
Mangopay améliore la trésorerie des entreprises en BtoB
La crise a favorisé l’essor des places de marché et les entreprises qui les utilisent y trouvent même de quoi faciliter leur financement désormais. C’est en ce sens que s’apprécie l’avancée annoncée par Mangopay, leader européen des paiements sur les plateformes, avec son nouvel outil « Plateformes B2B ».
A l’origine concentrée sur la digitalisation des paiements de plateformes BtoC, en crowdfunding notamment, la fintech a développé son volet BtoB et se propose à présent d’aller un cran plus loin que les paiements entre vendeurs et acheteurs. « Depuis les débuts de Mangopay en 2013, notre proposition de valeur pour les marketplaces repose sur trois briques : l’encaissement et la gestion de fonds pour le compte de tiers, la mise en conformité à la régulation et la gestion de l’authentification (KYC), explique Pierre Lion, responsable du développement de Mangopay. Aujourd’hui, Plateformes B2B permet aux professionnels de créer un flux de paiement personnalisé et sécurisé, et répond aussi bien à leurs besoins d’échanges qu’à leurs problématiques
de trésorerie. »
En plus de proposer jusqu’à douze moyens de paiement possibles pour les professionnels, Mangopay joue le rôle de garant vis-à-vis des utilisateurs des plateformes et des instances de régulation, grâce à sa licence d’établissement de paiement et d’émetteur de monnaie électronique. Un rôle crucial alors que les exigences KYC/KYB (know your customer/business) sont de plus en plus élevées en Europe. « Nous avons une équipe dédiée de 30 personnes pour la gestion de l’authentification, qui traite toutes les demandes en moins de 72h », précise Pierre Lion. Les contrôles couvrent les partenaires commerciaux à l’international. Mangopay transmet les règlements des clients aux vendeurs, après les avoir gardés sur un compte séquestre.
Extensions
A présent, via des partenariats, Mangopay propose de nouvelles extensions de son offre : génération automatique de factures avec Mirakl, allongement des délais de paiements via Hokodo, spécialiste du paiement différé, et Finexkap, qui permet aussi de raccourcir les délais d’encaissement avec de l’affacturage en ligne. « Nous travaillons depuis 2015 en affacturage avec Mangopay et le partenariat va être dorénavant élargi à notre offre Finexpay de crédit court terme pour les acheteurs (‘buy now pay later’), indique Cédric Teissier, président de Finexkap. Le potentiel de cette solution de financement est important puisqu’il permet d’étendre les délais du paiement pour l’acheteur jusqu’à 12 mois selon notre agrément par l’Autorité des marchés financiers, contre plutôt 60 à 70 jours pour l’affacturage. »
Le spécialiste de l’affacturage en ligne voit son offre de financement directement intégrée dans Plateformes B2B alors que jusqu’ici, son service était souscrit séparément par les clients de Mangopay. Au passage, il bénéficie d’une complémentarité des opérations avec son partenaire. « Nous utilisons certains contrôles de Mangopay, notamment pour des besoins de KYB, un sujet sur lequel nous sommes très vigilants et qui oriente nos décisions de collaboration avec les places de marché, indique Cédric Teissier. En outre, cette collaboration simplifie nos processus car les validations des factures par les donneurs d’ordre sont effectuées par l’intermédiaire de nos interfaces. »
Ces nouvelles solutions sont encouragées par les perspectives de croissance de l’e-commerce entre entreprises et la montée en puissance des places de marché dans ce contexte, au détriment des commerçants et des grossistes. Le poids de l’e-commerce BtoB va encore progresser pour représenter près de 30 % du commerce interentreprises en 2023 (plus de 20 % aujourd’hui), indiquait une étude de Xerfi en avril dernier. Déjà, l’e-commerce représente 23 % de l’activité des entreprises françaises de plus de dix salariés. Le cabinet table sur une hausse de 10 % des ventes en ligne en valeur en 2021. En déchargeant les entreprises des services commerciaux en ligne, les places de marché ne peuvent que progresser elles aussi.
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