Nos articles d’actualité et d’analyse sur les évolutions des différents marchés de matières premières (blé, maïs, gaz, charbon, cuivre, fer, terres rares etc.) et sur les principaux acteurs internationaux du secteur.
Le cabinet spécialisé Agritel a estimé mardi, d’après un sondage auprès de la filière, que la récolte française de blé tendre se monterait à 33,44 millions de tonnes (Mt) en 2022, après 35,43 Mt en 2021, sous la moyenne des dix dernières années. «D’une précocité historique, cette moisson se caractérise par une grande hétérogénéité dans les rendements», explique Michel Portier, directeur général d’Agritel. Le printemps sec laissait craindre le pire mais les pluies tardives de juin ont sauvé la situation au nord de la Loire. La demande à l’export reste particulièrement soutenue car de grands importateurs comme le Maroc ont réalisé de faibles récoltes. La faiblesse de l’euro face au dollar, l’absence des blés ukrainiens et la moindre présence des blés russes augmentent aussi l’intérêt pour le blé français.
Les contrats à terme Septembre 2022 sur le blé tendre ont chuté vendredi de 7% à 326 euros/tonne sur Euronext et de près de 5% à 7,68 dollars/boisseau à Chicago, grâce à l’annonce d’un accord entre l’Ukraine et la Russie devant permettre de reprendre les exportations de céréales depuis les ports ukrainiens de la mer Noire. La signature s’est déroulée à Istanbul, en présence du président turc et du secrétaire général de l’Onu, Antonio Guterres, qui créera un centre de coordination pour veiller à la mise en oeuvre de l’accord dans quelques semaines. Le corridor sécurisé permettrait à l’Ukraine d’exporter plus de 20 millions de tonnes de céréales accumulées dans les silos portuaires depuis le 24 février, tout en libérant de l’espace de stockage pour la prochaine récolte.
Après cinq jours de baisse sur fond d’inquiétude et de récession, les contrats à terme de septembre sur le blé au CME (Chicago) sont remontés lundi de plus de 5% par rapport à vendredi, à près de 8,10 dollars/boisseau. Les négociants s’inquiètent des températures très élevées en Europe comme aux Etats-Unis, qui augmentent les risques pour la production. En outre, les dernières prévisions du Département américain de l’agriculture (USDA) faisaient état d’une contraction de 44% des exportations de blé ukrainien cette année. L’Ukraine, la Russie et la Turquie mènent des pourparlers, depuis la semaine dernière sous l’égide de l’ONU, en vue d’un accord pour exporter depuis les ports de la mer Noire et débloquer l’approvisionnement mondial. Malgré les progrès, et l’optimisme de Josep Borrell, chef de la diplomatie de l’Union européenne (UE), ces négociations restent difficiles à conclure.
Les contrats à terme sur le maïs américain (CME) ont augmenté lundi à plus de 7,9 dollars/boisseau, un plus haut de huit semaines et plus très loin du sommet de dix ans de 8,14 dollars/boisseau atteint fin avril, toujours à cause des préoccupations autour de l’approvisionnement perturbé par la guerre russo-ukrainienne, mais également à cause de nouvelles inquiétudes autour du déficit hydrique qui prend de l’ampleur dans la ‘Corn Belt’ aux Etats-Unis. Les prévisions météorologiques très divergentes selon les régions laissent craindre une récolte en repli par rapport à l’optimisme qui pouvait être affiché au mois de juin. Les prévisions de temps chaud ont renforcé les perspectives de baisse des rendements pour la saison des récoltes à partir de septembre également en Europe et les agriculteurs ont pris du retard dans la plantation du maïs en Inde en raison de la répartition inégale des pluies de mousson. Dans le même temps, la demande des importateurs chinois s’est renforcée la semaine dernière, et soutient également les prix du maïs.
