
Gaia Capital Partners devient Revaia et décroche 250 millions d’euros

Pour une nouvelle équipe, parvenir à lever un premier fonds d’investissement est toujours considéré comme un défi dans l’univers du private equity. Gaia Capital Partners, la société de gestion créée par Alice Albizzati et Elina Berrebi, y est toutefois parvenue. Son premier fonds de capital développement (growth) vient d’atteindre le stade du closing final à 250 millions d’euros, récoltant ainsi 50 millions d’euros de plus que l’objectif initial. En dépit de l’absence d’historique de performance, il a obtenu le soutien financier de multiples compagnies d’assurance européennes comme Generali, la Maif et Allianz – qui a investi pour la première fois dans un premier millésime. Des caisses de retraite ont également répondu présent, mais aussi Bpifrance et un certain nombre d’investisseurs individuels. «Depuis le lancement du fonds, nous avons constaté que le marché du ‘growth’ en France et en Europe a explosé. De plus en plus de sociétés ‘scale-up’ atteignent des maturités significatives», constate Alice Albizzati.
Le succès de cette première levée est multifactoriel. Alice Albizzati et Elina Berrebi ont rapidement fait la preuve du concept de leur stratégie d’investissement en constituant un portefeuille d’une dizaine de start-up, dont certaines ont crû substantiellement. C’est notamment le cas du spécialiste de la téléphonie cloud Aircall, qui a atteint le statut de licorne au printemps dernier en levant 120 millions de dollars auprès de son investisseur historique et d’un pool emmené par Goldman Sachs AM.
Gaia Capital Partners s’appuie aussi sur l’expérience de ses deux cofondatrices. Elles se sont rencontrées sur les bancs de l’Ecole polytechnique et ont fait leurs classes au sein du Fonds stratégique d’investissement, devenu Bpifrance. Alice Albizzati a ensuite poursuivi chez LBO France puis aux Etats-Unis pour le compte de Verlinvest, la société d’investissement de la famille de Spoelberch (actionnaire de référence d’AB InBev). Elina Berrebi a quant à elle aidé à lancer Eurazeo Croissance, avec Yann du Rusquec, contribuant par la même occasion à l’émergence de pépites de la tech comme PeopleDoc, Farfetch et ContentSquare.
Internationalisation
Les deux entrepreneuses – à la tête du plus gros fonds de growth européen créé par des femmes – comptent désormais 15 personnes à leurs côtés pour investir dans les secteurs du logiciel, de la consommation et des fintechs. Une équipe dont la taille devrait continuer à croître sous l’effet de son internationalisation et de l’accroissement des actifs sous gestion. Déjà présente à New York et Toronto, celle-ci a ouvert un bureau à Berlin en début d’année.
Pour gagner en visibilité, Gaia Capital Partners a aussi profité du closing final de son premier fonds pour se rebaptiser Revaia. La prochaine étape ? Préparer la levée du fonds de deuxième génération, le premier étant d’ores et déjà investi à plus de 60%. Le montant recherché devrait alors être sensiblement plus élevé pour ne pas se laisser distancer par l’inflation des valorisations dans le secteur. Cet été, Eurazeo a levé pas moins de 1,6 milliard d’euros pour son véhicule dédié aux leaders technologiques européens.
Plus d'articles Private equity
-
Blackstone ouvre un bureau en Allemagne
La société de gestion alternative américaine va prochainement s’installer à Francfort. -
Meeschaert ouvre aux particuliers un fonds multi-stratégies de LFPI en private equity
Accessible à partir de 25 000 euros, il sera composé d’investissements directs et d’un fonds de fonds. -
Edmond de Rothschild Private Equity dépasse son objectif pour Eres IV
Bouclé à 512 millions d’euros, le fonds a déjà réalisé quatre investissements, dont trois aux Etats-Unis.
Contenu de nos partenaires
Les plus lus de
- La Société Générale présente sa nouvelle direction autour de Slawomir Krupa
- Credit Suisse entraîne le secteur bancaire européen dans sa chute
- Les actions chutent avec les banques américaines
- L’électrochoc SVB met la finance sous tension
- Credit Suisse, trois ans de descente aux enfers
- Les gérants prennent la mesure de la persistance de l’inflation
- Silicon Valley Bank : la chute éclair de la banque des start-up
- Slawomir Krupa sort la Société Générale du brouillard
- Chute de SVB : les Etats-Unis garantissent les dépôts et HSBC rachète les actifs anglais
-
Code pénal
Gilets jaunes: les délinquants, les criminels et leurs complices
Black bloc ou « simple manifestant », agissant à froid ou emporté par l’excitation collective, peu importe : les faits commis sur les Champs-Élysées relèvent du Code pénal. Taguer ou détruire du mobilier urbain fait de vous un délinquant. Voler des marchandises après avoir cassé une vitrine fait de vous un délinquant. Caillasser un fourgon de police ou tabasser un gendarme à terre fait de vous un délinquant. Mettre le feu à un kiosque ou un restaurant fait de vous un délinquant. Incendier une banque fait de vous un délinquant – et même un criminel, si les flammes ont été allumées sans se préoccuper de savoir si l’immeuble était vide de ses occupants. -
Exaspération
«Les Gilets jaunes mettent l’économie à genou»
« Les Français ne consomment plus, ils ne vont plus dans les centres-villes », déplore le président des Chambres de métier et de l’artisanat -
Signaux faibles
Gilets jaunes et violences: les lacunes de la surveillance des réseaux sociaux
Le ministre de l’Intérieur se disait, dès vendredi, en alerte sur la mobilisation de manifestants ultra-violents. Faute d’utilisation appropriée des outils numériques, cela n’a pas empêché ces derniers d’agir et de mettre les Champs-Elysées à sac.