
La branche américaine de Binance se valorise 4,5 milliards de dollars

Binance US, la filiale américaine de la plateforme d'échanges de cryptomonnaies Binance, a clôturé son premier tour de table après des mois de recherche. La société a levé plus de 200 millions de dollars (183 millions d’euros) pour atteindre une valorisation de 4,5 milliards de dollars. RRE Ventures, Foundation Capital, Original Capital, VanEck, Circle Ventures, Gaingels et Gold House figurent parmi les investisseurs. Il n’y avait pas d’investisseur principal pour le tour.
Un accomplissement pour la firme sise à Honk Kong, qui gagnera en puissance – voire en respectabilité – avec ce tour de table XXL. Il y a sept mois déjà, le PDG de Binance, Changpeng Zhao, avait déclaré que Binance.US s’attendait à clôturer sous peu un tour de table avec des « investisseurs réputés ».
À l'époque, le PDG de Binance.US, Brian Brooks, avait quitté ses fonctions seulement trois mois après son arrivée, visiblement après avoir échoué à boucler un tour de table de 100 millions de dollars, rapportait alors le New York Times.
Odeur de soufre
La preuve aussi que Binance n’a nullement perdu la confiance des investisseurs – alors qu’elle a une odeur de soufre auprès des régulateurs. Plusieurs de ses entités locales ont été suspendues, comme en Italie. Binance.US ferait en outre l’objet d’une enquête de la Securities and Exchange Commission (SEC) américaine sur sa relation avec deux sociétés - Sigma Chain AG et Merit Peak - détenues par Changpeng Zhao, selon le Wall Street Journal.
Maintenant, avec de l’argent frais, Binance.US vise à offrir de nouveaux produits et services.
« Nous allons améliorer encore notre plateforme de trading ; développer et lancer une suite de nouveaux produits et services ; et partager plus largement la marque Binance.US avec des initiatives éducatives » indique la société dans un communiqué. En outre, Binance US, qui compte actuellement 350 salariés, devrait continuer d’embaucher, notamment pour le marketing, la régulation, et le support client.
Binance.US propose actuellement des services de trading crypto aux clients particuliers et institutionnels. La plateforme a été lancée en 2019 et est désormais disponible dans 45 États américains et huit territoires. Elle prévoit d’offrir ses services dans tous les États et territoires américains.
En termes de volumes de transactions, Binance.US est loin derrière son rival Coinbase. La plateforme a enregistré un volume de transactions de plus de 9 milliards de dollars le mois dernier, contre plus de 81 milliards de dollars pour Coinbase, selon le tableau de bord des données de The Block.
Plusieurs plateformes d’échanges de cryptomonnaies ont récemment levé des montants élevés, notamment Gemini et FTX.US : Gemini a levé 400 millions de dollars lors de son premier tour, pour une valorisation de 7,1 milliards de dollars, et FTX.US a également levé 400 millions de dollars lors de son premier tour à une valorisation de 8 milliards de dollars.
Plus d'articles du même thème
-
KKR renforce son accompagnement auprès des familles françaises
Le géant du private equity nomme Mikael Markman en tant que managing director en charge des activités family capital en France couvrant ainsi les entrepreneurs et les familles. -
Le partage des profits des grandes entreprises se démocratise avec le temps
Les sociétés du SBF 120 ont versé 6% de leurs bénéfices 2024 au titre de la participation, de l'intéressement ou de l'abondement. -
Les services de location de serveurs, nouvelle manne dans la jeune industrie de l’IA
Oracle entre dans la cour des grands en s'imposant comme un fournisseur clé de capacités de calcul d'IA, en concurrence avec les leaders du cloud que sont Amazon, Microsoft et Google. Dans une exubérance irrationnelle propre à l’intelligence artificielle, les laboratoires d’IA et les hyperscalers multiplient les contrats de longue durée pour sécuriser leur capacité future de stockage sur des serveurs.
