
BforBank divise par deux ses pertes d’exploitation

Le bout du tunnel approche pour BforBank. La banque en ligne lancée par les caisses régionales de Crédit Agricole en octobre 2009 a divisé ses pertes opérationnelles par deux en 2012, d’après ses comptes sociaux publiés la semaine dernière au Balo. Surtout, selon des sources proches, l’établissement prévoit d’être «rentable fin 2013», compte tenu de son activité sur le premier semestre.
L’an dernier, la perte opérationnelle s’est élevée à 13,4 millions d’euros, quasiment divisée par deux par rapport aux 25,6 millions engloutis lors de l’exercice 2011. En 2010, pour sa première année pleine en activité, BforBank avait accusé une perte opérationnelle de près de 50 millions. La perte nette 2012 a même quasiment été divisée par cinq, à 8,6 millions, en raison d'écritures comptables liées aux crédits d’impôt du groupe. Pour redresser un peu la barre, la banque a pu compter à la fois sur la hausse de son produit net bancaire (+55% à 25,6 millions) et sur une baisse de 9% de ses charges. L’effectif moyen est passé de 127 à 120 collaborateurs en un an.
La banque en ligne, où personne n’était disponible hier pour commenter ces chiffres, affichait 100.000 clients à fin 2012 pour 3,2 milliards d’euros d’épargne gérée. Sur ce total, près de 2,5 milliards (contre 2 milliards fin 2011) se retrouvent à son bilan, grâce à ses livrets d’épargne. Le solde provient des contrats d’assurance vie. BforBank ne faisant pas de crédit, ces liquidités sont replacées auprès de Crédit Agricole SA. Les conditions de facturation entre la banque en ligne et son organe central ont donc une influence sur le niveau de PNB qu’elle enregistre.
Depuis sa création, l’établissement a cumulé 105 millions d’euros de pertes nettes. Ses actionnaires, les caisses régionales (85% du capital) et CASA (15%) l’avaient doté à l’origine de 100 millions d’euros de fonds propres, mais ont procédé en 2011 à une nouvelle injection de capital de 30 millions. Si BforBank atteint comme elle l’espère le point mort fin 2013, elle ferait alors partie des rares banques en lignes à avoir trouvé son modèle économique.
A l’exception de Boursorama, la plupart des acteurs ayant fondé leur développement sur la relation à distance perdent encore de l’argent en France.
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