MyFunds Office imprime sa marque sur Marie Quantier

La fintech devrait lever entre 2,5 et 10 millions d’euros cette année pour accompagner sa transformation.
Corentin Chappron

Le spécialiste de la distribution externe de fonds de placement MyFunds Office va changer le nom de Marie Quantier, le robo-advisor acquis en novembre 2019, et transformer en profondeur son modèle économique. Pour accompagner cette transition, Marie Quantier se prépare à lever au minimum 2,5 millions d’euros, «avec un objectif plus proche de 10 millions», explique Jérôme Glodas, fondateur de MyFunds Office. L’opération devrait avoir lieu au quatrième trimestre 2020.

«Cela devrait nous permettre de tenir cinq ans, période à l’issue de laquelle nous jugeons pouvoir atteindre la rentabilité», poursuit le dirigeant. «Mais il ne s’agit pas simplement de lever de l’argent frais ; nous souhaitons faire rentrer un assureur au capital, qui pourra nous assister dans la gestion des contrats d’assurance vie» que Marie Quantier proposera.

Recrutement d’un directeur général

Le robo-advisor propose pour le moment des contrats d’assurance vie en marque blanche, gérés par Suravenir, et dont l’allocation, exclusivement en ETF, bénéficie des conseils d’une intelligence artificielle. A l’avenir, le groupe souhaite proposer ces contrats à une clientèle institutionnelle plus large. Jérôme Glodas fait ainsi état de «l’intérêt de certaines banques», et envisage d’étendre l’offre à d’autres pays. «Nous voulons donner une portée internationale, dès son lancement début juin, à la nouvelle mouture de Marie Quantier», explique le fondateur. Le robo-advisor pourra s’appuyer sur la présence de MyFunds Office en Espagne, en Suisse ou à New York. La refonte passe aussi par un recrutement d’un directeur général «très expérimenté» et le renforcement des équipes, notamment informatiques.

Marie Quantier compte aussi se recentrer sur une clientèle plus jeune, ce qui passera, explique Jérôme Glodas, par une offre plus verte. «Nous avons ainsi échangé avec Lyxor pour proposer leurs ETF green et à impact dans l’allocation de nos contrats. Par ailleurs, l’utilisateur pourra choisir une ou plusieurs causes dans lesquelles investir en priorité», poursuit le dirigeant.

Cela sera-t-il suffisant pour attirer les jeunes épargnants, d’autant que les tarifs devraient être revus à la hausse ? «Nous facturerons ce que coûte la gestion, remarque Jérôme Glodas. Aujourd’hui, tous les robo-advisors perdent de l’argent. La survie du secteur passe par une hausse des prix.»

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