La plate-forme d’open banking Tink poursuit son ascension

La fintech d’origine suédoise vient de lever 85 millions d’euros auprès d’investisseurs comme Eurazeo et Dawn Capital.
Aroun Benhaddou

Apparu dans la deuxième directive européenne des services de paiement de 2013, le concept d’«open banking» a pris son envol avec l’entrée en vigueur de cette réglementation en 2018. Cela au plus grand bonheur d’une multitude de fintech, dont Tink fait partie. La jeune pousse suédoise, portée par une très forte croissance, a levé un nouveau tour de financement de 85 millions d’euros auprès d’un pool d’investisseurs emmené par Eurazeo Growth. La société d’investissement cotée, qui a injecté 33 millions d’euros dans cette toute première opération en Scandinavie, signe ainsi son entrée au capital, tout comme le fonds britannique Dawn Capital. Ces deux nouveaux entrants sont suivis par les investisseurs historiques de Tink, à savoir PayPal Ventures, Opera Tech Ventures (le fonds de capital-risque de BNP Paribas), HMI Capital, Heartcore, ABN Amro Ventures et Poste Italiane. Avec pas moins de 175 millions d’euros de financement levé en 2020, la start-up suédoise voit sa valorisation atteindre 680 millions d’euros.

Née en 2012, Tink revendique le statut de leader européen de l’open banking. Elle emploie actuellement quelque 350 collaborateurs dans treize pays du continent (dont la France depuis cette année) et se targue de relier plus de 3.400 banques et institutions financières en Europe, soit 250 millions de clients. Sa valeur repose sur son Application programming interface (API), qui permet notamment d’agréger des comptes et d’initier des virements sur des comptes externes. Une technologie utilisée par près de 300 banques et fintech parmi lesquelles PayPal, ABN Amro, NatWest, Seb, Nordea, Lydia et BNP Paribas. En janvier, la banque de la rue d’Antin a connecté Tink à sa filiale belge BNP Paribas Fortis et à sa succursale italienne Banca Nazionale del Lavoro.

Avec cette nouvelle enveloppe, la fintech prévoit de doubler encore son réseau de banques en Europe, pour franchir la barre des 6.000 établissements. Des acquisitions ne sont pas non plus à exclure. En mars dernier, Tink s’était illustrée en rachetant le fournisseur espagnol d’agrégation de comptes Eurobits. Pendant l’été, elle a mis la main sur Instantor, l’un des principaux fournisseurs européens d’aide à la décision de crédit basées sur l’open banking. Enfin, sa couverture du marché britannique avait aussi été dopé par l’acquisition, en septembre, d’un des principaux fournisseurs britanniques d’applications open banking, OpenWrks.

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