
H2O nomme un conseil pour céder ses actifs illiquides

Dans une lettre à ses clients publiée sur son site Internet ce 26 février, la société H2O AM indique qu’un conseiller, en l’occurrence Perella Weinberg Partners, a été nommé « à l’initiative et à la demande de la Financial Conduct Authority », le régulateur britannique dont dépend la société H2O AM à Londres, pour l’accompagner dans la liquidation de ses actifs liés au groupe Tennor.
Pour rappel, H2O AM avait gelé puis séparé en deux certains de ses fonds pour isoler une partie des actifs devenus illiquides ou très peu liquides l’année dernière. Ces fonds, appelés « side-pocket » sont liés à un contrat de cession «Evergreen» conclu entre H2O et Lars Windhorst, le patron du groupe Tennor, auquel H2O AM était particulièrement exposé. La vente de ces actifs est censée avoir lieu avant fin juin et les clients doivent être remboursés en numéraire au fur et à mesure.
«En collaboration avec notre conseil juridique, Perella accompagne H2O AM pour définir et exécuter la stratégie de cession de ces actifs», peut-on lire dans la lettre.
Gouvernance à revoir
Mais cela ne s’arrête pas là. La société qui va redevenir indépendante après l’annonce de la sortie de Natixis en décembre, va retravailler ses standards de gouvernance. Elle indique en effet qu’elle a «missionné en décembre 2020 un consultant international de tout premier rang avec qui nous avons travaillé pour analyser et renforcer notre organisation, sa gouvernance et notre approche de la gestion des risques et, ainsi, les aligner avec les standards les plus exigeants de notre industrie».
Elle précise que sur le plan de la gestion, l’expertise « Global Fixed Income», « Global Equity » et « Global Macro » restera «la colonne vertébrale» de sa gamme de produit, estimant que les résultats de sa gestion démontrent que «le moteur de génération d’alpha d’H2O AM est intact».
Enfin, elle prévoit qu’en cours d’année 2021 et après le lancement du FCP H2O MultiFunds et celui en cours d’H2O MultiAsia, H2O AM «va mettre en place une stratégie ambitieuse de développement et de relations-investisseurs qu’elle communiquera prochainement».
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Londres - L’ambassadeur britannique aux Etats-Unis, Peter Mandelson, a été limogé jeudi en raison de ses liens avec le délinquant sexuel américain Jeffrey Epstein, un revers de plus pour le Premier ministre Keir Starmer avant la visite d’Etat de Donald Trump au Royaume-Uni. La pression montait depuis plusieurs jours sur Keir Starmer, qui avait nommé il y a moins d’un an cet architecte du «New Labour» de Tony Blair, pour tenter de consolider les liens entre son gouvernement et la nouvelle administration Trump. Des mails entre le vétéran du parti travailliste de 71 ans et le financier américain, mort en prison en 2019, révélés cette semaine, «montrent que la profondeur et l'étendue des relations de Peter Mandelson avec Jeffrey Epstein sont sensiblement différentes de celles connues au moment de sa nomination», a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué. «Compte tenu de cela, et par égard pour les victimes des crimes d’Epstein, il a été révoqué comme ambassadeur avec effet immédiat», a ajouté le Foreign Office. Dans une lettre écrite par Peter Mandelson pour les 50 ans de Jeffrey Epstein en 2003, et publiée en début de semaine par des parlementaires à Washington, le Britannique affirme que le financier américain est son «meilleur ami». Interrogé mercredi après la publication de cette lettre, le Premier ministre Keir Starmer lui avait apporté son soutien, assurant que Peter Mandelson avait «exprimé à plusieurs reprises son profond regret d’avoir été associé» à Jeffrey Epstein. Mais cette position est rapidement devenue intenable. En fin de journée mercredi, des médias britanniques, dont le tabloïd The Sun, ont rapporté que M. Mandelson avait envoyé des mails de soutien à Jeffrey Epstein alors que ce dernier était poursuivi en Floride pour trafic de mineures. Juste avant que M. Epstein ne plaide coupable pour conclure un arrangement dans cette affaire en 2008, Peter Mandelson lui aurait écrit: «Je pense énormément à toi et je me sens impuissant et furieux à propos de ce qui est arrivé», l’incitant à "(se) battre pour une libération anticipée». «Je regrette vraiment très profondément d’avoir entretenu cette relation avec lui bien plus longtemps que je n’aurais dû», avait tenté de se défendre l’ambassadeur dans un entretien diffusé mercredi sur la chaîne YouTube du Sun. Il y a affirmé n’avoir «jamais été témoin d’actes répréhensibles» ou «de preuves d’activités criminelles». «Sérieuses questions» «L’affirmation de Peter Mandelson selon laquelle la première condamnation de Jeffrey Epstein était injustifiée et devait être contestée constitue une nouvelle information», a fait valoir le Foreign Office pour expliquer la décision de le limoger. Dans une lettre au personnel de l’ambassade, citée jeudi soir par la BBC, Peter Mandelson affirme que ce poste a été le «privilège» de sa vie. «Je regrette profondément les circonstances qui entourent l’annonce faite aujourd’hui», ajoute-t-il. Les relations entre Londres et Washington sont «en très bonne posture», se félicite l’ex-ambassadeur, disant en tirer une «fierté personnelle» Pour Keir Starmer, ce départ, à une semaine de la visite d’Etat du président Donald Trump au Royaume-Uni les 17 et 18 septembre, est un nouveau coup dur. Le dirigeant travailliste, au plus bas dans les sondages, a déjà dû se séparer il y a quelques jours de sa vice-Première ministre, Angela Rayner, emportée par une affaire fiscale, ce qui a déclenché un remaniement de taille du gouvernement. Trois fois ministre et commissaire européen, Peter Mandelson était le premier responsable politique nommé ambassadeur à Washington, un poste traditionnellement réservé à des diplomates chevronnés. Cet homme de réseaux et d’influence, surnommé le «Prince des ténèbres», était déjà tombé à deux reprises par le passé en raison d’accusations de comportements répréhensibles ou compromettants. La cheffe de l’opposition conservatrice Kemi Badenoch a fustigé le «manque de courage» de Keir Starmer, qui «a encore échoué à un test de son leadership». Marie HEUCLIN © Agence France-Presse -
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