A l’Ipem, les spécialistes du non-coté veulent garder la tête froide

Lors de la huitième édition de l’International Private Equity Market, le cadre économique, et ses conséquences sur les sociétés en portefeuille, seront au cœur des discussions.
Virginie Deneuville
Les investisseurs votent avec leurs pieds sur les coûts
Peu d’investisseurs du non-coté ont investi dans des secteurs très affectés, tels que la consommation ou les services BtoC.  - 

La huitième édition de l’International Private Equity Market (Ipem) s’ouvre aujourd’hui à Cannes. Si l’heure n’est plus à l’euphorie, comme cela a pu être le cas ces dernières années, les professionnels du capital investissement veulent garder la tête froide dans un environnement plus difficile.

La remontée des taux, induisant un climat plus tendu en matière de financement, sera au cœur des discussions. Pour autant, «l’environnement de taux bas qui a marqué ces dernières années était une période atypique. Le secteur n’a eu aucune difficulté auparavant à naviguer avec des taux plus élevés», explique Claire Chabrier, présidente de l’association professionnelle France Invest (lire L’Agefi Hebdo du 19 janvier).

Résilience

Face à un environnement macroéconomique incertain et à la flambée des coûts de l’énergie, la résilience des sociétés en portefeuille fera partie des sujets prioritaires. Les professionnels du non-coté aiment toutefois rappeler que chaque participation a été finement sélectionnée par les gérants et se montre dès lors plus résistante que la moyenne. Par ailleurs, «peu de fonds ont investi dans des secteurs très affectés, tels que la consommation ou les services BtoC», indique le patron d’un fonds d’investissement.

Alors que les valorisations ont fortement chuté, le secteur est entré dans une phase d’ajustement. «Les fonds restent aujourd’hui attentistes dans un environnement toujours incertain. Ils se concentrent notamment sur leur portefeuille pour optimiser la création de valeur alors que les horizons de sortie se sont rallongés», perçoit Benjamin Moureaux, responsable du coverage Financial Sponsors chez HSBC en France.

Quelque 3.000 participants venant de 1.000 sociétés (400 fonds d’investissement, 400 investisseurs et 200 sociétés de conseil) sont attendus pour cet événement. Un niveau inférieur au record de 5.200 participants en septembre dernier, mais similaire à janvier 2020, qui avait constitué la plus importante édition pré-Covid.

Car pour la première fois depuis la création du salon en 2016, l’événement se tiendra à deux moments distincts de l’année : en janvier à Cannes, où le prisme sera davantage européen, et en septembre à Paris. Cet événement au sein de la capitale se veut plus international et centré sur les levées de fonds, à une période où les investisseurs préparent leur programme d’allocation pour l’année à venir.

Un évènement L’AGEFI

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