Enel dépasse les attentes des investisseurs grâce au soutien d’Endesa

Le groupe italien annonce des bénéfices en hausse de 31 %, à 4 milliards d’euros, et vise un bénéfice par action supérieur à 0,83 euro en 2012
Alexandre Boksenbaum

Endesa facteur de croissance pour Enel. C’est tout du moins ce qui ressort de la présentation de la société romaine sur ses résultats. L’électricien italien a affiché une croissance de 31 % de ses bénéfices à 3,98 milliards d’euros. Ce chiffre représente 18 % de plus que ce que le marché attendait. Mais comme l’a commenté un analyste de IlNuovoMercato, Edoardo Liuni, «Endesa est la clé du développement international du groupe». L’expert explique qu’Enel a en effet été contraint de s’orienter à l’international à la suite du tarissement de son marché domestique en Italie. De fait l’acquisition «nécessaire» du groupe espagnol a permis de soutenir les résultats du groupe romain à hauteur de plus de 12 % en termes d’Ebit et d’Ebitda. En rachetant Endesa, Fulvio Conti, PDG d’Enel, espérait d’ailleurs en finir avec la dépendance de son groupe vis-à-vis de l’Italie, où les prix de l’énergie ont reculé de 5 % en 2007.

Toutefois, l’acquisition de la société ibérique a pesé sur les finances du groupe italien qui affiche désormais un endettement net de 55,8 milliards d’euros contre 11,7 milliards fin 2006. Cependant, Enel entend réduire cette position en cédant des actifs dont certains à E.ON, candidat malheureux au rachat d’Endesa, dès le premier semestre 2008. La société vise ainsi une position débitrice nette de 45 à 49 milliards d’euros d’ici à 2012.

Bien qu’étant prêt à saisir des opportunités qui se présenteraient, l’électricien romain pense donc en avoir terminé avec les acquisitions importantes et préfère se concentrer sur ses capacités actuelles. Grâce à ses positions nouvellement acquises en Amérique latine, avec Endesa, et en Russie, grâce à l’intégration d’OGK-5, Enel espère ainsi conforter sa présence sur ses marchés et se développer en périphérie comme en Europe de l’Est.

Par ailleurs, au cours des cinq prochaines années, le dividende versé aux actionnaires devrait être au moins équivalent à celui proposé pour 2007, inchangé par rapport à 2006, soit 0,49 euro. Enel précise également qu'à l’issue de son plan quinquennal le cash-flow opérationnel du groupe sera de 63 milliards d’euros. Le groupe avance aussi que son Ebitda cumulé atteindra 74,5 milliards d’euros, alors que son bénéfice net par action devrait dépasser 0,83 euro, soit un résultat net de plus de 5,13 milliards.

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