Zodiac vise avec prudence une marge courante stable pour l’exercice en cours

Si l’activité reste dynamique, les acquisitions récemment consolidées ont fait croître de 32,5% l’endettement net du groupe en rythme annuel
Yves-Marc Le Reour

Le modèle économique vertueux de Zodiac paraît encore avoir fait ses preuves sur l’activité du groupe au premier semestre l’exercice 2011-2012. Malgré un effet de change défavorable de 7,4 millions d’euros, l’équipementier aéronautique a vu son résultat opérationnel courant progresser en rythme annuel de 20,3% à 223,8 millions. La hausse atteint même 22,6% à périmètre et taux de change constants. Compte tenu d’un chiffre d’affaires en croissance de 19,7% à 1,6 milliard d’euros (+15,9% en organique), tiré par les aménagements intérieurs des cabines, la marge courante dégagée entre le 1er septembre 2011 et le 29 février dernier s’élève à 14,3% contre 14,2% un an auparavant.

Jugeant ce niveau de rentabilité «légèrement décevant», le bureau d’analyse d’Oddo Securities ajoute que l’écart avec ses estimations «provient essentiellement d’une moindre rentabilité des sociétés acquises». En revanche, Heath Techna et Contour Aerospace, les deux acquisitions consolidées sur la période, ont largement contribué à la hausse de 32,5% de l’endettement net à 1,05 milliard d’une année sur l’autre, portant le ratio de dette nette sur fonds propres de 52% à 59,2%. Le cash-flow d’exploitation des activités poursuivies, tout juste positif à 24 millions, a de son côté subi les effets de l’augmentation du besoin en fonds de roulement consécutive au dynamisme de l’activité.

Le groupe précise avoir couvert «90% de son exposition nette de transaction prévisionnelle à 1,33 dollar pour un euro» sur 2011-2012 et 25% de son exposition à 1,27 dollar pour l’exercice suivant. Pour son exercice finissant au 31 août, aidé par un effet de change favorable, il table «sur une croissance organique à deux chiffres de l’activité et sur une marge opérationnelle courante d’au moins 14%, en dépit de l’impact négatif des activités non aéronautiques», à savoir les activités ferroviaires et les airbags.

Grâce aux couvertures mises en place, «le coût de la dette devrait être de l’ordre de 3%», souligne Zodiac. Si l’engagement sur le chiffre d’affaires est plus précis que la simple «croissance» évoquée auparavant, l’équipementier «fait preuve d’une grande prudence sur sa marge qui resterait stable par rapport à l’exercice 2010-2011», commentent les analystes de Cheuvreux qui anticipaient jusqu’ici une marge de 15,4%.

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