
Dominique Cerruti prendra la direction du futur Euronext
Euronext fait un pas de plus vers l’indépendance. Hier, après quelques semaines de retard, IntercontinentalExchange (Ice) a conclu l’acquisition de Nyse Euronext pour donner naissance au numéro un mondial des opérateurs de marchés financiers, avec une capitalisation boursière de 23 milliards de dollars. La réussite de ce rapprochement, annoncé il y a près d’un an, ouvre la voie à la prochaine mise en Bourse d’Euronext, conformément au plan initialement prévu par Ice.
Le business plan de la plate-forme réunissant les Bourses de Paris, de Bruxelles, d’Amsterdam et de Lisbonne devrait être arrêté d’ici à la fin de l’année. La mise en Bourse interviendrait alors dans le courant du premier semestre 2014. Hier, Ice a indiqué que Dominique Cerutti, actuellement directeur général adjoint de Nyse Euronext, prendra la prochaine direction générale d’Euronext. Une première indication sur la gouvernance du futur groupe, un sujet qui fait partie des préoccupations de Paris Europlace, l’association qui représente les intérêts des différents utilisateurs de la futur plate-forme de marchés.
«Au terme de nos travaux, la Place de Paris et ses utilisateurs, en lien avec les places financières associées d’Euronext, soutiennent désormais le développement d’Euronext comme Bourse européenne autonome», assure à L’Agefi, Arnaud de Bresson, délégué général de Paris Europlace. Un soutien qui n’était pas encore acquis il y a encore quelques semaines.
Toutefois, l’association ne veut pas d’un Euronext à minima. «Nous soutenons la réalisation d’un projet ambitieux et offensif, afin de disposer rapidement d’une masse critique suffisante et d’une palette de services diversifiées, sur les actions, les obligations, les dérivés et les matières premières», indique Arnaud de Bresson. Paris Europlace veut être sûr qu’Euronext pourra dans un second temps participer à des opérations de rapprochement avec d’autres Bourses européennes.
Paris Europlace veut aussi profiter du retour en Bourse d’Euronext pour demander au gouvernement de s’engager à consolider le pôle d’investisseurs français mais aussi à relâcher la pression fiscale sur les activités financières et en particulier la taxe sur les transactions financières. Selon Paris Europlace, celle-ci risque d’anéantir les ambitions de développement de la plate-forme avant même sa création.
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