Lydia mise sur l’open banking pour se déployer en Europe

D’ici quelques semaines, les utilisateurs de Lydia pourront initier des opérations sur les comptes bancaires à partir de l’application.
Pauline Armandet

Deux fintech s’allient. Lydia et la plate-forme suédoise Tink annoncent aujourd’hui avoir noué un partenariat dans l’open banking. Lydia devrait déployer cette fonctionnalité dans les prochaines semaines, et espère que «tout cela sera complètement stable en 2021», confie à L’Agefi Cyril Chiche, co-fondateur et PDG de Lydia, en raison de l’application récente de la réglementation DSP2.

Concrètement, les utilisateurs pourront initier des opérations sur les comptes bancaires à partir de l’application Lydia, comme par exemple payer leur loyer sans ouvrir l’application de leur banque ou encore voir leur solde bancaire depuis Lydia en même temps que leurs transactions Lydia. «Sur la France, Lydia sera un des tout premiers acteurs du marché à mettre en production l’initiation de paiement avec les API DPS2», ajoute Jérôme Albus, directeur France Benelux de Tink.

Pour Cyril Chiche, ce partenariat permettra de «soutenir» la croissance internationale de la fintech française, qui compte rapidement se développer en Europe. Dans quelques semaines, Lydia compte s’installer au Portugal, avant de s’ouvrir au reste des pays de la zone euro en 2021. La fintech, qui revendique 4 millions de clients, ambitionne d’en conquérir 7 millions d’ici 2021.

Après s’être positionnée sur les paiements au quotidien dès 2013, Lydia a diversifié son activité il y a quelques mois. «Notre position est de devenir une ‘super application’ de l’argent au même titre que les chinoises et indiennes», explique le patron de la fintech, lançant des offres en matière de crédits ou de prêts instantanés.

Ce partenariat marque également une «étape majeure dans le déploiement de Tink en France», estime Jérôme Albus. En effet, Tink s’est installé en France à l’été 2019, après avoir mis un pied dans 12 autres pays européens, dont au Royaume-Uni, en Allemagne et en Belgique. «On travaille à des partenariats avec d’autres fintech et banques de l’écosystème français, que ce soit sur des sujets d’agrégation, d’accès aux comptes, ou alors à des cas d’usage pour faire du transfert de compte à compte ou du paiement de factures», estime ce dernier. A ce jour, Tink compte cinq partenariats en France, à l’instar de celui avec Sopra banking. Fondée en 2012, la plate-forme toucherait plus de 250 millions de clients à travers l’Europe.

Le marché de l’open banking devrait atteindre 7,2 milliards de dollars d’ici 2022. Il permet aux acteurs de développer de meilleurs services numériques, d’accroître les opportunités du marché mais également de réduire les coûts d’acquisition de clients.

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