Nos articles d’actualité et d’analyse sur les évolutions des différents marchés de matières premières (blé, maïs, gaz, charbon, cuivre, fer, terres rares etc.) et sur les principaux acteurs internationaux du secteur.
La ministre britannique de l’Agriculture a demandé mardi une enquête immédiate sur les allégations selon lesquelles la Russie aurait volé des céréales à l’Ukraine. Victoria Prentis a déclaré lors d’une conférence du Conseil international des céréales (CIC) à Londres qu’elle avait entendu les allégations de vol de céréales par la Russie provenant de sources «très sérieuses» dans la région de Kherson, dans le sud de l’Ukraine. La Russie a démenti ces accusations. L’Ukraine, quatrième exportateur mondial de céréales, a vu ses ports dans la mer Noire bloqués depuis l’invasion de Moscou en février. Environ 20 millions de tonnes de céréales sont désormais bloquées dans le pays, faisant grimper les prix alimentaires mondiaux à des niveaux record.
Le fonctionnement du système européen d'échange de droits à polluer reste perfectible. La réforme en discussion à Bruxelles est loin de régler le problème.
Pression. Frappés par la hausse des prix de l’énergie, puis par le conflit russo-ukrainien, les cours des matières premières agricoles subissent de plein fouet les conséquences des phénomènes climatiques et des mesures protectionnistes, visant à limiter les exportations. Le blé et le maïs sont particulièrement touchés.
La Banque mondiale a annoncé, mercredi soir, qu’elle mettrait 30 milliards de dollars (28,3 milliards d’euros) à disposition pour aider à soutenir la sécurité alimentaire, menacée par la guerre de la Russie en Ukraine. Sur ce total, 12 milliards serviront à financer de nouveaux projets et 18 milliards seront alloués à des plans déjà approuvés mais qui n’ont pas encore été distribués. Les nouveaux projets soutiendront l’agriculture, la protection sociale afin d’atténuer les effets de la hausse des prix sur les pays les plus pauvres, ainsi que les projets relatifs à l’eau et à l’irrigation.
La Banque mondiale a annoncé mercredi qu’elle mettrait 30 milliards de dollars à disposition pour aider à soutenir la sécurité alimentaire, menacée par la guerre de la Russie en Ukraine.
... tonnes de blé vont être livrées par l’Inde à l’Egypte, malgré le gel des exportations décrété par New Delhi le 14 mai dernier. L’Egypte, qui possède quatre mois de réserves stratégiques, recherche des alternatives au blé produit dans la région de la mer Noire. Des pourparlers ont été engagés avec d’autres pays exportateurs, dont la France et le Kazakhstan.
Les exportations de céréales de l’Ukraine ont chuté de plus de moitié depuis le début du mois de mai par rapport à l’an dernier, montrent les statistiques publiées jeudi par le ministère de l’Agriculture. Elles sont revenues à moins de 300.000 tonnes contre 667.000 tonnes sur la période correspondante en mai 2021. Un volume qui dépasse néanmoins celui enregistré sur l’ensemble du mois de mars, premier mois complet après l’invasion du pays par l’armée russe. L’Ukraine exportait jusqu'à 6 millions de tonnes de céréales par mois avant cette invasion.
Les exportations de céréales de l’Ukraine ont chuté de plus de moitié depuis le début du mois de mai par rapport à l’an dernier, montrent les statistiques publiées jeudi par le ministère de l’Agriculture. Elles sont revenues à moins de 300.000 tonnes contre 667.000 tonnes sur la période correspondante en mai 2021. Un volume qui dépasse néanmoins celui enregistré sur l’ensemble du mois de mars, premier mois complet après l’invasion du pays par l’armée russe.
