Ardian repousse la vente de l’éditeur de logiciels santé Dedalus

Le gérant de la place Vendôme espérait céder ce groupe italien sur la base d’une valorisation de près de 3 milliards d’euros.
Aroun Benhaddou
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Dedalus accompagne depuis une quarantaine d’années les hôpitaux, cliniques et laboratoires dans leur transformation numérique.  -  Crédit Fotolia.

Ardian prend son mal en patience. Le gérant de la place Vendôme a décidé de retirer de la vente sa participation majoritaire dans l’éditeur de logiciels italien Dedalus. L’information, révélée par Bloomberg lundi, a été confirmée à L’Agefi. Ardian a cependant refusé de commenter ce qui s’apparente à un nouveau déboire dans l’univers du large cap. Le top départ du processus de cession avait été donné au premier trimestre et aurait dû permettre de revendre le groupe transalpin près de 3 milliards d’euros. Mais en juin, déjà, la presse avait mentionné le report de la vente à septembre.

Dedalus se présente comme le leader européen des logiciels de santé, et un rempart face aux géants chinois et américains. Il accompagne depuis une quarantaine d’années les hôpitaux, cliniques et laboratoires dans leur transformation numérique. Dans l’Hexagone, il est engagé aux côtés de l’Etat depuis le lancement du Ségur de la santé en juillet 2020. Une dizaine de solutions logicielles de Dedalus ont été identifiées comme en mesure d’atteindre certains des objectifs de cette consultation publique, que ce soit en matière de logiciels de gestion administrative ou de déclaration publique d’intérêts. Pour en assurer les déploiements, une centaine de collaborateurs ont été dédiés au Ségur.

Si la participation d’Ardian n’a pas à rougir de ses fondamentaux, elle se trouve confrontée à un manque d’appétit de la part des acteurs du private equity, mais aussi et surtout à un grippage du marché de la dette. En cause : la peur des banques de se retrouver dans l’impossibilité de syndiquer une dette auprès du marché, avec pour conséquence de devoir la supporter sur leur bilan. Début août, près de 30 milliards d’euros de dettes attendaient ainsi d’être syndiquées sur le Vieux Continent. De quoi laisser le champ libre aux fonds de dette privée, comme souligné dans nos colonnes.

Depuis le début de la guerre en Ukraine et l’envolée de l’inflation, une multitude de groupes tricolores ont dû repousser leurs projets de cession. Ce fut notamment le cas du laboratoire spécialisé dans les produits à base d’acide hyaluronique Vivacy, propriété de Waldemar Kita, du pôle avantages et récompenses de Sodexo, ou bien encore de la marque de prêt-à-porter Isabel Marant et du groupe de crèches privées La Maison Bleue, comme l’avait révélé L’Agefi au printemps.

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