A l’Ipem, les spécialistes du non-coté gardent le cap

La neuvième édition de l’International Private Equity Market s’ouvre lundi 18 septembre à Paris. Dans un environnement plus tendu, se traduisant par un ralentissement de l’activité, les professionnels restent confiants et réfléchissent à plus long terme.
Ll’International Private Equity Market (Ipem)
Plus de 5.000 professionnels de la finance sont attendus à la neuvième édition de l’International Private Equity Market  -  Photo Ipem

C’est dans le quartier des Tuileries, à Paris que s’ouvre ce lundi, pour une durée de trois jours, la neuvième édition de l’International Private Equity Market (Ipem). Plus de 5.000 professionnels de la finance sont attendus pour cet événement, parmi lesquels des figures emblématiques du private equity tels que Stephen Schwarzman, président et cofondateur de Blackstone ou Dominique Sénéquier, à la tête d’Ardian.

Pour la première fois depuis la création du salon en 2016, l’événement est cette année organisé autour de deux temps forts. Après un premier rassemblement en janvier à Cannes, où le prisme est davantage européen, le rendez-vous de septembre au sein de la capitale se veut plus international et centré sur les levées de fonds, à une période où les investisseurs institutionnels (LP, limited partners) préparent leur programme d’allocation pour l’année à venir.

Des financements plus coûteux et plus complexes

Dans un environnement plus tendu, marqué par un net ralentissement de l’activité, les discussions et débats s’annoncent animés. Après des années atypiques de taux bas, leur remontée rend en effet le financement des opérations plus couteux et complexes pour les gérants (GP, general partners). Les LBO de grande envergure, logiquement les plus concernés, se raréfient.

Avec la baisse de valeur des portefeuilles obligataires et la volatilité des marchés actions, les LP doivent de leur côté faire face à l’effet dénominateur (limite d’exposition inscrite dans leur politique financière). La nécessité de réviser leur allocation est par ailleurs accentuée par la chute de l’activité dans le non-coté, réduisant les distributions et leur capacité de réinvestissement.

Dans ce contexte, les LP privilégient certaines classes d’actifs, comme la dette privée, qui profite de la remontée des taux, ou les infrastructures, offrant des rendements récurrents et prévisibles. Respectivement 45% et 41% d’entre eux prévoient ainsi d’accroître leur allocation dans ces stratégies au cours des douze prochains mois (contre 34% pour le private equity), selon un sondage Preqin.

Après avoir atteint des pics de valorisation, le marché fait en outre face à des réajustements, parfois violents dans des secteurs tels que la tech. Ce mouvement est toutefois propice à l’émergence de belles opportunités d’investissement et perspectives de rendement.

Ainsi, en dépit des turbulences actuelles, le secteur reste globalement confiant et voit plus loin. Les institutionnels sont ainsi 44% à percevoir le private equity comme une classe d’actifs attractive sur le long terme et seuls 8% entendent réduire leurs engagements, selon Preqin.

Virginie2-(002) (002).jpg

Un évènement L’AGEFI

Plus d'articles du même thème

ETF à la Une

Contenu de nos partenaires

A lire sur ...