Geneo cherche à mettre davantage de lumière sur le capital humain

Exclusif : La société d’investissement crée un indice, lancé officiellement fin avril, pour permettre aux entreprises de progresser sur le plan social.
Fanny Letier, co fondatrice de Geneo photo nathalie_oundjian.jpg
Fanny Letier, cofondatrice de Geneo, veut faire progresser les entreprises sur le plan social  - 

Si le climat a pris une place considérable dans les dimensions ESG (environnement, social, gouvernance), poussé par les initiatives de place et les actions réglementaires, « le volet social reste encore trop souvent dans l’ombre. Or, le capital humain constitue le premier moteur de croissance des entreprises », indique Fanny Letier, cofondatrice de Geneo Capital Entrepreneur (Geneo).

Face à ce constat, la société d’investissement travaille au lancement, dans les prochaines semaines, d’un indice dédié au capital humain. Avec pour objectif de permettre à ses participations de progresser sur le plan social. « Afin de donner de l’ampleur à cette initiative, nous nous sommes associés à deux partenaires clé, qui inciteront leurs clients à utiliser cet indice. A terme, tous ceux qui le souhaitent pourront gratuitement rejoindre cette démarche », informe Fanny Letier.

Juste équilibre

L’indice sera articulé autour de six thèmes clés (décomposés en 15 indicateurs) : la santé au travail, la diversité, le partage de la valeur, les engagements, l’emploi et la gouvernance d’entreprise. « L’objectif était de trouver un juste équilibre, en sélectionnant un nombre de thèmes structurants pour l’entreprise tout en rendant l’outil facilement déployable pour des PME et ETI », explique Fanny Letier.

Par ailleurs, les données requises dans le cadre de l’indice sont – autant que possible – des informations que les entreprises étaient déjà dans l’obligation de communiquer, mais à des personnes différentes (médecine du travail, fonds d’investissement, services administratifs…). « Collecter les données est chronophage lors du lancement, mais cela se fait ensuite plus facilement au fil des ans », sourit Frédéric Miquel, directeur général du groupe immobilier Kardham, dans lequel Geneo est actionnaire depuis 2020.

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La démarche est rendue obligatoire par la société d’investissement pour l’ensemble de ses participations. « Lorsque l’on accueille un fonds comme Geneo au capital, on sait que l’on sera constamment poussé à améliorer nos pratiques, que ce soit sur les dimensions E, S ou G. Ce n’est pas une surprise ! », réagit Frédéric Miquel.

L’initiative globale n’a pas vocation à stigmatiser, mais à encourager. « La finalité n’est pas la note, mais la progression. L’indice sera en base 100, afin de ne pas juger le point de départ, mais plutôt de soutenir l’évolution », synthétise Fanny Letier, précisant qu’un point sera fait chaque année. Pour une société comme Kardham, dont les effectifs sont passés de 50 à 600 collaborateurs en quinze ans, avec désormais une couverture internationale, « la gouvernance doit évoluer constamment, pour répondre aux enjeux liés à notre taille », illustre Frédéric Miquel. Le dirigeant cite la poursuite du rééquilibrage hommes/femmes ou encore la promotion des jeunes générations. « L’indice va nous aider à atteindre ces objectifs », perçoit le dirigeant.

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