
La Grèce gagne un peu de temps en remboursant le FMI
La Grèce avance à pas comptés dans ses relations avec ses créanciers. Un représentant du gouvernement a confirmé que l’Etat avait honoré hier le remboursement au Fonds monétaire international (FMI) d’une tranche de 450 millions d’euros arrivée à échéance. La Grèce aura finalement opté pour la voie de la sagesse, alors que plusieurs responsables avaient entretenu la confusion ces dernières semaines, évoquant le risque d’un défaut de paiement, avant de chercher à rassurer à quelques jours de l’échéance.
Il reste à savoir si cette tactique s’est révélée efficace dans les négociations que le gouvernement mène en parallèle avec ses partenaires de la zone euro pour la prolongation de l’aide financière dont bénéficie le pays – pour l’instant gelée.
Dans le même temps, la Banque centrale européenne (BCE) a accepté de relever le plafond des liquidités d’urgence (ELA, pour Emergency Lending Assistance) de 1,2 milliard d’euros, pour le porter à 73,2 milliards. Le niveau de l’ELA (qui indique le montant maximum que les banques grecques peuvent retirer auprès de leur banque centrale) est évalué chaque semaine par la BCE pendant que les négociations se poursuivent avec les créanciers – une manière également de maintenir la pression sur les responsables du pays.
Mais les relations restent empreintes de méfiance. A l’occasion d’une réunion des représentants de l’Eurogroupe mercredi soir, Athènes a soumis une nouvelle demande d’aide de trésorerie avant la prochaine réunion du 24 avril, au cours de laquelle les représentants des ministres des Finances de la zone euro sont censés se prononcer sur un renouvellement de l’aide à la Grèce.
En réponse, ils lui ont donné un délai de six jours ouvrés pour préciser son programme de réformes proposé la semaine dernière. Selon le quotidien Kathimerini, il s’agirait notamment de présenter des propositions plus concrètes sur les privatisations, les réformes des retraites et du marché du travail, ainsi que le déficit budgétaire pour 2015. «La date cruciale reste le jour exact où l’Etat grec sera en cessation de paiement, ce qui est très difficile à identifier. Pour l’instant, on peut situer la période sensible entre le jour du versement des salaires à la fin du mois et l’échéance de remboursement au FMI d’une tranche de 800 millions d’euros le 12 mai», notent les économistes de Nomura.
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