
Les systèmes de retraite vont accumuler un déficit considérable

L’allongement de l’espérance de vie et les décevants rendements sur investissements pourraient aboutir à un déficit d’épargne retraite de l’ordre de 400.000 milliards de dollars au cours des trois prochaines décennies, une somme équivalente à environ 5 fois la taille de l’économie mondiale, selon les projections du World economic forum (WEF).
Ce montant inclut une insuffisance de 224.000 milliards de dollars parmi six systèmes d’épargne retraite : aux Etats-Unis, au Royaume Uni, au Japon, au Pays-Bas, au Canada et en Australie, selon le rapport publié vendredi 26 mai. La Chine et l’Inde représente le reste, poursuit-il.
A titre de comparaison, l’insuffisance de fonds était estimée à 70.000 milliards de dollars en 2015 dans le monde, poursuit le WEF, dont 70% sont dus à un manque de financement des systèmes publics de retraite des fonctionnaires.
Les employeurs sont en train de reconsidérer les systèmes de retraite à prestations définies, une catégorie qui inclut le dispositif 401 (k) et des comptes individuels de retraite, et représentent plus de la moitié des actifs de retraite dans le monde.
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François Bayrou affirme que la présidentielle 2027 "n'est pas dans mon objectif aujourd'hui"
Paris - François Bayrou a affirmé vendredi que la prochaine élection présidentielle n'était «pas dans son objectif aujourd’hui» et qu’il ne sollicitait pas un vote de confiance, qui risque très probablement de le faire tomber lundi, pour «préparer un autre acte». «Je serai là en 2027 mais ça ne veut pas dire candidat à l'élection présidentielle. Ca n’est pas dans mon objectif aujourd’hui», a déclaré le Premier ministre sur RTL. «C’est toujours possible», a-t-il cependant ajouté. Mais «ça n’est pas mon plan». «Je ne fais pas ça pour obtenir quelque chose qui serait une manière de préparer un autre acte», a-t-il développé. M. Bayrou a expliqué engager la responsabilité de son gouvernement lundi devant l’Assemblée nationale car «on continuera à s’enfoncer s’il n’y a pas la prise de conscience nécessaire» sur l'état d’endettement de la France. «Ce que j’ai fait, en prenant ce risque, en effet inédit, c’est de montrer que c’est tellement important que je n’hésite pas à mettre en jeu les responsabilités qui sont les miennes», a-t-il ajouté. Qui pour lui succéder à Matignon en cas de chute ? «Si j’avais une réponse à la question, je me garderais bien de vous le dire», a-t-il répondu, ajoutant: «je pense que c’est extrêmement difficile». M. Bayrou a laissé entendre qu’il pourrait rester quelques temps à Matignon pour expédier les affaires courantes. «Il n’y a jamais d’interruption du gouvernement en France. Et donc oui, je remplirai ma mission avec tout ce que j’ai de conscience et de volonté de préserver les choses, et je serai là pour aider mon pays», a-t-il dit. Interrogé sur l’hypothèse d’une démission d’Emmanuel Macron, réclamée par le Rassemblement national, LFI et même par certains responsables de la droite -Jean-François Copé, Valérie Pécresse, David Lisnard-, François Bayrou a répondu: «quand quelqu’un est élu, son devoir, sa mission et son honneur est d’aller au bout de son mandat». © Agence France-Presse -
L'américain Anthropic interdit aux entités chinoises d'utiliser ses services d'intelligence artificielle (IA)
San Francisco - Anthropic va interdire aux entités sous contrôle en majorité chinois d’utiliser ses services d’intelligence artificielle (IA), a annoncé vendredi le géant technologique américain, dans le cadre d’un renforcement des restrictions dans les régions marquées selon lui par l’autoritarisme. «Cette mise à jour interdit l’accès aux entreprises ou organisations» qui par leur structure «sont soumises à un contrôle depuis des juridictions où nos produits ne sont pas autorisés, comme la Chine, quel que soit l’endroit où elles ont des activités», a indiqué la société dans un communiqué. Les entreprises basées en Chine, ainsi que dans d’autres pays tels que la Russie, la Corée du Nord et l’Iran, ne pouvaient déjà plus accéder aux services d’Anthropic pour des raisons juridiques et de sécurité. Mais malgré ces restrictions, certains groupes continuaient d’y accéder «de diverses manières, par exemple par l’intermédiaire de filiales constituées dans d’autres pays», a-t-elle précisé. Anthropic a déclaré que la mise à jour de ses conditions d’utilisation affecterait les entités détenues à plus de 50%, directement ou indirectement, par des entreprises basées dans ces territoires. Au motif, selon elle, que «la sûreté et la sécurité du développement de l’IA nécessitent un engagement collectif pour empêcher son utilisation abusive». Anthropic, fondée en 2021 par d’anciens d’OpenAI, a lancé l’IA Claude début 2023. Elle affirme aujourd’hui compter plus de 300.000 clients professionnels et avoir quasiment multiplié par sept le nombre d’abonnés susceptibles de générer plus de 100.000 dollars de revenus par an. La start-up a récemment annoncé valoir désormais 183 milliards de dollars, après une nouvelle levée de fonds massive. © Agence France-Presse -
