Aviva Investors France sauve son année grâce au rebond des marchés

La filiale de gestion de l’assureur britannique a subi en 2012 une décollecte de 692 millions d’euros, atténuée par ses clients externes
Amélie Laurin

L‘année 2012 s’annonçait difficile. C’est finalement un très bon cru pour Aviva Investors France», assure Jean-François Boulier, président du directoire de la société de gestion. Après son recul en 2011, la filiale de l’assureur britannique Aviva a vu ses encours progresser de 12% l’an dernier, tirés par un effet de marché positif. Ils atteignaient 90,5 milliards d’euros fin décembre. 85,8 milliards sont gérés pour le compte de distributeurs «maison» d’assurance vie: pour l’association d’épargnants Afer, Antarius (coentreprise avec le Crédit du Nord) ou encore l’Union Financière de France. Les 4,7 milliards restants proviennent de clients externes, principalement des institutionnels. Leurs encours atteignent même «5,8 milliards fin février», annonce Véronique Cherret, responsable du développement externe. Soit une hausse de «34% sur trois ans et 180% depuis fin 2008», même si la part de cette clientèle plafonne à 5%.

Du côté des ventes, le bilan est moins rose. Auprès des réseaux partenaires, Aviva Investors France accuse 800 millions d’euros de sorties nettes en 2012. Cette contre-performance est liée à la décollecte de 900 millions d’euros d’Aviva France : l’Afer, dont la compagnie gère la quasi-totalité des contrats d’assurance vie, a subi 1 milliard de retraits nets.

Moins dynamique qu’en 2011, la clientèle externe a tout de même drainé 108 millions d’euros de souscriptions nettes : 99 millions dans la Sicav luxembourgeoise du groupe et seulement 9 millions pour les encours gérés en France. La gestion parisienne a attiré 161 millions d’euros sur le monétaire, avec de fortes variations saisonnières, mais subi 152 millions de sorties sur ses expertises de long terme. Malgré tout, les encours hors monétaire représentent, à fin 2012, 36% des actifs des clients non captifs contre 10 % trois ans plus tôt. «Cela nous permet d’envisager un développement externe durable des ventes», estime Véronique Cherret.

Aviva Investors France veut continuer à diversifier ses expertises en commercialisant l’offre du groupe (high yield et convertibles aux Etats-Unis par exemple), mais aussi en instituant à Paris une «pépinière» de nouveaux produits. L’équipe parisienne a aussi bénéficié de l’arrivée d’un gérant de dette d’infrastructures. Avec un effectif de 103 personnes, elle est restée quasi stable l’an dernier, pendant qu’Aviva Investors tirait le rideau en Italie, en Espagne, et partiellement en Allemagne.

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