Le gouvernement veut rassurer la Place au sujet de la TTF

Lors de l’installation du comité «Place de Paris 2020», Michel Sapin a assuré qu’il défendrait la force de la France en matière de dérivés actions
Solenn Poullennec

Les représentants des émetteurs, investisseurs, intermédiaires financiers et des autorités publiques français ont jusqu’à la fin de cette année pour faire des propositions afin d’améliorer la compétitivité de la Place financière hexagonale et sa contribution au financement de l’économie.

Le ministre des Finances et des Comptes publics, Michel Sapin, a installé hier après-midi, le comité «Place de Paris 2020», dont le lancement avait été annoncé en décembre. Cette réunion intervient alors que nombre de professionnels déplorent le déclin de la Place, aujourd’hui classée 7e au niveau mondial, selon le palmarès établi par Xinhua-Dow Jones.

La première réunion du comité a été l’occasion pour les représentants de la Place de signifier une nouvelle fois leur opposition au projet européen de taxe sur les transactions financières (TTF) censé s’appliquer aux actions et à des produits dérivés.

Tout en défendant les bénéfices d’une harmonisation des taxes existantes sur les actions, Michel Sapin s’est employé à rassurer ceux qui redoutent que les dérivés actions soient taxés au contraire des dérivés de taux très traités à la Bourse de Francfort : «La place de Paris est extrêmement puissante en termes de dérivés actions, (…) je n’accepterai pas une situation qui mettrait en cause une des forces principales de la place de Paris.»

Les travaux du Comité s’articuleront autour de trois thèmes : le financement des entreprises par les marchés, la mobilisation de l’épargne des ménages au service de la croissance et l’élaboration d’une stratégie pour la Place à horizon 2020. Le ministre n’a pas avancé de nouvelles propositions concrètes à ce stade si ce n’est la mise en place d’un cadre de titrisation simple, clair et sûr.

Il a surtout rappelé les projets ou réformes qui ont été mis en œuvre ou sont en passe de l’être tels que la réforme des règles d’investissement des assureurs, le lancement des contrats Eurocroissance ou Vie Génération ou encore la rédaction d’une charte sur les placements privés.

Le président de l’association Paris Europlace et patron de GDF Suez, Gérard Mestrallet a de nouveau dénoncé une fiscalité qui favorise l’épargne courte et sans risque tandis que la Fédération bancaire française a alerté sur «le niveau élevé de fiscalité du secteur bancaire».

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