
DNCA recrute un nouveau patron pour accompagner son fort développement

Depuis son LBO de 2011, opéré par TA Associates, DNCA gardait des actions au chaud pour un futur dirigeant. Après avoir repris ses recherches l’an dernier, la boutique parisienne a finalement annoncé hier le recrutement d’Eric Franc, le patron de la Banque Privée 1818 et de la ligne métier banque privée de Natixis. Il deviendra début septembre directeur général de DNCA Finance, en remplacement de Jean-Charles Mériaux. Celui-ci prend la présidence de la société, en plein essor avec quelque 4 milliards d’euros de collecte nette depuis janvier, notamment sur son fonds phare diversifié Eurose.
«Responsable de la gestion, Jean-Charles Mériaux souhaitait se concentrer exclusivement sur ce métier, compte tenu du développement des encours qui atteignent aujourd’hui 14,5 milliards d’euros», contre 9 milliards fin 2013 et quelque 5 milliards un an plus tôt, explique Joseph Châtel. Jusqu’à présent président de DNCA Finance, celui-ci prend la présidence de sa holding de tête, DNCA et Cie. «Je continuerai à m’occuper de la stratégie et des nouveaux produits qui sont du ressort du conseil d’administration, précise-t-il. Eric Franc supervisera les fonctions opérationnelles et le développement de DNCA. Il formera avec Jean-Charles Mériaux le nouveau binôme de la société.»
Eric Franc connaît bien les trois clientèles de DNCA: banques privées, conseillers en gestion de patrimoine indépendants (CGPI) et institutionnels. Ancien responsable de la distribution chez Invesco puis Axa IM, il a dirigé la gestion privée d’Axa avant de rejoindre en 2009 la Banque Privée 1818, qui a enfin atteint l'équilibre opérationnel l’an dernier. Il y a supervisé la création de Sélection 1818, née du rapprochement des plates-formes pour CGPI de 1818 et Rothschild, et de Véga IM, issue de la fusion entre 1818 Gestion et Natixis Multimanager. Son dernier fait d’armes: l’ouverture d’une succursale de la banque privée en Belgique. Chez DNCA, où les ventes à l’international représentent environ la moitié de la collecte, il pilotera cette année la création de bureaux de distribution à Genève et à Madrid.
Chez Natixis, George-Eric de La Brunière, membre du comité de direction générale de la Banque privée 1818, a été présenté aux équipes comme le successeur d’Eric Franc, indiquent à L’Agefi des sources concordantes. Sa nomination doit encore être validée par le conseil d’administration et le régulateur.
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Britannic : des objets du « jumeau du Titanic » repêchés et bientôt exposés au Pirée
Athènes - Des objets appartenant au navire HMHS Britannic, bateau jumeau du Titanic et naufragé dans les eaux grecques en mer Egée en 1916, ont pour la première fois été récupérés, à une profondeur de 120 mètres, a annoncé le ministère grec de la Culture lundi. Parmi eux figurent «la cloche d’alerte du navire, la lampe de signalisation, divers équipements portables de première et deuxième classe, des carreaux de céramique provenant de la décoration d’un bain turc et une paire de jumelles d’observation», selon un communiqué. Troisième navire de la classe Olympic, bateau jumeau du Titanic, construit dans le chantier naval Harland & Wolff, le Britannic a été réquisitionné par la Royal Navy pendant la Première Guerre mondiale et transformé en bateau-hôpital. En novembre 1916 ce paquebot heurte une mine allemande alors qu’il naviguait au large de l'île cycladique de Kea et coule en moins d’une heure faisant 30 morts parmi les 1.065 personnes à bord, selon le ministère. La récupération de premiers objets du Britannic a été réalisée à l’aide des scientifiques et d’une équipe de onze plongeurs qui participent au programme de recherche de l’historien amateur britannique Simon Mills, de la Fondation Britannic sous la supervision de l’Ephore des antiquités sous-marines de Grèce. «Les conditions sur le site du naufrage étaient particulièrement difficiles en raison des courants, de la profondeur et de la faible visibilité», précise le communiqué. Certains objets initialement sélectionnés n’ont pas pu être récupérés à cause de leur emplacement et de leur mauvais état de conservation. Transportés dans les laboratoires des services grecs, les objets récupérés doivent faire partie d’une exposition permanente dans le nouveau musée des antiquités sous-marines actuellement en construction au Pirée, grand port près d’Athènes. © Agence France-Presse -