Sujets d'actualité
ETF à la Une

BNP Paribas AM se dote d’une gamme complète d’ETF actifs
- Boeing essaie de contourner la grève en cours dans ses activités de défense
- Revolut s’offre les services de l’ancien patron de la Société Générale
- Le rachat de Mediobanca menace la fusion des gestions de Generali et BPCE
- L'investissement dans une réindustrialisation circulaire pourrait sécuriser les fonds propres des banques
- Zucman contre Mistral, la France qui perd et la France qui gagne
Contenu de nos partenaires
-
Le coût de la vie continue d'augmenter pour les Américains
Washington - Les prix des courses alimentaires et de l’essence ont augmenté le mois dernier pour les Américains, mais la banque centrale (Fed) devrait rester convaincue que la priorité est maintenant de baisser les taux d’intérêt pour relancer l'économie. L’inflation a accéléré en août aux Etats-Unis pour atteindre +2,9%, au plus haut depuis janvier, selon l’indice des prix à la consommation (CPI) publié jeudi par le ministère américain du Travail. Cette évolution annuelle est en ligne avec les attentes des marchés, selon le consensus publié par MarketWatch. Le rythme mensuel, en revanche, s’affiche un peu au-dessus des prévisions, avec +0,4% contre +0,2% en juillet. Se nourrir (+0,5% sur un mois pour les courses alimentaires), se vêtir (+0,5%), se déplacer (+1,9% pour le carburant) et se loger (+0,4%) coûtent plus cher. «Il y a eu de grosses hausses de prix sur les tomates, les pommes et le boeuf en août», observe Bill Adams, économiste de la banque texane Comerica, qui cite comme «facteurs possibles la météo, le manque d’ouvriers agricoles et les droits de douane» introduits par l’exécutif américain. Selon lui, les nouvelles taxes sur les importations (d’au moins 10%) «font progressivement leur chemin des ports aux entrepôts jusqu’aux tickets de caisse». Les prix des voitures (neuves comme d’occasion) ont aussi augmenté. L’automobile a été l’un des premiers secteurs touchés par les droits de douane mis en place par le président américain Donald Trump depuis son retour au pouvoir en janvier. «Jusqu'à présent, les entreprises américaines semblaient avoir absorbé les surcoûts dus aux droits de douane. Mais il y a clairement une limite (...) et nous pensons que ce n’est qu’une question de temps avant que cette charge soit répercutée sur les consommateurs», pointe Matthew Ryan, analyste chez Ebury. Plus d’inscriptions au chômage «Le président Trump a promis de baisser le coût de la vie au premier jour (de son second mandat, NDLR) mais ses droits de douane chaotiques et son programme économique catastrophique tirent les prix vers le haut», a dénoncé jeudi la sénatrice démocrate Elizabeth Warren. Le locataire de la Maison Blanche a assuré la veille qu’il n’y avait au contraire «pas d’inflation», conforté par d’autres indicateurs montrant que l’impact sur les prix est resté relativement contenu. Donald Trump dénonce depuis des mois la posture de la Réserve fédérale (Fed) qui s’est abstenue de baisser ses taux d’intérêt depuis son retour à la Maison Blanche. Les banquiers centraux américains craignaient de contribuer à faire dérailler l’inflation en réduisant le coût de l’argent. Les marchés s’attendent toutefois à ce qu’ils commencent à baisser les taux directeurs dès la semaine prochaine. Non pas parce que l’inflation est maîtrisée, donc, mais parce que le marché du travail paraît dans une mauvaise passe, avec des créations d’emplois très limitées ces derniers mois. Une autre donnée publiée jeudi va dans ce sens: 263.000 personnes se sont inscrites au chômage la semaine dernière, un nombre qui n’avait pas été aussi élevé depuis près de quatre ans. Selon les observateurs, les entreprises ajustent leurs besoins de main-d’oeuvre devant l’incertitude entourant les droits de douane et le ralentissement de la consommation. Si une baisse de taux le 17 septembre fait peu de doute, les investisseurs se demandent si elle sera d’un quart de point, comme de coutume, ou plus importante, d’un demi-point. Ils parient toutefois davantage sur la première hypothèse, l’inflation restant tenace. Interrogée sur la situation économique des Etats-Unis, la porte-parole du Fonds monétaire international (FMI) Julie Kozack a estimé jeudi que «la Fed dispose de marge de manœuvre pour commencer à abaisser ses taux directeurs». Elle a immédiatement ajouté qu’elle devrait le faire «avec prudence, en s’appuyant sur les données disponibles au cours des prochains mois». Les banques centrales abaissent leurs taux d’intérêt - qui guident les coûts d’emprunt - pour donner un coup de fouet à l'économie. Et les relèvent à l’inverse pour freiner un emballement inflationniste. Myriam LEMETAYER © Agence France-Presse -
Repos !
Arrêts maladie pendant les congés payés : un boulet de plus au pied des entreprises
Pour mettre le droit français en conformité avec le droit européen, la Cour de cassation a décidé mercredi qu'un salarié malade pendant ses vacances pouvait reporter d'autant ses congés payés -
Allemagne : le rebond militaire du spécialiste des lasers Trumpf
Après s'être toujours consacrée à des technologies civiles, cette entreprise familiale va développer des solutions anti-drones