
BNP Paribas Asset Management change de patron

Sandro Pierri ne sera pas resté longtemps directeur général adjoint de BNP Paribas Asset Management. Nommé à ce posteen février, le voilà propulsé directeur général du gestionnaire d’actifs deux mois plus tard avec effet au 1er juillet, selon un communiqué de la banque française. Il remplace Frédéric Janbon, qui va « assurer la transition avant de quitter le groupe fin décembre 2021 et poursuivre d’autres opportunités professionnelles », précise le groupe.
BNP Paribas AM affichait 474 milliards d’euros d’encours à fin mars, avec une collecte négative d’un milliard d’euros au premier trimestre. Si la filiale de BNP Paribas est l’un des plus gros gestionnaires français d’actifs, elle est nettement décrochée de ses concurrents Amundi (Crédit Agricole) et Natixis IM (BPCE) en termes de taille.
Successions en série
Le nouveau patron de BNP Paribas Asset Management sera rattaché à Renaud Dumora, qui va lui-même devenir, le 18 mai, directeur général adjoint de BNP Paribas, en charge du pôle Investment & Protection Services. Ce pôle regroupe BNP Paribas Asset Management, l’assureur BNP Paribas Cardif, la gestion de fortune BNP Paribas Wealth Management et le spécialiste de l’immobilier BNP Paribas Real Estate.
A la différence de son prédécesseur, Sandro Pierri n’est pas un pur produit maison. Il est arrivé chez BNP Paribas AM en 2017 comme responsable mondial des ventes. Cet Italien a débuté sa carrière comme gérant de portefeuille, puis a rejoint ING IM, racheté ensuite par Pioneer, la filiale de gestion d’actifs qu’UniCredit a vendue plus tard à Amundi. Sandro Pierri a dirigé entre 2012 et 2015 l’activité d’asset management de la banque italienne.
Cette nomination confirme le vent de changement et d’internationalisation qui souffle à la tête des asset managers français. Axa a également confié à un Italien, Marco Morelli, les rênes de sa gestion d’actifs Axa IM en 2020. Amundi vient d’organiser le passage de témoin entre Yves Perrier et Valérie Baudson. Quant à Natixis, la banque vient de nommer Tim Ryan, un ancien de Generali, en charge de ses activités d’asset management. Des changements tout sauf anodins dans un secteur secoué par la persistance des taux bas et la puissance de la gestion passive.
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Le coût de la vie continue d'augmenter pour les Américains
Washington - Les prix des courses alimentaires et de l’essence ont augmenté le mois dernier pour les Américains, mais la banque centrale (Fed) devrait rester convaincue que la priorité est maintenant de baisser les taux d’intérêt pour relancer l'économie. L’inflation a accéléré en août aux Etats-Unis pour atteindre +2,9%, au plus haut depuis janvier, selon l’indice des prix à la consommation (CPI) publié jeudi par le ministère américain du Travail. Cette évolution annuelle est en ligne avec les attentes des marchés, selon le consensus publié par MarketWatch. Le rythme mensuel, en revanche, s’affiche un peu au-dessus des prévisions, avec +0,4% contre +0,2% en juillet. Se nourrir (+0,5% sur un mois pour les courses alimentaires), se vêtir (+0,5%), se déplacer (+1,9% pour le carburant) et se loger (+0,4%) coûtent plus cher. «Il y a eu de grosses hausses de prix sur les tomates, les pommes et le boeuf en août», observe Bill Adams, économiste de la banque texane Comerica, qui cite comme «facteurs possibles la météo, le manque d’ouvriers agricoles et les droits de douane» introduits par l’exécutif américain. Selon lui, les nouvelles taxes sur les importations (d’au moins 10%) «font progressivement leur chemin des ports aux entrepôts jusqu’aux tickets de caisse». Les prix des voitures (neuves comme d’occasion) ont aussi augmenté. L’automobile a été l’un des premiers secteurs touchés par les droits de douane mis en place par le président américain Donald Trump depuis son retour au pouvoir en janvier. «Jusqu'à présent, les entreprises américaines semblaient avoir absorbé les surcoûts dus aux droits de douane. Mais il y a clairement une limite (...) et nous pensons que ce n’est qu’une question de temps avant que cette charge soit répercutée sur les consommateurs», pointe Matthew Ryan, analyste chez Ebury. Plus d’inscriptions au chômage «Le président Trump a promis de baisser le coût de la vie au premier jour (de son second mandat, NDLR) mais ses droits de douane chaotiques et son programme économique catastrophique tirent les prix vers le haut», a dénoncé jeudi la sénatrice démocrate Elizabeth Warren. Le locataire de la Maison Blanche a assuré la veille qu’il n’y avait au contraire «pas d’inflation», conforté par d’autres indicateurs montrant que l’impact sur les prix est resté relativement contenu. Donald Trump dénonce depuis des mois la posture de la Réserve fédérale (Fed) qui s’est abstenue de baisser ses taux d’intérêt depuis son retour à la Maison Blanche. Les banquiers centraux américains craignaient de contribuer à faire dérailler l’inflation en réduisant le coût de l’argent. Les marchés s’attendent toutefois à ce qu’ils commencent à baisser les taux directeurs dès la semaine prochaine. Non pas parce que l’inflation est maîtrisée, donc, mais parce que le marché du travail paraît dans une mauvaise passe, avec des créations d’emplois très limitées ces derniers mois. Une autre donnée publiée jeudi va dans ce sens: 263.000 personnes se sont inscrites au chômage la semaine dernière, un nombre qui n’avait pas été aussi élevé depuis près de quatre ans. Selon les observateurs, les entreprises ajustent leurs besoins de main-d’oeuvre devant l’incertitude entourant les droits de douane et le ralentissement de la consommation. Si une baisse de taux le 17 septembre fait peu de doute, les investisseurs se demandent si elle sera d’un quart de point, comme de coutume, ou plus importante, d’un demi-point. Ils parient toutefois davantage sur la première hypothèse, l’inflation restant tenace. Interrogée sur la situation économique des Etats-Unis, la porte-parole du Fonds monétaire international (FMI) Julie Kozack a estimé jeudi que «la Fed dispose de marge de manœuvre pour commencer à abaisser ses taux directeurs». Elle a immédiatement ajouté qu’elle devrait le faire «avec prudence, en s’appuyant sur les données disponibles au cours des prochains mois». Les banques centrales abaissent leurs taux d’intérêt - qui guident les coûts d’emprunt - pour donner un coup de fouet à l'économie. Et les relèvent à l’inverse pour freiner un emballement inflationniste. Myriam LEMETAYER © Agence France-Presse