Le Royaume-Uni a annoncé dimanche soir qu’il allait relever les droits de douane sur les importations de platine et de palladium en provenance de la Russie et de la Biélorussie, dans le cadre d’un troisième ensemble de sanctions ciblant quelque 2,1 milliards de dollars d’échanges commerciaux. Les taxes douanières sur un éventail de produits vont être relevées de 35 points de pourcentage, a déclaré le gouvernement britannique, qui va par ailleurs interdire les exportations de produits chimiques et plastiques à destination de la Russie. Dans un communiqué, le ministre britannique des Finances a fait savoir que plus de 4 milliards de livres de produits seraient visés par des sanctions sur les importations et les exportations.
Le Royaume-Uni a annoncé dimanche qu’il allait relever les droits de douane sur les importations de platine et de palladium en provenance de la Russie et de la Biélorussie, dans le cadre d’un troisième ensemble de sanctions ciblant quelque 2,1 milliards de dollars d’échanges commerciaux.
Sept des dix plus fortes hausses du S&P 500 depuis le début de l’année sont des producteurs d’hydrocarbures. En Europe, les fabricants d’armes concurrencent les pétroliers.
Le groupe minier français Eramet a relevé jeudi son objectif de bénéfice pour l’ensemble de l’année, les tensions sur l’offre maintenant les prix des métaux à un niveau élevé et compensant l’augmentation des coûts de production. Il prévoit désormais un résultat brut d’exploitation (Ebitda) de plus de 1,5 milliard d’euros, contre un objectif initial d’environ 1,2 milliard donné en février. Au premier trimestre 2022, son chiffre d’affaires a progressé de près de 80% à 1,2 milliard d’euros en rythme annuel. L’invasion de l’Ukraine par la Russie a alimenté la volatilité des prix des métaux, notamment en perturbant l’accès au nickel en provenance de Russie et aux produits à base de manganèse et de titane en provenance d’Ukraine.
Le groupe minier français Eramet a relevé jeudi son objectif de bénéfice pour l’ensemble de l’année, les tensions sur l’offre maintenant les prix des métaux à un niveau élevé et compensant l’augmentation des coûts de production. Il prévoit désormais un résultat brut d’exploitation (Ebitda) de plus de 1,5 milliard d’euros, contre un objectif initial d’environ 1,2 milliard donné en février. Au premier trimestre 2022, son chiffre d’affaires a progressé de près de 80% à 1,2 milliard d’euros en rythme annuel. L’invasion de l’Ukraine par la Russie a alimenté la volatilité des prix des métaux, notamment en perturbant l’accès au nickel en provenance de Russie et aux produits à base de manganèse et de titane en provenance d’Ukraine.
Opacité. La plupart des gendarmes des marchés sont d’accord : l’un des principaux risques que la guerre en Ukraine pose pour la stabilité financière est lié aux marchés de matières premières. « L’évaluation du risque est rendue plus difficile par l’opacité relative des marchés dérivés de matières premières », prévient la Banque d’Angleterre, qui rappelle que plusieurs des plus grands négociants en matières premières ne sont pas soumis aux mêmes règles de transparence que le reste de la finance. Jusqu’ici, la régulation s’est en effet concentrée sur les marchés les plus transparents, ceux des contrats à terme et des options, laissant de côté les produits dérivés négociés de gré à gré et les marchés physiques. Le FSB (Financial Stability Board) a souligné, dans une lettre aux gouvernements envoyée la semaine dernière, quels étaient les risques posés par ce petit groupe d’entreprises de taille importante et souvent privées. D’une part, les interconnexions de ces acteurs avec les banques qui les financent, à un coût qui ne reflète pas toujours adéquatement le risque pris ; et l’éventualité d’une faillite liée à de nouvelles variations importantes de prix. Lever le voile sur les marchés dérivés de gré à gré sera une première étape, et une consolidation des finances du secteur est aussi envisageable. La Fed de Dallas a ainsi souligné qu’« il serait prudent pour les entreprises actives sur les marchés des matières premières d’évaluer de manière proactive leurs profils de liquidité, et de les renforcer davantage ».