Mirova octroie 96 millions d’euros au nouveau producteur d’électricité Girasole Energies

Le spécialiste des infrastructures durables intervient en fonds propres et quasi-fonds propres.

Albioma, producteur d’énergie renouvelable, dont notamment solaire
Girasole Energies exploite, entre autres, des panneaux photovoltaïques de toitures  -  Photo Albioma.

Depuis le 1er mars 2023, Girasole Energies est un nouveau producteur indépendant d’électricité français issu d’un détourage (carve-out) d’Enerlis, une société spécialisée dans la rénovation énergétique créée il y a 10 ans. « Depuis 2018, nous avons développé des projets photovoltaïques en tiers investissements, c’est-à-dire que nous concevons, finançons et exploitons des centrales photovoltaïques sur du foncier artificialisé comme des toitures ou des parkings mis à disposition par nos clients, en conservant la propriété des actifs. Ces clients peuvent alors bénéficier d’un revenu locatif additionnel issu de la vente d’électricité que nous leur reversons, de construction de bâtiment ou encore de rénovation de toiture. Nous avons donc décidé de séparer cette activité du groupe Enerlis et de créer Girasole Energies afin qu’il devienne un producteur indépendant d’électricité à partir de photovoltaïque et participe à la décarbonation du territoire », explique Aurélie Gaudillère, présidente de Girasole Energies.

La société, qui exploite actuellement une centaine de centrales représentant 10 mégawatts, a fait appel à Mirova pour accélérer son développement avec l’ambition d’atteindre 500 mégawatts et 1.000 unités de production à horizon 2028.

Le fonds Mirova Transition Energétique 5 (MET 5) a donc investi 96 millions d’euros dans Girasole Energies. « Nous avons participé à une augmentation de capital d’un peu moins de 20 millions d’euros pour 40% du capital social et mis à disposition une ligne de financement du besoin en fonds de roulement. En parallèle, nous nous sommes engagés à hauteur de 70 millions d’euros pour financer les holdings porteuses de projet en obligations convertibles pour apporter des fonds propres en complément de la dette bancaire qui représente 80% à 90% du financement de projet », détaille Anne-Laure Messier, directrice d’investissement chez Mirova.

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Industrialiser les projets

Chaque nouvelle holding, qui réunit en moyenne 10 à 15 mégawatts de projets, pourra ainsi tirer sur les obligations convertibles. L’augmentation de capital sert quant à elle à financer la croissance rapide de Girasole Energies en attendant que les projets soient opérationnels et rémunérateurs. Chaque projet fait l’objet d’un contrat de rachat auprès d’EDF pour des durées minimum de vingt ans, mais Girasole Energies a également pour objectif de développer des « power purchase agreements » (PPA), qui consistent à passer des contrats de fourniture d’électricité directement avec la contrepartie qui la consomme.

Il s’agit du douzième investissement de MET 5, qui avait été bouclé à 1,6 milliard d’euros en septembre dernier. « Par rapport à son prédécesseur, MET 5 remonte davantage dans la chaîne de valeur. Nous ne finançons plus seulement les actifs mais aussi les développeurs au niveau corporate, en equity ou quasi-equity », précise Anne-Laure Messier. Cet investissement porte à plus d’un milliard d’euros le montant déployé par le fonds à ce jour.

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