«Le marché japonais pourrait encore profiter de la stratégie de son premier ministre»

Olivier Raingeard, chef économiste chez Neuflize OBC
Bruno de Roulhac

- L’Agefi : Pourquoi êtes-vous plus optimistes sur les marchés européens que sur les Etats-Unis à un horizon de 12 mois ?

- Olivier Raingeard : Si notre scénario d’accélération très progressive de la croissance économique américaine en 2013 prend forme, la question de la fin de la politique d’injection de liquidité de la Banque centrale américaine se posera au cours du second semestre 2013. Cette problématique devrait alors générer une remontée de la volatilité sur le marché américain et freiner sa progression. A contrario, l’Europe profiterait de l’amélioration de la conjoncture mondiale et de la poursuite de la réduction du risque systémique.

- Quelles perspectives offre la Bourse japonaise ?

- Le marché japonais a déjà progressé de 40% depuis la fin novembre. A court terme (six à neuf mois), il pourrait encore profiter du déploiement de la stratégie de son nouveau premier ministre, Shinzo Abe, qui a annoncé une relance budgétaire, un stimulus monétaire avec la mise en place d’un nouveau gouverneur, et des réformes structurelles. Dans ce contexte, le yen pourrait encore se déprécier (avec une cible de l’ordre de 100 contre dollar); et le Nikkei progresser d’une dizaine de pourcents. A moyen terme (plus d’un an), il faudra que cette politique économique permette à l’économie japonaise de sortir de la déflation afin que le mouvement de hausse se poursuive. Pour l’instant, compte tenu d’une insuffisance d’information sur la politique monétaire de la Banque du Japon et sur l’ampleur des réformes structurelles envisagées, il est trop tôt pour se prononcer.

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