l’opération de rapprochement entre les deux sociétés. Alors que le rachat de Primonial était prévu depuis avril 2021, la foncière avait fait volte-face fin février 2022, deux jours avant la signature définitive, jugeant qu’elle n’avait pas reçu tous les documents nécessaires pour boucler la transaction.
Au total, a appris L’Agefi, les fonds actionnaires de Primonial demandent près de 600 millions d’euros à Altarea. Bien au-delà du montant de 110 millions évoqué au mois de mars dernier lors d’une assignation à comparaître devant le tribunal de commerce de Paris. De son côté, le management de Primonial, qui détient le solde du capital, réclame une centaine de millions d’euros en réparation. Le total de près de 700 millions d’euros requis par les actionnaires se rapproche donc du montant d’environ 850 millions d’euros qu’ils auraient dû toucher si la cession avait eu lieu. Dette comprise, l’opération devait se faire sur une valeur d’entreprise de Primonial de 1,9 milliard d’euros.
Primonial et ses actionnaires reprochent à Altarea d’avoir trouvé un prétexte, au lendemain de l’invasion de l’Ukraine, pour annuler l’opération compte tenu des incertitudes soulevées par la guerre. Le 22 février, en présentant ses résultats annuels, la foncière communiquait encore sur le rachat imminent de Primonial. Deux jours plus tard, la Russie déclenchait la guerre. Le 25 février, Altarea durcissait le ton vis-à-vis des vendeurs, jugeant ne pas disposer de toute la documentation nécessaire pour boucler le deal, comme prévu, le 2 mars.
Multiples préjudices
Pour chiffrer leur demande, les plaignants estiment que 230 millions d’euros correspondent au préjudice direct issu du non-réinvestissement des sommes de la cession, pour les fonds ouverts qui possèdent des parts de Primonial, comme c’est le cas pour Sogecap ou certains fonds de Latour Capital. Ensuite, près de 300 millions d’euros correspondent à la perte de chance des investisseurs des fonds fermés, soit d’autres véhicules de Latour Capital ou ceux de Bridgepoint : leurs porteurs de part ne pourront toucher leurs gains que lorsque Primonial sera effectivement vendu à un autre acquéreur, soit dans un délai minimum estimé à deux ans. Par ailleurs, ces actionnaires demandent 50 millions d’euros au titre du préjudice d’image lié à l’annulation brutale de la transaction, et 10 millions pour les frais.
Les propriétaires de Primonial réfutent également les indemnités qui ont été demandées par Altarea. La foncière a en effet chiffré ses préjudices à 112 millions d’euros. Mais, du fait des conditions de marché qui se sont durcies depuis un an, les cédants estiment que l’échec de l’opération a finalement conduit à un gain de 250 millions d’euros qui viennent plus que compenser les sommes demandées par la foncière.
Rien n’indique que le tribunal accorderait de telles sommes aux plaignants si d’aventure il donnait raison aux actionnaires de Primonial. Mais Altarea pourrait être obligée de provisionner une partie de cette somme pour risques juridiques. Questionnée au sujet de ce litige, la société n’a pas répondu aux sollicitations de L’Agefi.
Affaire de place
L’ampleur des indemnités demandées montre que le monde du capital investissement voudrait faire de cette affaire un exemple. «Ce dossier pose un problème de place, et l’importance des montants du litige l’illustre», explique un professionnel du secteur. Ce serait une question de principe : «un deal doit être respecté en vertu des éléments du contrats». D’autant qu’aucune clause de «material adverse change» (dite aussi «clause Mac»), qui aurait permis de justifier l’annulation de la vente par des événements exceptionnels extérieurs, ne figurait au contrat. Le déclenchement de la guerre en Ukraine le 24 février 2022 ne saurait donc remettre en cause l’opération.
Altarea a invoqué « l’exception d’inexécution » selon laquelle une partie peut suspendre l’exécution de son obligation dès lors qu’il est manifeste que son cocontractant ne s’exécutera pas à l'échéance. Or, les actionnaires de Primonial estiment pour leur part qu’ils avaient répondu à toutes leurs obligations, malgré quelques retards sur des points qui n’avaient pas d’incidence significative sur l’opération.
