
Altarea rachète Primonial

L’opération de l’année dans le domaine de la gestion immobilière est sur le point d’être bouclée. Altarea a annoncé après la clôture de la Bourse le rachat en deux temps de Primonial, aujourd’hui contrôlé par Bridgepoint et Latour Capital. Cela confirme les déclarations de Jacques Ehrmann, le directeur général d’Altarea qui indiquait à L’Agefi en février dernier regarder « des acquisitions dans nos métiers, mais aussi sur des niches contra-cycliques comme la logistique urbaine, ou encore dans la gestion d’actifs.»
En 2019, Primonial avait été valorisé environ 1,8 milliard d’euros lors d’une recomposition de son capital. La transaction se fait aujourd’hui sur la base de 1,9 milliard d’euros pour le périmètre considéré, avec 60% du capital racheté au premier trimestre 2022 et le solde au premier trimestre 2024.
Au total, Primonial revendique 51 milliards d’euros d’encours sous gestion, dont près de 27 milliards en immobilier. La filière immobilière du groupe, Primonial Reim, détient plus de 1.200 immeubles, pour le compte de clients particuliers (60%) et d’institutionnels. La société gère plus de 4,6 millions de m2 et est présente dans 8 pays européens.
Côté gestion d’actifs, le groupe ne souffre pas de problème de taille critique, même après la cession de son activité immobilière. La société avait fait l’acquisition en 2019 de la Financière de l’Echiquier, une des sociétés de gestion entrepreneuriale emblématique de la Place de Paris. Elle dispose aujourd’hui de 12,2 milliards d’euros sous gestion. Par ailleurs, le groupe est aussi actif dans les produits structurés.
Nombreux changements d’actionnaires
Depuis la fin de l’année 2019, le capital de Primonial est réparti entre Bridgepoint et Latour Capital, regroupés dans une holding commune, qui détiennent à parts égales 67,8%. Société Générale Assurances en détient de son côté 17,9% via l’actif général de Sogecap. Enfin le personnel détient 13,9% du capital et la fondation AlphaOmega 0,4%.
Depuis sa création à la fin des années 90, Primonial a de nombreuses fois changé d’actionnaires, mais aussi de profil. A l’origine la société avait été créée pour faire office de plate-forme de distribution de fonds pour les conseillers en gestion de patrimoine indépendants. D’abord au sein de Fleming, puis de JPMorgan, avant d’être rachetée par BNP Paribas. En 2010, le management du groupe prend la main en rachetant la part majoritaire de BNP Paribas, avec l’aide du fonds Naxicap. C’est à cette époque que le groupe commence à se façonner tel qu’il est aujourd’hui. En 2011, la filiale de gestion immobilière est créée. Jusqu’en 2019, plusieurs fonds ou actionnaires de référence sont entrés ou sorti du capital, comme le fonds Blackfin, ou encore Arkéa.
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Washington - La Bourse de New York avance jeudi, anticipant avec optimisme des baisses de taux de la Réserve fédérale (Fed) après la publication d’un indice d’inflation sans grande surprise, sur fond de dégradation du marché de l’emploi aux Etats-Unis. Vers 14H05 GMT, le Dow Jones prenait 1,00%, l’indice Nasdaq 0,42% et l’indice élargi S&P 500 gagnait 0,53%. L’indice des prix à la consommation d’août est ressorti en hausse de +0,4% sur un mois, après +0,2% en juillet, selon le ministère américain du Travail, soit légèrement au-dessus des attentes du marché. Sur un an, l’inflation a aussi accéléré à +2,9%, contre +2,7% un mois plus tôt, un chiffre cette fois en ligne avec les prévisions des analystes. «C’est positif» car une hausse des prix plus importante «aurait pu réduire la marge de manœuvre dont dispose la Fed pour baisser les taux lors de sa réunion de la semaine prochaine», commente auprès de l’AFP Art Hogan, de B. Riley Wealth Management. La banque centrale des Etats-Unis doit maintenir l’inflation proche de 2% sur le long terme. Mais elle doit aussi veiller à ce que le marché de l’emploi reste dynamique. En conséquence, «la véritable nouvelle du jour concerne les demandes hebdomadaires d’allocations chômage», estime Art Hogan. Ces dernières ont accéléré à 263.000, un chiffre plus vu depuis 2021. Les analystes s’attendaient à une stabilisation. «Cela confirme une fois de plus la faiblesse du marché du travail. Il est donc clair que le mandat de plein emploi de la Fed est au centre des préoccupations», assure M. Hogan. Plusieurs membres de la Fed ont récemment plaidé pour un assouplissement monétaire de l’institution et son président, Jerome Powell, a laissé la porte ouverte à cette idée en raison du ralentissement du marché américain du travail. Pour Art Hogan, les données publiées jeudi permettent d’anticiper que les taux directeurs de la banque centrale américaine auront diminué de trois quarts de point de pourcentage d’ici à la fin de l’année, soit progressivement, soit avec une baisse plus agressive dès la réunion des 16 et 17 septembre. Une vision partagée par l’essentiel des analystes, selon l’outil de veille FedWatch de CME. Dans ce contexte, sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’Etat américains à échéance 10 ans se détendait par rapport à la clôture mercredi, à 4,02% vers 13H55 GMT contre 4,05%. Côté entreprises, le spécialiste suédois du paiement fractionné Klarna (-5,36% à 43,91 dollars) était boudé pour son deuxième jour de cotation à Wall Street. Son introduction en Bourse, très attendue, lui a permis de lever plus d’un milliard de dollars. Le géant technologique Oracle reprenait son souffle (-4,36% à 314,29 dollars) après son envolée de la veille, provoquée par des prévisions colossales pour ses centres de données. Les actions à New York du géant chinois des technologies Alibaba étaient recherchées (+4,58% à 150,51 dollars), malgré une chute temporaire à la Bourse de Hong Kong. Le groupe cherche à lever 3,17 milliards de dollars via une colossale émission obligataire, selon l’agence Bloomberg. Une opération menée alors que les groupes tech chinois sont en quête désespérée d’argent frais pour financer la croissance du «cloud», de l’IA, et gagner des parts de marché dans la livraison sur fond de guerre des prix. Nasdaq © Agence France-Presse