FCPI et FIP peinent à faire face à la concurrence des nouveaux fonds retail

En 2022, la collecte globale de ces véhicules fiscaux est restée stable (-3%), à 367 millions d’euros.
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La collecte des FIP et FCPI n'avance plus  -  Crédit Fotolia.

Les FCPI (Fonds communs de placement dans l’innovation) et FIP (Fonds d’investissement de proximité) continuent à faire face à des vents contraires. La collecte enregistrée par ces fonds fiscaux, dédiés au financement des entreprises innovantes et des PME régionales, fait du surplace depuis la suppression de l’impôt sur la fortune (ISF) en 2018. Alors qu’elles dépassaient le milliard d’euros en 2017, les souscriptions ont atteint 367 millions d’euros en 2022, contre 378 millions d’euros un an plus tôt, selon l’enquête annuelle réalisée par France Invest, l’association des investisseurs pour la croissance, et l’AFG, l’Association française de la gestion financière.

Ces véhicules, plébiscités davantage pour leur fiscalité que pour leur performance, subissent désormais la concurrence des fonds de private equity ouverts aux particuliers. Impulsé par Bpifrance, avec le lancement en 2020 d’un véhicule dédié (Bpifrance Entreprises 1), le mouvement a été suivi par plusieurs gérants, comme Peqan.

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Incertitude fiscale

Les FIP et FCPI pâtissent en outre d’une incertitude chronique sur le niveau de l’avantage fiscal. La prorogation temporaire (jusque fin 2022) de l’augmentation du taux de réduction d’impôt sur le revenu de 18% à 25% au titre de l’IR PME est entrée en vigueur le 18 mars 2022. La prorogation de ce taux majoré jusque fin 2023 a été votée mais n’est pas encore effective.

En 2022, les souscriptions de FIP et FCPI ont été réalisées par 19 sociétés de gestion via 23 véhicules. C’est moins que l’année précédente avec 21 gérants via 26 fonds. «La légère baisse du nombre de fonds ayant levé en 2022 s’explique en partie par la chute du nombre de fonds ayant été agréés en 2021 (13 au lieu de 25 en 2020)», soulignent l’AFG et France Invest, qui notent néanmoins un rebond du nombre de fonds agréés en 2022 (18). «Cela peut laisser supposer que le nombre de fonds ayant levé en 2022 a atteint un point bas», projettent les associations.

Un vif rebond semble toutefois difficile, dans un environnement plus concurrentiel lié à la démocratisation du private equity.

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