Les réponses d’Altarea devraient être transmises au tribunal au mois de mars, pour une audience qui pourrait se tenir au mois de juin. Les discussions promettent d'être animées.
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Nucléaire iranien : un nouveau cadre de coopération convenu entre l'Iran et l'AIEA
Le Caire - L’Iran a annoncé mardi avoir convenu d’un nouveau cadre de coopération avec l’Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), après avoir suspendu sa collaboration avec le gendarme onusien du nucléaire dans le sillage de la guerre contre Israël en juin. Le directeur de l’AIEA, Rafael Grossi, a salué «une étape importante dans la bonne direction». Il a indiqué sur X s'être entendu lors d’une réunion au Caire avec le chef de la diplomatie iranienne Abbas Araghchi «sur des modalités pratiques pour reprendre les inspections en Iran» des activités nucléaires. La rencontre au Caire, à laquelle a participé le ministre égyptien des Affaires étrangères Badr Abdelatty, était la première entre MM. Araghchi et Grossi depuis la guerre de 12 jours déclenchée par une attaque israélienne sur l’Iran en juin. Le dossier du nucléaire iranien empoisonne de longue date les relations de l’Iran avec les Occidentaux. Les pays occidentaux, Etats-Unis en tête, et Israël, ennemi juré de l’Iran, soupçonnent le pouvoir iranien de vouloir se doter de la bombe atomique. L’Iran dément vigoureusement avoir de telles ambitions militaires mais insiste sur son droit au nucléaire pour des besoins civils. Après la rencontre au Caire, le porte-parole de la diplomatie iranienne, Esmaïl Baghaï, a annoncé que «l’Iran et l’AIEA étaient parvenus à une entente sur la manière d’agir dans ce nouveau contexte, après les attaques illégitimes menées par les Etats-Unis et le régime sioniste contre les installations nucléaires pacifiques de notre pays», sans autre précision. «Nouvelle relation» Plus tard, MM. Araghchi et Grossi ont signé un accord intitulé «Modalités techniques pour la mise en œuvre des inspections». M. Abdelatty a dit espérer que l’accord «marquera le véritable point de départ d’une nouvelle relation entre les deux parties, caractérisée par une plus grande transparence». Il a aussi espéré qu’il «favorise une entente» d’abord avec les pays européens ayant menacé de rétablir les sanctions contre l’Iran, puis «conduise à un retour à la table des négociations entre l’Iran et les Etats-Unis». MM. Araghchi et Grossi ont ensuite rencontré le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, qui a salué «une étape positive vers la désescalade». Téhéran avait suspendu sa coopération avec l’AIEA après la guerre déclenchée le 13 juin par une attaque sans précédent d’Israël sur le sol iranien. L’Iran avait reproché à l’AIEA de ne pas avoir condamné les bombardements israéliens, puis américains, qui ont visé ses installations nucléaires durant le conflit. Téhéran estime également que l’AIEA a une part de responsabilité dans le déclenchement de l’attaque israélienne surprise, car elle a été lancée au lendemain du vote d’une résolution critique sur le programme nucléaire iranien au siège de l’agence à Vienne. Depuis juillet, une loi votée au Parlement iranien bannit en principe toute coopération avec l’AIEA. Menaces de sanctions Des inspecteurs de l’agence ont néanmoins fait un bref retour en Iran fin août pour remplacer le combustible du site de Bouchehr, la principale centrale nucléaire de production d'électricité du pays. Mais ils n’avaient pu accéder aux sites bombardés en juin et dont l'étendue exacte des dégâts n’est pas connue. La rencontre entre MM. Araghchi et Grossi est intervenue au moment où la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne (groupe E3) menacent de rétablir fin septembre des sanctions contre l’Iran, suspendues depuis 2015 par un accord international sur le nucléaire conclu alors avec Téhéran. Une clause de cet accord, enclenchée fin août, permet le rétablissement de ces sanctions si une partie estime que l’Iran ne respecte pas ses engagements. L’accord de 2015, signé par l’E3, les Etats-Unis, la Chine, la Russie et l’Iran prévoyait d’importantes restrictions au programme nucléaire de Téhéran en échange de la levée progressive des sanctions. En 2018, sous le premier mandat du président Donald Trump, les Etats-Unis avaient décidé de s’en retirer et avaient rétabli leurs propres sanctions. Téhéran s'était ensuite affranchie de certains engagements, en accélérant l’enrichissement d’uranium. L’Iran a enrichi de l’uranium au niveau élevé de 60%, selon l’AIEA, niveau proche du seuil de 90% requis pour la fabrication d’une bombe atomique. © Agence France-Presse -
