
Euro Stoxx 50 : le risque reste baissier à court terme
Après six semaines consécutives de baisse, l’Euro Stoxx 50 a rebondi la semaine dernière. D’un vendredi à l’autre, il a gagné 1,38 % à 2.770 points. Toutefois, aucune résistance importante n’a été cassée. L’indice paneuropéen est loin du niveau des 2.875 points (1) qu’il faudrait franchir pour réduire le risque baissier. Il n’est même pas repassé au-dessus de l’ex-droite de support tracée à partir du seuil des 2.500 points et qui est considérée désormais comme une droite de résistance. La reprise amorcée la semaine dernière est donc fragile. Il ne pourrait s’agir que d’un mouvement visant à consolider la vague de baisse engagée début mai à 3.030 points.
Dans ce contexte, le risque de revenir sur le plus bas touché la semaine dernière à 2.695 points, voire de le casser et de prolonger ainsi la baisse entamée à la mi-février à 3.075-3.080 points, reste élevé. Cela étant, bien qu’elle se soit révélée plus longue et plus profonde que prévu, cette baisse est vraisemblablement technique. L’Euro Stoxx 50 corrige probablement une partie de la hausse initiée en mai/juillet 2010 dans la zone des 2.450-2.500 points et qui s’inscrit dans la reprise amorcée en mars 2009 à 1.765 points. Selon la décomposition «elliottiste» la plus probable des mouvements observés depuis un an, la baisse qui a débuté à 3.075-3.080 points est une correction prononcée au sein de la troisième des cinq grandes vagues que devra, à terme, compter la hausse engagée dans la région des 2.450-2.500 points.
Etant donné l’amplitude du repli enregistré depuis la mi-février, le potentiel de baisse supplémentaire devrait être faible. Aussi, la borne basse du «canal baissier potentiel» au sein duquel l’Euro Stoxx 50 évolue depuis la mi-février, droite qui passe à 2.657 points cette semaine (- 4,3 points/semaine), pourrait-elle limiter toute baisse sous les 2.695 points et forcer l’indice paneuropéen à se réorienter à la hausse. L’ex-droite de support haussière, qui se trouve à 2.799 points cette semaine (+ 5,8 points/semaine), et le gap ouvert à la baisse le 2 juin à 2.815-2.820 points devraient alors constituer les principaux paliers avant la résistance des 2.875 points qu’il faudra franchir pour réduire le risque d’une rechute. L’Euro Stoxx 50 devra ensuite casser la borne haute du «canal baissier potentiel», qui passe à 2.999 points cette semaine, pour confirmer être sur le chemin du retour à 3.075-3.080 points, niveau qui ne devrait être qu’une étape.
(1) Niveau qui a forcé l’indice à se réorienter à la baisse le 31 mai, après le comblement du gap ouvert une semaine plus tôt à 2.830-2.845 points.
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RDC: à Ntoyo, dans le Nord-Kivu, les survivants des massacres commis par les ADF enterrent leurs morts
Ntoyo - Lundi soir, les habitants de Ntoyo, un village de l’est de la République démocratique du Congo (RDC), s’apprêtaient à assister à des funérailles quand une colonne d’hommes armés a surgi de la forêt. «Parmi eux, il y avait de très jeunes soldats», raconte à l’AFP Jean-Claude Mumbere, 16 ans, rescapé d’un des deux massacres commis par les rebelles ADF (Forces démocratiques alliées) dans la nuit de lundi à mardi, l’un à Ntoyo et l’autre dans un village distant d’une centaine de kilomètres. Le bilan de ces attaques, au moins 89 tués selon des sources locales et sécuritaires, a peu de précédent dans une région pourtant en proie à une instabilité chronique, victime depuis trente ans de multiples groupes armés et conflits. Les ADF, groupe armé né en Ouganda et qui a prêté allégeance à l’Etat islamique, est connu pour une extrême de violence à l'égard des civils. «Ils étaient nombreux et parlaient une langue que je ne comprenais pas. De loin, ils portaient des tenues qui ressemblaient à celles des militaires», se souvient le jeune homme, venu assister mercredi aux funérailles de sa soeur, l’une des victimes de ce nouveau massacre perpétré dans la province du Nord-Kivu. Plus de 170 civils ont été tués par les ADF depuis juillet dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu, selon un décompte de l’AFP. Plus au sud, malgré les pourparlers de paix de ces derniers mois, des affrontements se poursuivent entre l’armée congolaise (FARDC) et affiliés, et le groupe armé antigouvernemental M23, soutenu par le Rwanda et son armée, qui s’est emparé des grandes villes de Goma et de Bukavu. A Ntoyo, Didas Kakule, 56 ans, a été réveillé en sursaut par les premiers coups de feu. Il dit avoir fui avec femmes et enfant à travers les bananeraies pour se réfugier dans la forêt voisine, avec d’autres habitants. Tapis dans l’obscurité, les survivants n’ont pu que contempler leurs maisons consumées par les flammes. «Les coups de feu ont retenti longtemps. Ma maison a été incendiée, ainsi que le véhicule qui était garé chez moi. Chez nous, heureusement, personne n’a été tué», dit Didas Kakule. Jean-Claude Mumbere, lui, a été touché par une balle pendant sa fuite. «Ce n’est qu’après m'être caché dans la forêt que j’ai réalisé que je saignais», affirme-t-il. «Inaction» Mercredi, Ntoyo, 2.500 habitants, n'était plus qu’un village fantôme, et la plupart des survivants partis se réfugier dans l’agglomération minière voisine de Manguredjipa. Une dizaine de corps étaient encore étendus sous des draps ou des bâches, battus par une forte pluie. Des volontaires ont creusé des tombes, assistés par des jeunes des environs, et planté 25 croix de bois dans la terre humide. Une partie des dépouilles avait déjà été emportée par les familles, les cercueils ficelés à la hâte sur des motos. Parmi les quelques proches de victimes venus aux funérailles, Anita Kavugho, en larmes devant la tombe de son oncle. Il est mort "à cause de l’inaction des autorités qui ne réagissent pas aux alertes», peste la jeune femmme, une fleur à la main. Des pickups de l’armée congolaise stationnent non loin, devant un véhicule calciné. Le déploiement de l’armée ougandaise (UPDF) aux côtés de l’armée congolaise dans le nord-est de la RDC depuis 2021 n’a pas permis de mettre fin aux multiples exactions des ADF, groupe formé à l’origine d’anciens rebelles ougandais. Quatre militaires congolais étaient présents à Ntoyo au moment de l’attaque. Les renforts stationnés à environ 7 km à Manguredjipa sont arrivés trop tard. «C’est leur faillite, on signale aux militaires que les assaillants sont tout près, et ils n’arrivent pas à intervenir», lâche Didas Kakule, amer. Cette énième tuerie risque d’aggraver la «fissure» entre l’armée et la population, estime Samuel Kakule, président de la société civile de Bapere. Les ADF «se dispersent en petits groupes pour attaquer nos arrières», répond le lieutenant Marc Elongo, porte-parole de l’armée congolaise dans la région, présent à Ntoyo mercredi. Quelques jours auparavant, les forces ougandaises et congolaises s'étaient emparées d’un bastion ADF dans le secteur et avaient libéré plusieurs otages du groupe, selon l’armée. Mais comme souvent, les ADF se sont dispersés dans la forêt, et ont frappé ailleurs. Une stratégie pour attirer les militaires loin de ses bases, selon des sources sécuritaires. © Agence France-Presse -
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