
Les banquiers passent leur code !

Serait-ce la dernière tendance de fond dans les plans de formation ? Pour accompagner leur accélération digitale, de plus en plus de banques et de sociétés d’assurances ont recours à des formations d’initiation au code informatique proposées par des écoles d’un nouveau genre comme Le Wagon, La Capsule ou Coding Days. « Depuis 2016, un tiers de nos 200 actuaires ont suivi dans le cadre de notre “lab” une formation d’une semaine au machine learning délivrée par la société de conseil spécialisée en data science Ekimetrics, explique Annie Peytoureau, chef de projet formation au sein de l’Académie Generali. Ce cursus, qui mélange apprentissage théorique et pratique, et qui est orienté sur des sujets portés par les métiers, vise à faire monter en compétences nos actuaires sur les langages R et Python, utilisés au quotidien par nos data scientists, l’objectif étant que ces populations arrivent à travailler ensemble en bonne intelligence. »
Besoin de compréhension
De son côté, RCI Bank and Services a mis en place depuis deux ans « Go, Learn & Enjoy », un dispositif d’acculturation au digital, à l’innovation et à la culture client. « C’est dans le cadre de ce programme qui nous a conduit à envoyer près de 200 de nos salariés au Numa pour y rencontrer des start-up que j’ai découvert Coding Days, dont le fondateur Alexandre Zana était venu présenter ses formations au code informatique, se souvient Snjezana Vrdoljak, chargée de formation corporate à la direction des ressources humaines (DRH) de RCI Bank and Services. A la fin de son intervention, j’ai demandé aux collaborateurs présents si la perspective de suivre une formation dans cette école les intéressait. La plupart ont levé la main. » Parmi eux, Yan Soobrayen, 34 ans, qui, avant d’être embauché par RCI Bank and Services comme project management officer l’an passé, a travaillé dix années au Crédit Agricole comme analyste marketing, puis chef de projet CRM et digital. « Durant le pitch d’Alexandre Zana, j’avais les yeux qui pétillaient, se souvient ce jeune homme titulaire du master 2 en ingénierie relation client de l’IUP de Montpellier 3. A la fin de son intervention, je suis allé voir Snjezana pour lui confirmer que si l’entreprise proposait une formation au code, cela m’intéresserait d’y participer. » En tant que chef de projet, Yan Soobrayen est en effet amené à travailler en mode agile avec des développeurs sur la création de sites internet ou le développement d’interfaces homme-machine, « avec très souvent cette sensation de ne pas avoir tous les éléments pour comprendre leur langage et leurs contraintes ». C’est ce même besoin de compréhension qui a conduit Thierry Louveau, gestionnaire RH à la DRH du groupe Société Générale, à suivre la première session « test » d’initiation au code proposée par la banque avec Coding Days. « Lors d’entretiens de recrutement avec des développeurs, j’avais du mal à cerner leur manière de travailler et leurs attentes qui sont très spécifiques... Or, pour attirer ces candidats, il faut être en mesure de leur proposer un environnement de travail dans lequel ils pourront s’épanouir, sinon, ils s’en vont. »
Quelques semaines après avoir levé la main au Numa, Yan Soobrayen s’est retrouvé, ordinateur portable sous le bras, dans un hôtel particulier du 17e arrondissement de Paris, pour s’initier aux subtilités du code HTML et du CSS. Après une rapide entrée en matière théorique qui visait à décrypter de manière ludique le vocabulaire parfois obscur des développeurs, les participants sont très vite entrés dans le vif du sujet. « On nous a demandé, à partir d’une page blanche et avec l’aide de textes, d’images et de scripts qui étaient à notre disposition, de concevoir le site internet d’un restaurant, raconte le project management officer de RCI Bank and Services. Cette méthode qui consiste à être immédiatement jeté dans le bain sans avoir aucune notion de code, a séduit Thierry Louveau. « J’ai trouvé cette approche pédagogique efficace, car avec l’aide des trois formateurs qui intervenaient dès que nous bloquions sur un point, j’ai réussi à la fin de la journée à créer une landing page dédiée au recrutement de développeurs qui respectait a priori les codes de l’UX design en termes de couleurs et d’ergonomie. Les formateurs nous ont aussi fourni des éléments sur le marché du recrutement des développeurs et les bonnes pratiques à mettre en œuvre pour les attirer. C’est ainsi que j’ai appris que certaines entreprises publient des offres d’emploi directement dans le code HTML de leur site internet afin d’attirer les codeurs. »