La bourse de New York termine sur des records dans l'attente des taux de la Fed
Washington - La Bourse de New York a terminé à de nouveaux sommets mardi, abordant avec optimisme la publication de plusieurs indicateurs d’inflation aux Etats-Unis susceptibles de donner de nouveaux indices sur la trajectoire monétaire privilégiée par la Réserve fédérale (Fed). Le Dow Jones a avancé de 0,43%, à 45.711,34 points, l’indice Nasdaq a pris 0,37% à 21.879,49 points et l’indice élargi S&P 500 a gagné 0,27% à 6,512,61 points. «Le groupe des mégacapitalisations a joué un rôle moteur en contribuant à soutenir les principaux indices», souligne auprès de l’AFP Patrick O’Hare, de Briefing.com. Nvidia a ainsi gagné 1,46%, Alphabet (Google) 2,39% et Amazon a avancé de 1,02%. Globalement, les investisseurs sont «dans l’expectative des données sur l’inflation, avec l’indice des prix à la production (PPI) qui sera publié mercredi, puis jeudi avec l’indice des prix à la consommation (CPI)», relève Patrick O’Hare. «Les acteurs du marché s’attendent non seulement à ce que la Fed abaisse ses taux en septembre, mais aussi en octobre et en décembre», note l’analyste. Selon l’analyste, les données sur l’inflation donneront par conséquent «une base pour réévaluer la probabilité de ces baisses de taux». La banque centrale des Etats-Unis est investie d’un double mandat pour le pays, consistant à la fois à surveiller le marché de l’emploi et à maintenir l’inflation proche de 2% sur le long terme. Toutefois, prévient M. O’Hare, «il semble que les marchés financiers se concentrent davantage sur l’affaiblissement du marché du travail que sur les données d’inflation pour le moment». Mardi, ils ont gardé un oeil sur la forte révision à la baisse des chiffres de l’emploi américain entre avril 2024 et mars 2025, sans pour autant y réagir négativement. Selon le Bureau des statistiques du travail (BLS), les entreprises américaines ont au final créé 911.000 emplois de moins sur l’ensemble de l’année fiscale 2024-2025, soit quasiment deux fois moins que ce qui avait été rapporté initialement. «Pour ce marché, les mauvaises nouvelles économiques sont synonymes de bonnes nouvelles en matière de baisse des taux», résume Patrick O’Hare. Dans ce contexte, sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’Etat américains à échéance 10 ans se tendait par rapport à la clôture lundi, à 4,08% contre 4,04%. Côté entreprises, Apple (-1,48% à 234,35 dollars) a souffert de la présentation de sa nouvelle gamme d’iPhone 17. L’entreprise a présenté un modèle «Air» ultrafin, a promis des progrès sur l’autonomie et les objectifs photographiques, mais n’a pas annoncé d’avancées majeures pour rattraper son retard dans l’intelligence artificielle (IA). La firme de Cupertino (Californie) a aussi annoncé que les prix des nouveaux iPhone devraient augmenter aux Etats-Unis en raison des droits de douane imposés par le président Donald Trump, qui alourdissent les coûts de production en Chine, toujours le principal centre de fabrication de la marque à la pomme. La start-up américaine spécialisée dans l’informatique à distance («cloud computing») CoreWeave a bondi de 7,13% à 100,22 dollars après avoir annoncé le lancement d’un fonds de capital-risque dédié aux investissements dans l’IA. Le spécialiste néerlandais des infrastructures et services IA Nebius (+49,42% à 95,72 dollars) s’est envolé à l’annonce d’un partenariat avec Microsoft. Nebius dédira une partie des ressources de son nouveau data center au géant américain de l’informatique. Nasdaq © Agence France-Presse