L’actualité des grandes banques centrales de la planète, celles de la zone euro (BCE), des Etats-Unis (Fed), du Royaume-Uni (BoE), du Japon (BoJ). Nos analyses et éclairages sur les politiques monétaires mises en œuvre par ces autorités au cœur de l’économie mondiale.
La Réserve fédérale américaine (Fed) a annoncé vendredi un nouvel élargissement de son programme de prêts aux petites et moyennes entreprises, alors que le Congrès et la Maison-Blanche peinent à s’accorder sur de nouvelles mesures de soutien à l'économie.
Face à la deuxième vague, la banque centrale a clairement ouvert la voie à un renforcement, en décembre, de tous les outils dont elle dispose, habituels ou d'urgence.
La Banque centrale européenne (BCE) s’est engagée jeudi à recalibrer sa politique monétaire en décembre afin de mieux contrer la crise économique induite par la pandémie de coronavirus. Tous les membres du conseil des gouverneurs ont « convenu qu’il était nécessaire de prendre des mesures et de recalibrer nos instruments lors de notre prochaine réunion », a souligné la présidente de l’institution, Christine Lagarde, au cours de la conférence de presse tenue à l’issue de la réunion du conseil des gouverneurs.
Des indicateurs économiques meilleurs et la perspective d’un vaste plan de relance creusent davantage le fossé avec les rendements souverains européens.
La banque centrale russe (CBR) a laissé son principal taux directeur inchangé à 4,25%, comme prévu, après la récente baisse du rouble face au dollar en réaction à la prochaine élection américaine. L’institution a toutefois précisé qu’elle se tenait prête à encore baisser ses taux sous les niveaux historiquement bas actuels.
La livre turque recule nettement pour la deuxième séance consécutive à un nouveau plus bas historique face au dollar de près de 7,98 livres, au lendemain du maintien de ses taux par la banque centrale. La banque centrale turque a surpris les investisseurs en laissant son principal taux directeur inchangé à 10,25% alors qu’ils attendaient un nouveau relèvement important pour lutter contre la hausse de l’inflation et la chute de la devise. Le mois dernier, elle avait surpris le marché en relevant ce taux de 200 points de base (pb).
Geoffroy Goffinet, directeur adjoint de la direction des autorisations, et Muriel Rigaud, cheffe de service à la direction du contrôle des banques, ACPR.
La Banque Populaire de Chine (PBoC) a adopté ces derniers mois une politique «appropriée et flexible» et un niveau de liquidité raisonnable, aidée par le rebond de l’économie confirmé au troisième trimestre. L’objectif est d’établir un équilibre entre la stabilisation de la croissance économique et la prévention des risques, a rappelé mercredi le gouverneur de la banque centrale Yi Gang. Ce dernier a affirmé que l’endettement devait se stabiliser l’an prochain alors que l’économie repart. Cette année la dette a de nouveau augmenté pour soutenir l'économie touchée par le coronavirus. Au cours des neuf premiers mois les prêts bancaires ont totalisé 16.300 milliards de yuans (2.440 milliards de dollars), un record après le pic de 13.630 milliards de yuans l’an dernier sur la même période. Au premier trimestre le ratio de levier économique a augmenté de 14,5 points, selon les statistiques officielles et continué de progresser au deuxième trimestre. L’IIF estime que la dette chinoise devrait atteindre 335% du PIB cette année contre 318% au premier trimestre.
Le lancement d’un euro numérique n’est sans doute plus qu’une question de temps. La Banque centrale européenne s’est résolument jetée ces derniers jours dans la bataille, en ouvrant une large consultation dont elle tirera les conséquences au milieu de l’année prochaine (lire page 18). Celles-ci ont toutes les chances d'être positives. Le débat sur les monnaies digitales de banques centrales peut aisément effrayer par sa technicité, mais vaut en définitive pour sa dimension politique et stratégique. Or, à cette aune-là, aucune institution monétaire qui se respecte ne peut se permettre de regarder passer le train de l’innovation et se laisser dicter ses choix par des acteurs extérieurs, publics ou privés.
Le gouverneur de la Banque du Japon (BoJ), Haruhiko Kuroda, a fait savoir lundi que la banque centrale était prête à prendre des mesures d’assouplissement supplémentaires pour amortir le choc économique de la pandémie. L'économie japonaise a atteint un plus bas sur la période allant d’avril à juin, mais que la situation générale semble «bien meilleure» qu’il y a quelques mois avec des exportations, une production et des dépenses d’investissement «assez solides». La consommation, en particulier dans les services, est néanmoins assez faible. La BoJ a assoupli sa politique monétaire à deux reprises cette année, principalement en augmentant les achats d’actifs et en créant une nouvelle facilité de crédit destinée aux petites entreprises.