
L’arsenal juridique des fonds de private equity s’adapte à la conjoncture
Les rapports de force entre acquéreurs, vendeurs et prêteurs évoluent. Mehdi Boumedine, Kathryn Merryfield et Rhéa Christophilopoulos, avocats associés chez Linklaters, livrent à L’Agefi les clauses les plus utilisées en private equity.

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RECOUVREMENT & TECH, LE NOUVEAU DUO GAGNANT ?
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L'ETF d'Ark Invest, le casse estival de l'IPO de «Bullish»
L’introduction en Bourse de la plateforme crypto, cet été à Wall Street, a donné lieu à un tour de «passe-passe» peu glorieux, avec le recours à une mécanique légale mais déséquilibrée propre aux ETF, explique Denis Alexandre, fondateur de DAA Advisor.
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L'américain Anthropic interdit aux entités chinoises d'utiliser ses services d'intelligence artificielle (IA)
San Francisco - Anthropic va interdire aux entités sous contrôle en majorité chinois d’utiliser ses services d’intelligence artificielle (IA), a annoncé vendredi le géant technologique américain, dans le cadre d’un renforcement des restrictions dans les régions marquées selon lui par l’autoritarisme. «Cette mise à jour interdit l’accès aux entreprises ou organisations» qui par leur structure «sont soumises à un contrôle depuis des juridictions où nos produits ne sont pas autorisés, comme la Chine, quel que soit l’endroit où elles ont des activités», a indiqué la société dans un communiqué. Les entreprises basées en Chine, ainsi que dans d’autres pays tels que la Russie, la Corée du Nord et l’Iran, ne pouvaient déjà plus accéder aux services d’Anthropic pour des raisons juridiques et de sécurité. Mais malgré ces restrictions, certains groupes continuaient d’y accéder «de diverses manières, par exemple par l’intermédiaire de filiales constituées dans d’autres pays», a-t-elle précisé. Anthropic a déclaré que la mise à jour de ses conditions d’utilisation affecterait les entités détenues à plus de 50%, directement ou indirectement, par des entreprises basées dans ces territoires. Au motif, selon elle, que «la sûreté et la sécurité du développement de l’IA nécessitent un engagement collectif pour empêcher son utilisation abusive». Anthropic, fondée en 2021 par d’anciens d’OpenAI, a lancé l’IA Claude début 2023. Elle affirme aujourd’hui compter plus de 300.000 clients professionnels et avoir quasiment multiplié par sept le nombre d’abonnés susceptibles de générer plus de 100.000 dollars de revenus par an. La start-up a récemment annoncé valoir désormais 183 milliards de dollars, après une nouvelle levée de fonds massive. © Agence France-Presse -
Canal+ annonce le rachat d'UGC, le cinéma français redoute une "concentration" des pouvoirs
Paris - Le rachat d’UGC par Canal+ n’en est qu'à ses prémices mais fait déjà souffler un vent d’inquiétude dans le cinéma indépendant français, qui redoute une «concentration» des pouvoirs aux mains d’un seul acteur. Premier financeur privé du cinéma français (quelque 220 millions d’euros investis par an), le groupe de Vincent Bolloré a annoncé lundi le début d’un processus devant conduire «en 2028" à une prise de prise de contrôle totale d’UGC, ses 48 cinémas en France mais aussi sa société de production et de distribution. Si l’opération va à son terme, Canal+ et sa société StudioCanal seraient présents en force à toutes les étapes de la vie d’un film, de son préfinancement à son exploitation en salles et à la diffusion télé. «Ce sera la première fois qu’un groupe aura autant de puissance à chaque étape. StudioCanal sera en position d'écraser tout le monde», redoute auprès de l’AFP une productrice indépendante sous couvert de l’anonymat. Elle note que Canal+ mettrait aussi la main sur l’UGC Ciné Cité les Halles à Paris, plus grande salle d’Europe et baromètre de la fréquentation en France. Ceux qui acceptent de parler publiquement partagent la même inquiétude. Jointe par l’AFP, l’association de cinéastes indépendants Acid, qui organise chaque année une section parallèle au festival à Cannes, dit craindre «un déclin de la diversité du cinéma». «Tout phénomène de concentration du marché ne peut se faire qu’au détriment des œuvres de la diversité et d’une offre riche, menaçant in fine la capacité même des publics à les découvrir», détaille l’association. Filière fragilisée Un des principaux sujets d’inquiétude se joue bien en amont de la production d’un film. Au début de sa vie, un long-métrage doit trouver un distributeur qui lui accordera un pré-financement et, en bout de chaîne, assurera notamment sa promotion et sa sortie en France voire à l'étranger. Etape cruciale, le choix d’un distributeur influence souvent le niveau de financement que les chaînes de télé accepteront de débloquer pour soutenir un film. Or, si le rachat annoncé lundi se concrétise, Canal+ engloberait la société de distribution d’UGC au risque de faire disparaître un acteur vers lequel des