
Crypto : le krach nourrit le financement des contentieux
La multiplication des faillites et des fraudes dans l’univers de la blockchain et des cryptos aiguise les appétits de nouveaux acteurs du « litigation finance ».
Stéphanie Salti

Un évènement L’AGEFI
AM TECH DAY
Plus d'articles du même thème
-
Les frères milliardaires Winklevoss cotent une «bitcoin company» à Amsterdam
Treasury, dont l’essentiel de l’activité consiste en l’achat de bitcoins, va rejoindre la Bourse néerlandaise via le rachat de la société d’investissement MKB Nedsense qui y est déjà cotée. -
Wall Street sonne la rentrée des introductions en Bourse
Cinq sociétés ont dévoilé les détails de leur projet de cotation à New York. Outre le spécialiste suédois du paiement fractionné, Klarna, deux entreprises du secteur des cryptoactifs, Figure et Gemini, visent des valorisations de plusieurs milliards de dollars. -
L’ETF crypto de VanEck dépasse 500 millions de dollars sous gestion
L’ETF VanEck Crypto and Blockchain Innovators Ucits ETF a été lancé en 2021 depuis l'Irlande.
Sujets d'actualité
ETF à la Une

L'ETF d'Ark Invest, le casse estival de l'IPO de «Bullish»
L’introduction en Bourse de la plateforme crypto, cet été à Wall Street, a donné lieu à un tour de «passe-passe» peu glorieux, avec le recours à une mécanique légale mais déséquilibrée propre aux ETF, explique Denis Alexandre, fondateur de DAA Advisor.
Les plus lus
- A la Société Générale, les syndicats sont prêts à durcir le ton sur le télétravail
- Le Crédit Agricole a bouclé l'acquisition de Banque Thaler
- Les émetteurs français de dette bravent la crise politique
- L'indice Euro Stoxx 50 va perdre deux représentants de la Bourse de Paris
- Les dettes bancaires subordonnées commencent à rendre certains investisseurs nerveux
Contenu de nos partenaires
A lire sur ...
-
PATRIMOINE
Immobilier : vous pouvez emprunter moins cher que l’Etat français
Malgré les tensions sur les taux longs et une OAT à 10 ans dont le rendement avoisine désormais 3,5%, les taux des crédits immobiliers ne dérapent pas. Les particuliers peuvent encore souscrire des prêts autour de 3,2% sur 20 ans, et même 3% pour les meilleurs profils. Les banques qui viennent de relever timidement leurs taux en septembre limitent la hausse entre 0,10 et 0,20 point. -
LE CONSEIL DE LA SEMAINE
Tokeniser son or - le conseil d'Alexis Boeglin
La tokenisation de l'or n'en modifie pas la nature, mais en libère les usages, explique Alexis Boeglin -
Reform UK : l'extrême droite britannique rêve de Nigel Farage comme Premier ministre
Londres - Le parti britannique d’extrême droite Reform UK ouvre vendredi son congrès annuel dans une ambiance qui s’annonce festive: ses partisans sont de plus en plus convaincus que son chef, l’ex-champion du Brexit Nigel Farage, pourrait devenir le prochain Premier ministre. Reform UK a seulement 4 députés à la chambre des Communes sur un total de 650, mais sa popularité n’a cessé de grandir depuis les dernières élections législatives, qui ont porté les travaillistes au pouvoir en juillet 2024. Depuis des mois, la formation est en tête des intentions de vote dans les sondages et l'écart se creuse avec les travaillistes. Pour Nigel Farage, Reform UK, l’ancien «Brexit Party», est le véritable parti d’opposition au gouvernement. Les prochaines législatives ne sont pas prévues avant 2029 mais, lors des dernières élections locales, en mai, il a remporté des conseils régionaux (12), réussissant ainsi à s’implanter dans les territoires. Et des conservateurs rejoignent désormais les rangs de Reform, comme Nadine Dorries, ministre de la Culture sous Boris Johnson, en 2021 et 2022. «Le parti conservateur est mort», a-t-elle déclaré jeudi en annonçant sa défection. Dans un contexte plus général de montée des extrêmes droites en Europe, le parti affirme compter près de 240.000 membres, contre 80.000 il y a un an. «Il est temps pour nous de passer à l'étape suivante en tant que parti», proclame Nigel Farage dans le programme du congrès, qui se tient vendredi et samedi à Birmingham (centre). Immigration Le leader charismatique de 61 ans prononcera son discours vendredi à 16H00 (15H00 GMT), deux jours après un passage éclair à Washington. Il a témoigné devant le Congrès américain sur le sujet de la liberté d’expression, comparant le Royaume-Uni à la Corée du Nord, et a été reçu dans le bureau ovale par son allié Donald Trump, qu’il se vante d’avoir «toujours soutenu». Le congrès va représenter un moment «important» pour Reform UK et son chef Nigel Farage, commente Anand Menon, politologue à l’université de King’s College à Londres. Reform UK doit montrer «qu’il est professionnel, capable d’organiser un congrès donnant l’impression qu’il pourrait gouverner» le pays, dit-il à l’AFP. Déjà, fin août, le parti a donné une grande conférence de presse sur l’immigration, son sujet de prédilection. Clairement inspiré par Donald Trump, Nigel Farage a promis d’expulser jusqu'à 600.000 migrants en cinq ans s’il était élu. L'été a été marqué par des rassemblements anti-immigration devant des hôtels hébergeant des demandeurs d’asile en Angleterre. Le gouvernement a accusé Nigel Farage, qui a appelé les Britanniques à manifester, d’attiser les tensions. L’immigration irrégulière, avec la «colère grandissante» qu’elle suscite, représente «une véritable menace pour l’ordre public», a-t-il affirmé. Nigel Farage, l’ex-député européen qui a été si fier d’avoir «obtenu l’indépendance du Royaume-Uni» avec le Brexit, peut-il vraiment devenir le prochain Premier ministre du Royaume-Uni? Pour Anand Menon, «c’est encore loin, mais c’est tout à fait possible». «Homme idéal» Il a réussi à convaincre bon nombre d’anciens électeurs conservateurs, comme Sophie Preston-Hall, propriétaire d’une petite entreprise de recrutement, qui a pris pour la première fois sa carte dans un parti. Pour cette femme de 52 ans, c’est sûr "à 100%": Nigel Farage sera le prochain dirigeant du Royaume-Uni. «C’est l’homme idéal pour le poste. L’ambiance est sans précédent. Nous nous préparons à gouverner», s’enthousiasme-t-elle. Eduqué dans les meilleures écoles privées, Nigel Farage a commencé sa carrière dans la finance à Londres. Cet ancien conservateur, qui a créé le parti UKIP (parti pour l’indépendance du Royaume-Uni) en 1993, a été député européen de 1999 à 2020. Peaufinant désormais son image - on le voit moins qu’avant avec une cigarette ou une bière à la main -, il a vu son capital sympathie augmenter en 2023 après un passage dans l'émission de télé-réalité «I’m a celebrity», durant laquelle il a notamment été enfermé dans une boîte avec d'énormes serpents, et ce alors qu’il était dans un creux de sa carrière politique. Commentateur sur la chaîne conservatrice GB News, il est suivi sur TikTok par 1,3 million d’abonnés, plus que toute autre personnalité politique britannique. Caroline TAÏX © Agence France-Presse