
La réforme des quotas carbone passe l’obstacle du Parlement européen

Cette fois-ci c’est la bonne. Les députés du parlement européen ont adopté la réforme du système d'échange de quotas d'émission carbone (ETS), assortie à une taxe carbone sur les importations venant de pays tiers de l’Union européenne. Ce texte fait partie du paquet «Fit for 55 in 2030», le plan de l’Union européenne visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre d’au moins 55% d’ici 2030 par rapport aux niveaux de 1990 et à atteindre des émissions nettes nulles d’ici 2050.
Le texte sur le climat avait été rejeté par le Parlement par surprise début juin, certains députés ne le jugeant pas assez ambitieux. Revenu en commission environnement du Parlement, le projet avait été retravaillé avec une amorce de compromis dès la semaine dernière. «Aujourd’hui est un grand jour pour le climat», s’est réjoui le rapporteur du texte sur les ETS Peter Liese à l’issue du vote.
Le texte voté par le Parlement relève l’ambition globale de la Commission de réduire les émissions de 61% à 63% d’ici 2030, par rapport à 2005, pour les secteurs couverts par l’ETS. Les quotas gratuits des secteurs couverts par le mécanisme d’ajustement carbone aux frontières devraient être progressivement supprimés à partir de 2027 et disparaître d’ici 2032 - trois ans plus tôt que prévu par la Commission.
Toujours selon le texte, le système d’ETS serait désormais étendu au transport maritime. En revanche, un nouveau système distinct d'échange de quotas d'émission pour le transport routier et les bâtiments sera établi le 1er janvier 2024, soit un an plus tôt que proposé par la Commission. Pour éviter que les citoyens n’aient à supporter des coûts supplémentaires, les bâtiments résidentiels et les transports privés ne devraient pas être inclus dans le nouveau système d’ETS avant 2029.
La taxe carbone, outre les produits proposés par la Commission (sidérurgie, raffineries, ciment, produits chimiques de base organiques et engrais), couvrira aussi les produits chimiques organiques, les plastiques, l’hydrogène et l’ammoniac. Ce système s’appliquerait à partir du 1er janvier 2023 avec une période de transition jusqu'à la fin de 2026.
Le Parlement souligne que la cohérence entre le mécanisme européen d’ajustement carbone aux frontières et le système d’ETS est « essentielle pour respecter les principes de l’Organisation mondiale du commerce». La taxe carbone « ne doit pas être utilisée à mauvais escient comme un outil pour renforcer le protectionnisme ».
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La Havane - Le courant a été rétabli à Cuba, a annoncé jeudi le ministère de l’Energie et des mines, au lendemain d’une coupure générale, la cinquième en moins d’un an. «Le réseau électrique national est désormais rétabli», a fait savoir le ministère sur le réseau social X. En début de matinée, la compagnie nationale d'électricité avait annoncé que le courant était à nouveau disponible dans 11 provinces sur 15. Dans la capitale, la circulation et les activités ont repris quasiment normalement, a constaté l’AFP. «Le courant est revenu à 3h30 (7h30 GMT) du matin. Nous nous en sommes aperçus parce que nous avions laissé toutes les lumières allumées pour le savoir», a raconté à l’AFP Maria Beltran, 58 ans, qui vit dans un quartier populaire de l’ouest de La Havane. «Hier, ce n’a pas été facile. Nous sommes restés chez nous (...) assis dans un fauteuil toute la journée», a-t-elle ajouté, alors que ces coupures générales paralysent la vie économique de l'île et chamboulent la vie quotidienne des habitants. Mercredi matin, un arrêt de la centrale électrique Antonio Guiteras, la plus importante du pays, située au centre de l'île, a provoqué la déconnexion du système électrique sur l’ensemble du pays. Les autorités ont précisé par la suite que la coupure était due à un signal erroné de surchauffe dans la chaudière de la centrale. Depuis octobre 2024, l'île communiste a ainsi subi cinq pannes généralisées, dont certaines ont duré plusieurs jours. Cette dernière coupure a duré un peu plus de 24 heures. Cuba est en proie depuis cinq ans à une profonde crise économique, avec un manque cruel de devises, et le système électrique vétuste souffre d’avaries fréquentes et de pénuries de combustible. Les huit centrales électriques du pays ont presque toutes été inaugurées dans les années 1980 et 1990. Elles tombent régulièrement en panne ou doivent être arrêtées pour de longues semaines de maintenance. L’installation récente de trente parcs photovoltaïques, soutenue par la Chine, sur les 52 prévus pour cette année, n’a pas permis pour l’heure de faire diminuer les coupures. Pendant les fortes chaleurs l'été, lorsque la consommation atteint des pics à cause de l’utilisation de la climatisation, les délestages se sont multipliés. Selon les autorités, ces coupures programmées ont duré en moyenne près de quinze heures par jour en août et seize heures en juillet, dans tout le pays. Cuba traverse sa pire crise économique depuis trois décennies. Aux faiblesses structurelles de son économie planifiée et centralisée s’ajoutent l'échec d’une réforme monétaire récente et un renforcement de l’embargo américain, en vigueur depuis 1962. © Agence France-Presse