« ‘Open banking’, les barrières à l’entrée restent très importantes »

La parole à Judith Rinearson, associée, KL Gates
Ingrid Hazard, à Boston (Etats-Unis)

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Judith Rinearson, associée, KL Gates

Où en est l’« open banking » aux Etats-Unis ?

Il y a des progrès mais les Etats-Unis restent loin derrière l’Europe. Il n’y a rien de comparable à la directive DSP2 (directive sur les services de paiement, NDLR). Certaines fintech américaines comme Mints ont lancé avec succès des applications d’agrégation de données bancaires offrant aux clients une vision financière à 360 degrés de leurs comptes. Mais il n’y a pas de standard d’open banking.

Quels sont les obstacles réglementaires ?

Les barrières à l’entrée des Etats-Unis restent très importantes pour les fintech européennes. Une non-banque ne peut pas devenir « membre principal » de Visa ou Mastercard et doit s’associer à une banque existante pour pouvoir proposer leurs cartes. Ce qui signifie qu’il n’y a pas de banque challenger autonome. Par ailleurs, il n’y a pas de licence fédérale de transfert d’argent, ce qui rend le processus d’accréditation long et coûteux. Quant à la charte bancaire, elle est plus difficile à obtenir et nécessite une capitalisation beaucoup plus importante.

Cela va-t-il changer ?

Le régulateur des banques, l’Office of the Comptroller of the Currency (OCC), vient de lancer, le 3 juin ,une consultation sur une proposition de réglementation des services bancaires numériques, ouvrant un processus d’un an environ pour une réforme. D’ici là a lieu l’élection présidentielle. En cas de changement d’administration, l’industrie pourrait être davantage orientée vers le consommateur et la technologie. Cela peut créer un terrain favorable pour une DSP2 américaine.

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