L’année 2008 restera marquée par une dangereuse volatilité, estime Viel & Cie

L’intermédiaire a évoqué un exercice « très délicat » au vu de la volatilité ambiante et de ses répercussions sur la valorisation des actifs

Pour Viel & Cie, 2008 devrait se traduire par une nouvelle progression du chiffre d’affaires (après une hausse de 19,1 % en 2007). Mais dans le climat actuel de turbulence, le numéro trois mondial de l’intermédiation financière n’a pas caché vendredi que l’on abordait un «exercice très délicat», selon les propos de son président Patrick Combes.

Interrogé sur l’impact pour Viel de la crise financière, qui a sinistré les marchés interbancaires et du crédit, il n’a pas caché une certaine crainte concernant les établissements bancaires, du fait de la volatilité ambiante et de leur répercussion sur l’évaluation des actifs.

«Les marchés tels que nous les connaissons aujourd’hui induisent énormément de volumes et énormément de volatilité», a expliqué Patrick Combes. Et d’après lui, cette volatilité peut avoir des conséquences fâcheuses avec l’obligation faite aux banques de valoriser les actifs à valeur de marché, la règle du mark-to-market. «Si on ne change pas les règles du jeu international, on aura toujours beaucoup de volatilité», a-t-il ainsi anticipé.

Pour réduire la volatilité des comptes des banques, il a notamment évoqué l’idée d’une suppression de la règle des provisions et d’une évaluation de l’impact des éventuelles dépréciations d’actifs en fin d’exercice. Dans le cas contraire, les établissements bancaires pourraient être contraints de fermer le robinet de distribution de crédits ou de lever des fonds Or, déjà, «il y a un besoin de recapitalisation des acteurs financiers importants», a estimé Patrick Combes.

Pour un groupe comme Viel & Cie, dont «la clientèle reste essentiellement les banques», il y a donc de quoi rester prudent. Toutefois, le dirigeant n’a pas souhaité dresser un tableau trop sombre notant que pour l’heure, «il n’y a pas de signe avant-coureur de réduction des volumes».

Et sans aller jusqu’à prendre de pari sur la fin de crise, il n’a pas exclu un prochain retournement. Un retournement qui pourrait être aidé par l’action déterminée des banques centrales et mais aussi par l’arrivée sur le marché de nouveaux acteurs comme les fonds souverains.

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