Le principe du « test & learn » se révèle très exigeant sur le plan intellectuel. « Lorsque nous avons commencé à coder en Java et JavaScript, je ne vous cache pas que j’ai vécu des moments difficiles, il m’est arrivé d’être complètement perdu », reconnaît avec humour Xavier Gomez, cofondateur d’Invyo, start-up spécialisée dans la business intelligence dédiée aux fintech. De son propre chef, ce patron de start-up a suivi une session de deux jours d’initiation au code pour améliorer sa communication avec les « techos » qui composent les deux tiers de son équipe. « Cela m’a un peu rappelé mes premiers cours de russe à “Langues O”. A la fin de la journée, j’avais un peu mal à la tête ! » Finalement, il ne regrette pas son investissement. « Désormais, lorsque j’échange avec un développeur, un datascientist ou un expert en big data, j’ai l’impression d’être sur le même canal qu’eux car je comprends ce qu’ils font et les difficultés de leur travail, explique ce diplômé de l’Institut supérieur du commerce de Paris qui a passé 18 ans chez Credit Suisse comme vendeur actions puis de produits structurés avant de fonder Invyo l’an dernier. Et comme la communication est meilleure, nous travaillons plus vite et de manière plus efficace car il y a moins d’incompréhension entre nous. »
Recrutements
Pour Thierry Louveau, le bilan de sa journée d’initiation au code se révèle aussi positif. « Lorsqu’un manager me demande d’ouvrir un poste pour recruter un développeur, je suis maintenant en mesure de le “challenger” sur sa fiche de poste, en lui demandant notamment de prioriser les langages attendus afin de rendre la fiche plus compréhensible et cohérente aux yeux des candidats, raconte le gestionnaire RH, qui se sent aussi beaucoup plus à l’aise lors des entretiens de recrutement ou de gestion RH avec les codeurs. J’arrive désormais à décrypter leur vocabulaire et leur environnement. Je les interroge sur les langages qu’ils maîtrisent ou l’environnement de travail qu’ils attendent, les choses qu’ils apprécient… J’ai été conforté, lors de la formation, sur le fait que la dimension collective est très importante chez les développeurs car ils ont besoin de se stimuler entre eux lorsqu’ils codent. » Yan Soobrayen mesure, lui aussi, les bénéfices dans son travail au quotidien. « Je me sens plus à même de travailler sur un projet avec des développeurs. Et lorsque que je reçois un devis, je sais dorénavant mieux l’évaluer en nombre de jours de travail nécessaires pour réaliser ma demande. » Il a également développé une certaine aisance. « Lorsque je suis face à un problème de code, je vais essayer de me poser les bonnes questions pour essayer de trouver la solution moi-même. En faisant, par exemple, un clic droit pour examiner le code source de la page. »
Convaincue de l’efficacité de ce type de formation, la DRH de RCI Bank and Services a d’ailleurs décidé d’organiser une troisième session en juin mais, cette fois, avec des objectifs différents. « Des responsables formation y participeront afin de déterminer si ce dispositif peut être intégré de manière pérenne dans les plans d’acculturation digitale, et s’il faut accompagner la montée en compétence de nos collaborateurs sur le digital avec des programmes plus poussés, confie Snjezana Vrdoljak. Nous sommes en effet persuadés que ces formations véhiculent, en interne et à l’extérieur, l’image d’une entreprise qui a la volonté d’innover et de fidéliser ses collaborateurs en leur offrant la possibilité de développer leurs compétences. »
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Inondations au Pendjab : les agriculteurs indiens face à une crise sans précédent
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Équateur : Daniel Noboa décrète l’état d’urgence face à la grogne contre la fin des subventions au diesel
Quito - Le président d'Équateur Daniel Noboa a décrété mardi l'état d’urgence dans sept des 24 provinces du pays où des manifestants bloquent des routes pour protester contre la suppression des subventions sur le diesel. Les anciens présidents Lenin Moreno (2017-2021) et Guillermo Lasso (2021-2023) n’avaient pu mettre en place cette mesure qui avait déclenché en leur temps déjà de violents mouvements de protestation menés par la principale organisation indigène du pays, la Conaie. Entre 1997 et 2005, la Conaie avait déjà participé à des révoltes qui avaient abouti à la chute de trois présidents. Avec la signature d’un décret vendredi, le prix du diesel est passé de 1,80 à 2,80 dollars par gallon (3,8 litres). Lundi, des conducteurs de camions ont bloqué plusieurs routes, dégagées quelques heures plus tard après l’intervention de la police. Aucun blessé n’a jusqu’ici été signalé. Mardi, la circulation sur la route Panaméricaine Nord, à l’entrée de Quito, a été bloquée par des pierres et des monticules de terre. Le président Noboa a donc décidé de «déclarer l'état d’urgence dans les provinces de Carchi, Imbabura, Pichincha, Azuay, Bolivar, Cotopaxi et Santo Domingo, en raison de graves perturbations internes», selon le décret signé mardi pour une durée de 60 jours. Le gouvernement fait valoir que ces blocages «ont provoqué des complications dans la chaîne d’approvisionnement alimentaire» et affectent la «libre circulation des personnes, entraînant la paralysie de plusieurs secteurs touchant l'économie». Cette mesure suspend la liberté de réunion dans les sept provinces et autorise les forces de police et militaires à «empêcher et démanteler les rassemblements dans les espaces publics où des menaces à la sécurité citoyenne sont identifiées». Marlon Vargas, président de la Conaie, a exigé mardi l’abrogation du décret qui supprime la subvention au diesel, car «cela nuit aux secteurs appauvris, au peuple équatorien». Le monde universitaire se joint à la protestation et une manifestation est prévue mardi à Quito. © Agence France-Presse