
La fraude au virement touche encore la moitié des entreprises

Pour sa troisième édition, l’enquête Trustpair – SAP réalisée par Opinion Way montre quelques évolutions dans la façon dont les entreprises perçoivent le danger lié à la fraude au virement. La prise de conscience continue de s’amplifier : la moitié des entreprises ont subi au moins une tentative de fraude au virement en 2022 et 54% constatent une augmentation du nombre de ces tentatives. Les grandes entreprises (plus de 5.000 salariés) sont même 40% à en avoir subi plusieurs. Finalement, 23% de ces fraudes ont abouti pour une perte financière moyenne de 50.000 euros. Point intéressant, dans 65% des cas, l’entreprise victime récupère une partie des fonds, et 26% en récupèrent même la totalité. Mais celles qui ont déjà subi une fraude n’attendent plus pour prendre les choses en main.
«Plus l’entreprise est grande, plus elle est exposée car ses processus sont complexes, souligne Baptiste Collot, président de Trustpair. Ce sont les premières à s’être équipées car les directions financières ont pris conscience que le risque opérationnel est présent au sein même de l’entreprise. Jusqu’à présent, elles étaient plus en attente d’une solution ou d’un conseil de la part de leur banque.» 61% des grandes entreprises utilisent déjà des solutions automatisées de lutte contre la fraude. Plusieurs ERP dont SAP ont justement intégré Trustpair dans leurs progiciels pour contribuer à leur sécurisation. «Nous constatons une demande grandissante pour des solutions antifraude, car les entreprises ont compris que leur efficacité était liée à l’intégration avec l’ERP, indique Patrice Vatin, head of customer advisory finace & risks de SAP. C’est pourquoi nous avons signé un partenariat avec Trustpair qui apporte une réponse efficace à ce type de fraude grâce à un contrôle continu de la fiabilité des données dans l’ERP.»
Les entreprises de taille intermédiaire (ETI) sont davantage inquiètes face à la fraude au virement. La montée des cyberattaques leur donne un sentiment accru de vulnérabilité, pour 76% des entreprises interrogées. Des attaques plus sophistiquées, plus digitales, plus nombreuses devraient les conduire à doubler leurs procédures manuelles de contrôle de systèmes automatisés. Or 35% des entreprises, surtout les ETI, n’ont encore que des contrôles manuels considérés comme consommateurs de ressources (4,2 équivalents temps plein) et surtout insuffisants car ils sont réalisés ponctuellement. Pour Trustpair, la sécurité des virements devrait reposer sur un contrôle continu de la fiabilité des données.
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