Vodafone tire parti d’une moindre pression sur ses revenus en Europe

Pour la première fois en dix trimestres, les activités de services télécoms affichent une croissance organique entre janvier et mars 2015.
Yves-Marc Le Réour

Le programme d’investissements dans le très haut débit (Project Spring) déployé par Vodafone depuis fin 2013 commence à faire sentir ses effets positifs. Après dix trimestres consécutifs de repli, ses activités de services télécoms ont renoué avec la croissance organique (+0,1%) au quatrième trimestre de son exercice clos le 31 mars dernier. Cette progression s’entend hors ventes de matériels et impact des devises.

Si l’activité est restée bien orientée dans les pays émergents (+6%), grâce en particulier au dynamisme de la Turquie et de l’Inde, le groupe a surtout bénéficié d’une moindre pression sur son chiffre d’affaires en Europe, notamment en Italie, en Espagne et au Portugal. «Nous avons constaté une accumulation de signes suggérant une stabilisation dans nombre de nos marchés européens», a souligné le directeur général Vittorio Colao. L’Allemagne et l’Irlande ont évolué à rebours de cette tendance en raison de baisses de prix mises en œuvre au début de cette année.

Sur l’ensemble de l’exercice 2014-2015, l’excédent brut d’exploitation de 11,9 milliards de livres (16,55 milliards d’euros), légèrement supérieur aux attentes, affiche une hausse de 7,5% en données publiées et une baisse de 6,9% à périmètre et changes constants. Malgré la progression de près de 46% des investissements industriels à 9,2 milliards, le cash-flow libre de 1,1 milliard de livres «est largement supérieur au consensus de 400 millions en raison d’une contribution positive du BFR à hauteur de 768 millions de livres», relèvent les analystes de Raymond James.

Après avoir effectué dans ses infrastructures mobiles 63% des investissements prévus d’ici à fin 2015, le groupe table pour l’exercice en cours sur un budget d’investissements compris entre 8,5 et 9 milliards de livres, en léger repli d’un an sur l’autre. Son cash-flow libre devrait être positif, avant prise en compte de la croissance externe, des coûts d’acquisition des fréquences mobiles et des charges de restructuration. L’objectif d’un excédent brut d’exploitation compris entre 11,5 et 12 milliards inclut les activités de Kabel Deutschland en Allemagne et d’Ono en Espagne.

L’augmentation de 2% à 11,2 pence par action du dividende payé au titre de l’exercice écoulé, accompagnée d’un engagement de le faire croître chaque année, n’a pas empêché des prises de bénéfices ayant conduit à un repli de 3,2% du titre hier à Londres.

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