Les contrats à terme sur le maïs américain (CME) ont augmenté à plus de 7,9 dollars/boisseau, un plus haut de huit semaines et plus très loin du sommet de dix ans de 8,14 dollars/boisseau atteint fin avril, toujours à cause des préoccupations autour de l’approvisionnement perturbé par la guerre russo-ukrainienne, mais également à cause de nouvelles inquiétudes autour du déficit hydrique qui prend de l’ampleur dans la Corn Belt aux Etats-Unis. Les prévisions météorologiques très divergentes selon les régions laissent craindre une récolte en repli par rapport à l’optimisme qui pouvait être affiché au mois de juin, quand le département américain de l’agriculture (USDA) estimait la production de maïs US à 367,3 millions de tonnes (Mt) en 2022, après 383,9 Mt en 2021 et 358,4 Mt en 2020.
Les cours du cuivre ont poursuivi leur chute vendredi alors que les craintes de récession dominent le marché. Le métal rouge a atteint un plus bas depuis février 2021, soit près d’un an et demi, le contrat 3 mois s’échangeant à 7.955 dollars la tonne sur le London Metal Exchange (LME). Il baissait encore de 2,4% vers 17h30, à 8.067 dollars la tonne. Les données d’inflation, qui montrent un nouveau record en zone euro en juin (+8,6% en rythme annualisé), ont renforcé les craintes qu’un resserrement de la banque centrale n’affecte la demande de métaux, les données d’activité rassurantes en provenance de Chine ayant même été ignorées. Le cuivre a enregistré au deuxième trimestre sa pire performance trimestrielle depuis 2011, en baisse de 20,4%.
Les contrats sur le blé, le maïs et le soja ont chuté pour des raisons de court terme. Les fondamentaux du marché militent toujours pour des prix élevés.
Les cours du cuivre ont poursuivi leur chute vendredi alors que les craintes de récession dominent le marché. Le métal rouge a atteint un plus bas depuis février 2021, soit près d’un an-et-demi, le contrat 3 mois s’échangeant à 7.955 dollars la tonne sur le London Metal Exchange (LME). Il baissait encore de 2,4% vers 17h30, à 8.067 dollars la tonne.
Les métaux de base sont les matières premières les plus sensibles à la conjoncture mais n’intègrent pas encore un ralentissement de la demande occidentale.
Une coopérative pour détenir des palaces, des vignobles et des yachts… L’association des genres semble saugrenue mais c’est pourtant la façon habile dont Vladimir Poutine aurait bâti en toute discrétion une fortune atteignant quelque 4,5 milliards de dollars. C’est du moins ce qu’ont mis au jour la ligue des journalistes d’investigation sur la corruption et le crime organisé (OCCRP) et The Guardian, après avoir repéré un réseau informel d’individus ou d’institutions acquis au président russe et gérant en commun une accumulation de biens de luxe. Une adresse internet commune a permis d’établir les liens entre ces entités et Poutine. Décidément, les grandes réflexions géopolitiques menées en Europe sur les racines du conflit ukrainien, remontant à la chute de l’Union soviétique et à l’attitude des Occidentaux incompréhensive du nationalisme russe blessé, ne suffisent pas, il faut descendre encore d’un cran dans les mobiles du pouvoir russe déchaîné.
James Luke, gérant de fonds matières premières, Malcolm Melville, gérant de fonds dette émergente, et Dravasp Jhabvala, gérant de fonds agriculture, Schroders
La flambée des coûts des intrants agricoles menace les productions et la sécurité alimentaires dans les pays pauvres, confrontés à des prix d’importation record, a averti l’agence des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) jeudi. L’indice du coût des intrants agricoles a atteint un niveau record et augmenté plus rapidement que les prix des denrées alimentaires en 2021, indique un rapport sur le sujet. «Compte tenu de la flambée du prix des intrants, des inquiétudes à l’égard de la météo et de l’instabilité croissante des marchés due à la guerre en Ukraine, les dernières prévisions de la FAO vont dans le sens d’un resserrement des marchés alimentaires et de montants inédits pour les factures d’importations d’aliments», souligne l’économiste Upali Galketi Aratchilage, qui a coordonné le rapport. Les dépenses mondiales des pays importateurs devraient enregistrer une hausse de 51 milliards de dollars par rapport à 2021, dont 49 milliards du seul fait de la progression des prix.
La flambée des coûts des intrants agricoles menace les productions et la sécurité alimentaire dans les pays pauvres, confrontés à des prix d’importation record, a averti jeudi l’agence des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).