
Le rachat d’entreprises françaises par la Chine est promis à une forte croissance
Les difficultés actuelles de la zone euro ne devraient pas remettre en cause l’intérêt grandissant de la Chine pour les entreprises françaises. «Alors qu’en 2010 les investissements directs chinois dans l’Hexagone ne totalisaient que 133 millions de dollars, plus de la moitié de ce montant provenait d’opérations de fusions et acquisitions», commente pour l’Agefi Sami Rahal, associé responsable Financial Advisory Services chez Deloitte.
Deuxième pays-cible en Europe derrière le Royaume-Uni en 2010 (voir graphique), la France qui dispose d’un marché intérieur important, de bonnes infrastructures et de capacités reconnues de R&D, a également l’avantage d’offrir à la Chine un accès au marché africain. Ceci est particulièrement recherché par l’empire du Milieu qui souhaite favoriser la constitution de «champions sectoriels globaux», ce qui passe par une meilleure implantation des entreprises chinoises à l’étranger.
En outre, l’évolution du cadre réglementaire facilite depuis l’an dernier le financement des opérations de M&A par les banques chinoises et l’accès aux marchés de capitaux pour les entreprises privées. Le 12e plan quinquennal chinois qui porte sur la période 2011 à 2015 devrait contribuer à renforcer cette tendance favorable à l’acquisition d’entreprises françaises, en élargissant le spectre des secteurs ciblés pour la croissance externe des groupes chinois.
Si, l’an dernier, plus de 70% du montant des opérations de fusions et acquisitions réalisées à l’étranger par des entreprises chinoises concernait l’industrie minière ou l’énergie, «le nouveau plan quinquennal prévoit une diversification vers le secteur technologique et vers les entreprises détentrices d’un savoir-faire permettant d’accroître la qualité des produits chinois», conclut Sami Rahal.
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