
Europe : des valorisations attractives sur une base historique et relative
Les inquiétudes sur certaines dettes souveraines de la zone euro depuis le début de l’année 2011 ont empêché toute progression des indices boursiers européens. Mais si les actions européennes sont déprimées par le sentiment négatif des investisseurs, il n’est pas inutile de revenir aux paramètres de valorisation traditionnels d’une action.
L’analyse la plus intéressante est probablement celle du multiple de capitalisation des bénéfices normalisés de Graham et Dodd: cet indicateur s’intéresse au rapport entre le cours des actions européennes et leur bénéfice par action normalisé sur 10 ans, ce ratio ayant le mérite de lisser les pics et les creux dans la profitabilité des entreprises au fil du temps. A la fin mai 2011, le G&D PE du MSCI Europe se situait autour de 17 fois les résultats normalisés, à comparer à un multiple de 26 fois pour les marchés américain et d’Asie hors Japon.Le niveau actuel pour l’Europe est aussi très inférieur à celui de la moyenne des 30 dernières années (autour de 21 fois).
La situation de défiance actuelle à l’égard de la zone euro en général et des pays périphériques en particulier crée donc une anomalie de valorisation. N’oublions pas que la zone euro a enregistré un rythme annualisé de croissance du PIB de 3,8% au 1er trimestre, que les résultats des entreprises cotées ont été solides (63% d’entre elles ayant affiché des résultats supérieurs aux attentes du consensus pour le 1er trimestre) et que les pays périphériques ne représentent que 12% du PIB européen (et moins de 7% de sa capitalisation boursière). Ce niveau déprimé des valorisations européennes n’a d’ailleurs pas échappé à certains acteurs étrangers, qui commencent à faire leurs emplettes en Europe, à l’image de l’appétit de Johnson & Johnson pour le suisse Synthes ou de DuPont pour le suédois Danisco.
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Londres - L’ambassadeur britannique aux Etats-Unis, Peter Mandelson, a été limogé jeudi en raison de ses liens avec le délinquant sexuel américain Jeffrey Epstein, un revers de plus pour le Premier ministre Keir Starmer avant la visite d’Etat de Donald Trump au Royaume-Uni. La pression montait depuis plusieurs jours sur Keir Starmer, qui avait nommé il y a moins d’un an cet architecte du «New Labour» de Tony Blair, pour tenter de consolider les liens entre son gouvernement et la nouvelle administration Trump. Des mails entre le vétéran du parti travailliste de 71 ans et le financier américain, mort en prison en 2019, révélés cette semaine, «montrent que la profondeur et l'étendue des relations de Peter Mandelson avec Jeffrey Epstein sont sensiblement différentes de celles connues au moment de sa nomination», a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué. «Compte tenu de cela, et par égard pour les victimes des crimes d’Epstein, il a été révoqué comme ambassadeur avec effet immédiat», a ajouté le Foreign Office. Dans une lettre écrite par Peter Mandelson pour les 50 ans de Jeffrey Epstein en 2003, et publiée en début de semaine par des parlementaires à Washington, le Britannique affirme que le financier américain est son «meilleur ami». Interrogé mercredi après la publication de cette lettre, le Premier ministre Keir Starmer lui avait apporté son soutien, assurant que Peter Mandelson avait «exprimé à plusieurs reprises son profond regret d’avoir été associé» à Jeffrey Epstein. Mais cette position est rapidement devenue intenable. En fin de journée mercredi, des médias britanniques, dont le tabloïd The Sun, ont rapporté que M. Mandelson avait envoyé des mails de soutien à Jeffrey Epstein alors que ce dernier était poursuivi en Floride pour trafic de mineures. Juste avant que M. Epstein ne plaide coupable pour conclure un arrangement dans cette affaire en 2008, Peter Mandelson lui aurait écrit: «Je pense énormément à toi et je me sens impuissant et furieux à propos de ce qui est arrivé», l’incitant à "(se) battre pour une libération anticipée». «Je regrette vraiment très profondément d’avoir entretenu cette relation avec lui bien plus longtemps que je n’aurais dû», avait tenté de se défendre l’ambassadeur dans un entretien diffusé mercredi sur la chaîne YouTube du Sun. Il y a affirmé n’avoir «jamais été témoin d’actes répréhensibles» ou «de preuves d’activités criminelles». «Sérieuses questions» «L’affirmation de Peter Mandelson selon laquelle la première condamnation de Jeffrey Epstein était injustifiée et devait être contestée constitue une nouvelle information», a fait valoir le Foreign Office pour expliquer la décision de le limoger. Dans une lettre au personnel de l’ambassade, citée jeudi soir par la BBC, Peter Mandelson affirme que ce poste a été le «privilège» de sa vie. «Je regrette profondément les circonstances qui entourent l’annonce faite aujourd’hui», ajoute-t-il. Les relations entre Londres et Washington sont «en très bonne posture», se félicite l’ex-ambassadeur, disant en tirer une «fierté personnelle» Pour Keir Starmer, ce départ, à une semaine de la visite d’Etat du président Donald Trump au Royaume-Uni les 17 et 18 septembre, est un nouveau coup dur. Le dirigeant travailliste, au plus bas dans les sondages, a déjà dû se séparer il y a quelques jours de sa vice-Première ministre, Angela Rayner, emportée par une affaire fiscale, ce qui a déclenché un remaniement de taille du gouvernement. Trois fois ministre et commissaire européen, Peter Mandelson était le premier responsable politique nommé ambassadeur à Washington, un poste traditionnellement réservé à des diplomates chevronnés. Cet homme de réseaux et d’influence, surnommé le «Prince des ténèbres», était déjà tombé à deux reprises par le passé en raison d’accusations de comportements répréhensibles ou compromettants. La cheffe de l’opposition conservatrice Kemi Badenoch a fustigé le «manque de courage» de Keir Starmer, qui «a encore échoué à un test de son leadership». Marie HEUCLIN © Agence France-Presse -
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