productions peuvent actuellement se tourner pour se financer. «On perdrait un énorme guichet et une solution alternative», déplore la productrice. Jointe par l’AFP, la Société des réalisateurs de films (SRF), qui regroupe quelque 500 cinéastes, redoute elle aussi un rétrécissement d’une filière, par ailleurs fragilisée par la baisse de la fréquentation des salles (-15% depuis janvier). «Plus on a de concentration, moins bien on se porte», assure sa déléguée générale Rosalie Brun, qui voit avec inquiétude la montée en puissance des grands groupes dans le cinéma avec la récente prise de participation du géant CMA-CGM dans le groupe Pathé. Selon Mme Brun, il y a un risque de voir triompher «la logique de la demande» qui conduirait à ne faire exister que les films supposés plaire au plus grand nombre, au risque de fragiliser le cinéma indépendant, pilier de l’exception culturelle française. Mme Brun se félicite toutefois qu’UGC ne tombe pas entre les mains d’un groupe étranger et relève que Canal+, même depuis sa prise de contrôle par le milliardaire conservateur Vincent Bolloré, continue de soutenir l’ensemble du cinéma français. «On n’a pas de problème de mainmise politique», estime-t-elle. Sous couvert d’anonymat, un haut cadre de l’audiovisuel se montre moins alarmiste et voit d’abord dans ce rachat «le signe que Canal+ veut continuer à investir dans le cinéma français» alors que le groupe menaçait de se désengager au début de l’année. Sur X, la ministre de la Culture Rachida Dati a elle aussi estimé que l’opération illustrait «la volonté d’ancrage de Canal+ dans le cinéma». Pas suffisant pour convaincre les opposants au rachat qui placent leurs espoirs dans l’Autorité de la concurrence. Quand Canal+ avait frappé un grand coup en rachetant en 2024 les chaînes OCS et Orange Studio, cette instance avait identifié un «risque pour la diversité du cinéma français» et proposé des aménagements, acceptés par Canal+. Jérémy TORDJMAN © Agence France-Presse -
Thaïlande : l'ancien Premier ministre, Thaksin Shinawatra, quitte le pays avant un vote clé au Parlement
Bangkok - L’ancien Premier ministre et homme d’affaires thaïlandais Thaksin Shinawatra a quitté le pays à bord d’un jet privé, quelques heures seulement avant un vote prévu vendredi au Parlement pour désigner un nouveau Premier ministre et qui devrait évincer son parti du pouvoir. Dans une publication vendredi sur X, Thaksin a déclaré avoir quitté la Thaïlande pour un examen médical à Singapour, mais avoir finalement bifurqué vers Dubaï en raison de la fermeture d’un aéroport. La Thaïlande peine à se doter d’un nouveau gouvernement depuis la destitution de sa Première ministre Paetongtarn Shinawatra, fille de Thaksin, démise de ses fonctions la semaine dernière pour sa gestion d’une récente crise avec le Cambodge. Ayant obtenu au Parlement le soutien de l’opposition, Anutin Charnvirakul, autrefois allié du clan Shinawatra est largement pressenti comme le prochain Premier ministre. «C’est normal de ressentir de l’excitation,» a-t-il déclaré à un groupe de journalistes à son arrivée au Parlement avant le vote prévu vendredi. L’ancien ministre de 58 ans est connu pour avoir promu la dépénalisation du cannabis en 2022 tout en maintenant une ligne conservatrice. Il a reçu mercredi le soutien clé du Parti du peuple, principal parti d’opposition majoritaire au Parlement. Pendant des décennies, la dynastie Shinawatra s’est partagée le pouvoir avec l'élite conservatrice en Thaïlande, mais de récents revers juridiques ont fait décliner son influence. Le parti Pheu Thai de la puissante famille Shinawatra était au pouvoir depuis les élections de 2023. L’héritière de la dynastie Shinawatra, Paetongtarn, a été suspendue puis destituée par la justice la semaine, cédant sa place à un Premier ministre intérimaire. Verdict attendu Le magnat des télécommunications Thaksin Shinawatra avait, lui, été évincé du pouvoir lors d’un coup d'État en 2006 et a passé 15 ans à l'étranger avant de revenir en Thaïlande en août 2023. Il a immédiatement été condamné à purger une peine de prison de huit ans pour corruption et abus de pouvoir, mais il a été transféré à l’hôpital pour des raisons de santé et a ensuite été gracié par le roi. La semaine prochaine un verdict de la Cour suprême, devra décider si sa libération anticipée de prison était légale. Certains analystes estiment que le verdict du 9 septembre pourrait entraîner une nouvelle incarcération pour le magnat. «Je prévois de retourner en Thaïlande au plus tard le huit afin de me rendre personnellement au tribunal», a cependant assuré Thaksin sur X. Il a précisé qu’il s'était rendu à Dubaï pour «rendre visite à des amis» là-bas, ainsi qu'à des médecins spécialisés en pneumologie et en orthopédie. Même sans majorité, le parti Pheu Thai a indiqué qu’il présenterait son propre candidat au poste de Premier ministre: Chaikasem Nitisiri, qui a occupé le poste de ministre de la Justice sous un précédent Premier ministre Shinawatra. © Agence France-Presse