Canal+ annonce le rachat d'UGC, le cinéma français redoute une "concentration" des pouvoirs
Paris - Le rachat d’UGC par Canal+ n’en est qu'à ses prémices mais fait déjà souffler un vent d’inquiétude dans le cinéma indépendant français, qui redoute une «concentration» des pouvoirs aux mains d’un seul acteur. Premier financeur privé du cinéma français (quelque 220 millions d’euros investis par an), le groupe de Vincent Bolloré a annoncé lundi le début d’un processus devant conduire «en 2028" à une prise de prise de contrôle totale d’UGC, ses 48 cinémas en France mais aussi sa société de production et de distribution. Si l’opération va à son terme, Canal+ et sa société StudioCanal seraient présents en force à toutes les étapes de la vie d’un film, de son préfinancement à son exploitation en salles et à la diffusion télé. «Ce sera la première fois qu’un groupe aura autant de puissance à chaque étape. StudioCanal sera en position d'écraser tout le monde», redoute auprès de l’AFP une productrice indépendante sous couvert de l’anonymat. Elle note que Canal+ mettrait aussi la main sur l’UGC Ciné Cité les Halles à Paris, plus grande salle d’Europe et baromètre de la fréquentation en France. Ceux qui acceptent de parler publiquement partagent la même inquiétude. Jointe par l’AFP, l’association de cinéastes indépendants Acid, qui organise chaque année une section parallèle au festival à Cannes, dit craindre «un déclin de la diversité du cinéma». «Tout phénomène de concentration du marché ne peut se faire qu’au détriment des œuvres de la diversité et d’une offre riche, menaçant in fine la capacité même des publics à les découvrir», détaille l’association. Filière fragilisée Un des principaux sujets d’inquiétude se joue bien en amont de la production d’un film. Au début de sa vie, un long-métrage doit trouver un distributeur qui lui accordera un pré-financement et, en bout de chaîne, assurera notamment sa promotion et sa sortie en France voire à l'étranger. Etape cruciale, le choix d’un distributeur influence souvent le niveau de financement que les chaînes de télé accepteront de débloquer pour soutenir un film. Or, si le rachat annoncé lundi se concrétise, Canal+ engloberait la société de distribution d’UGC au risque de faire disparaître un acteur vers lequel des productions peuvent actuellement se tourner pour se financer. «On perdrait un énorme guichet et une solution alternative», déplore la productrice. Jointe par l’AFP, la Société des réalisateurs de films (SRF), qui regroupe quelque 500 cinéastes, redoute elle aussi un rétrécissement d’une filière, par ailleurs fragilisée par la baisse de la fréquentation des salles (-15% depuis janvier). «Plus on a de concentration, moins bien on se porte», assure sa déléguée générale Rosalie Brun, qui voit avec inquiétude la montée en puissance des grands groupes dans le cinéma avec la récente prise de participation du géant CMA-CGM dans le groupe Pathé. Selon Mme Brun, il y a un risque de voir triompher «la logique de la demande» qui conduirait à ne faire exister que les films supposés plaire au plus grand nombre, au risque de fragiliser le cinéma indépendant, pilier de l’exception culturelle française. Mme Brun se félicite toutefois qu’UGC ne tombe pas entre les mains d’un groupe étranger et relève que Canal+, même depuis sa prise de contrôle par le milliardaire conservateur Vincent Bolloré, continue de soutenir l’ensemble du cinéma français. «On n’a pas de problème de mainmise politique», estime-t-elle. Sous couvert d’anonymat, un haut cadre de l’audiovisuel se montre moins alarmiste et voit d’abord dans ce rachat «le signe que Canal+ veut continuer à investir dans le cinéma français» alors que le groupe menaçait de se désengager au début de l’année. Sur X, la ministre de la Culture Rachida Dati a elle aussi estimé que l’opération illustrait «la volonté d’ancrage de Canal+ dans le cinéma». Pas suffisant pour convaincre les opposants au rachat qui placent leurs espoirs dans l’Autorité de la concurrence. Quand Canal+ avait frappé un grand coup en rachetant en 2024 les chaînes OCS et Orange Studio, cette instance avait identifié un «risque pour la diversité du cinéma français» et proposé des aménagements, acceptés par Canal+. Jérémy TORDJMAN © Agence France-Presse