Assassinat de Charlie Kirk : l'ADN relie le suspect, le FBI sous pression
Washington - Des traces d’ADN prélevées près du lieu de l’assassinat de l’influenceur américain Charlie Kirk, proche de Donald Trump, correspondent à l’ADN du suspect détenu par les autorités, a annoncé lundi le directeur du FBI Kash Patel, qui est critiqué pour sa gestion initiale du dossier. Cinq jours après ce drame qui a frappé l’Amérique et souligné ses profondes fractures politiques, les motivations de Tyler Robinson, l’homme de 22 ans arrêté jeudi soir après 33 heures de traque, demeurent mystérieuses. A 31 ans, Charlie Kirk était une figure majeure de la droite américaine. Il utilisait ses millions d’abonnés sur les réseaux sociaux et ses interventions dans les universités pour défendre Donald Trump et diffuser ses idées nationalistes et chrétiennes auprès de la jeunesse. Le président américain sera d’ailleurs présent dimanche à une cérémonie d’hommage à l’influenceur organisée dans un stade de l’Arizona. Parallèlement, l’enquête se poursuit dans l’Utah, dans l’ouest des Etats-Unis, où Charlie Kirk a été assassiné mercredi alors qu’il animait un débat sur un campus universitaire. En plus de l’arme du crime, un fusil retrouvé rapidement, plusieurs éléments matériels ont été collectés par la police, dont un tournevis retrouvé sur le toit où le tireur était positionné. «Je peux annoncer aujourd’hui que les traces d’ADN de la serviette enroulée autour de l’arme à feu et l’ADN sur le tournevis correspondent à celui du suspect actuellement détenu», a déclaré Kash Patel sur Fox News. «Terrorisme intérieur» Le chef du FBI mentionne aussi un mot qu’aurait laissé l’assassin présumé avant de passer à l’acte. «Le suspect a écrit, en gros, +j’ai l’opportunité d'éliminer Charlie Kirk, et je vais m’en saisir+", a-t-il dit, ajoutant que la police fédérale avait obtenu des «preuves» de l’existence de cette note, détruite depuis. «Il semblerait qu’il y ait eu plusieurs signaux d’alerte», a ensuite déclaré sur Fox News le numéro deux du FBI, Dan Bongino, en évoquant la note. «L’intentionnalité était bien là au préalable», a-t-il ajouté, mentionnant des amis et des membres de la famille selon qui le suspect était «devenu plus politique» ces derniers temps. La victime, chrétien nationaliste, farouche défenseur de la famille traditionnelle et volontiers provocateur, s'était fait beaucoup d’ennemis, ses adversaires l’accusant d’homophobie ou de racisme. Il était cependant admiré à droite, et particulièrement dans la galaxie trumpiste. Charlie Kirk «a joué un rôle majeur pour faire élire Donald Trump» en 2024, a salué lundi le vice-président JD Vance en animant exceptionnellement le podcast très populaire de l’influenceur, sous les ors de la Maison Blanche. Stephen Miller, proche conseiller de Donald Trump, a mis en cause la gauche d’une manière particulièrement virulente. «Nous allons diriger toute la colère que nous ressentons contre la campagne organisée qui a débouché sur cet assassinat, pour déraciner et démanteler ces réseaux terroristes», a-t-il affirmé. «C’est un vaste mouvement de terrorisme intérieur.» Audition parlementaire mardi Si Tyler Robinson avait «une idéologie de gauche», selon le gouverneur de l’Utah, aucun mobile précis ou complicité n’ont été avancés dans cette affaire. Le meurtrier présumé, qui ne coopère pas avec les enquêteurs, devrait être inculpé mardi par la justice de l’Utah. Il a été arrêté après que son père l’a reconnu sur les images du suspect diffusées par la police, selon Kash Patel. Le chef du FBI est vivement critiqué en interne pour son manque supposé d’expérience, selon les médias américains. En particulier, il lui est reproché d’avoir été trop vite en besogne en annonçant quelques heures après l’assassinat l’arrestation d’un suspect qui sera relâché peu après. «Est-ce que j’aurais pu mieux formuler cela dans l’agitation du moment? Oui. Mais est-ce que je regrette d’avoir annoncé la nouvelle? Pas du tout», s’est défendu lundi matin ce grand fidèle de Donald Trump. Son numéro deux Dan Bongino a aussi reconnu des «faux pas». Kash Patel est attendu mardi au Capitole pour répondre aux questions des parlementaires. Ulysse BELLIER © Agence France-Presse -
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